Lors de Ton retour les échardes de la croix
disséminées un peu partout de par le monde
reconstitueront l'unité originelle du bois
sur lequel Tu as vaincu la figure immonde
Tous les péchés expiés se rassembleront en rond
à Sion. De l'orient à l'occident
de l'austral au septentrion Ta sainte maison
des nuées de l'esprit descend
Dans le cœur des hommes de bonne volonté
un germe, une pousse s'élève, s'étend
le royaume de Dieu par les Apôtres annoncé
prend racine sur la terre maintenant
Comment T'y prendras-Tu Seigneur ?
Par le verbe qui est esprit actionné de vérité ?
C'est sûr Sire, la primauté de Ta grandeur
alimente à elle seule la source de la totalité
Pardonne-moi tous ces grands mots pompeux Sire
je n'en ai pas d'autres qui feraient mieux
ressortir la folie de Ton énigmatique désir
de vouloir nous accueillir sains et saufs dans Ton lieu
Et qui voudrait donc s'opposer à Ta voix ?
Fétus de paille, vains les contempteurs
de Ton nom, acharnés à cracher sur Ta loi
qui pourtant leur offre vie, souffle et cœur
Désintégrés sur place les trop malins, esprits forts
bannis dans l'obscène obscurité de leur propres sottises
Sur Ta sainte montagne nulle trace de mort
le peuple des vivants forme chaque pierre de Ton Église
Toutes les échardes de la croix de l'homme se réuniront
et créeront un corps de gloire à Sion la bienheureuse
au centre de la croix, à la croisée de l'horizon
et du ciel, au point unique pulseur d'ondes miraculeuses
Une terre nouvelle sous un ciel nouveau
fini le fouet du temps carcan
adieu espace geôlier, cachot
voici l'Éternel qui s'élève qui descend