jeudi 30 novembre 2017

Seigneur Tu me rends ivre


Lorsque Sire Tu T'es décidé à créer l'univers
Tu lui as transmis Ta saine Ta naturelle euphorie
Ton immense joie de vivre règle le ciel et la terre

Mais quand Tu fus homme véritable parmi
nous, Tu as dû connaître les avatars
de la langueur, les bas tourments de l'ennui

Si Tu as choisi de partager notre sort ce fut Sire pour savoir
ce que mélancolie, dépression veulent dire, Toi qui n'est que gaieté
rossignol impénitent pinson intarissable, jubilatoires

Pour nous tirer du marasme de nos marécages Tu nous as rappelé
la loi fondamentale de la liesse divine propre à l'homme, la voie à suivre
du Paradis, voie royale - une seule chose est nécessaire - pour l'éternité

Seigneur Tu me rends ivre
bon sang de joie de vivre

mercredi 29 novembre 2017

Suprême Brise-Tout


Ces foules Sire qui aspirent à la mort sans qu'elle vienne
fouillent à sa recherche plus que pour un trésor
...comment embraser leur cervelle de Ton amen ?

Il suffirait d'un sourire de Ton corps
revenu parmi nous, d'une seule parole
d'un seul geste rituel trop beau trop fort

Et Tu briserais l'ennemi, l'orgueil puéril, l'hypnose folle
de la chape de béton coulée de toutes pièces contre Toi
Tu la casserais, suprême Brise-Tout tout en force cabrioles

Mille saltos en ciseaux à découper de la sottise le gras
lancers et courses railleurs, ruptures, beautés nouvelles
ringardisation des normes - et sur Ta face un air narquois

Les masses guériront de leur manie à rejeter Ton ciel
On entendra à nouveau le rire dans les rues à tire-d'aile

mardi 28 novembre 2017

Ton cœur sacré


Le cœur du soleil est froid comparé au Tien Monseigneur
de la roupie de sansonnet au regard de Ta chaleur

Et même la comparaison n'a aucun sens
Tu es Sire au-delà de toute existence

Ton foyer alimente l'esprit bien plus que de flammes
Ton cœur sacré de ses rayons fait naître les âmes

Les myriades de galaxies, d'amas de gaz brûlants
à peine réverbèrent la fournaise de Ton centre ardent

À décrire ce feu les mots se brûleraient les ailes
tant cette ardeur dépasse les bornes traditionnelles

À mon âme Tu as confié une étincelle de cette incandescence
à Ton image Tu m'as créée, j'ai reçu Ta part d'abondance

lundi 27 novembre 2017

Le fond de la Création est louange


Pourquoi les oiseaux chantent, la rose exhale son parfum
bondissent hors de l'eau épaulards, baleines et dauphins ?

Pourquoi vibrent les couleurs, dansent les flammes
étincellent les étoiles, naît un Abraham ?

Pourquoi l'âme se vêt-elle de chair
le ciel embrasse-t-il la terre ?

Pourquoi les mots frémissent
l'araignée sa toile tisse ?

Pourquoi soleil se lève
dans l'arbre monte la sève ?

Pourquoi tombe la pluie
fais-je ces rimes ici ?

Parce que le fond de la Création est louange
Exprimer sa joie de Toi Majesté la démange

dimanche 26 novembre 2017

Donne la paix à la génération de Noé


Le genre humain est foutu. Jamais l'or de Mammon
n'a été plus obsédant, total, fatal, terminal
De Sion Sire Ta créature a perdu toute notion

Mais Toi Tu vois de plus haut que moi - Baal
a lui aussi sa fonction providentielle
contribue à la victoire du Graal final

Toutefois sur une Terre parvenue à saturation, Babel
tourne en rond, le ressort de sa cupidité est rompu
les limites du globe ont été atteintes jusqu'au ciel

Transforme la fièvre de l'or en soif de Toi à présent - mue
l'insane en raison, l'orgueil en pudeur, ne tarde plus Sire
exalte de Ta créature le réservoir de ses vertus

Donne la paix à la génération de Noé, qu'elle déchire
ses illusions en vue de l'avènement de Ton empire

samedi 25 novembre 2017

Divins caprices

Pablo Picasso, Joueur de flûte, 1951, plat en terre cuite

Tu improvises sur une flûte enchantée mon beau Sire
et j'entends se bander le ressort de l'univers
À Ta gauche le feu crépite, tourbillon de flammes légères
l'herbe à Ta droite chantonne, caressée par Zéphyr
la sauge tout autour danse aux rythmes de Tes airs

Que ne puis-je reproduire tant soit peu cette mélodie !
Un berger égaie les oreilles d'un beau doux troupeau
un air étrange, mystérieux, un frisson venu d'en-haut
à faire bondir monts et collines - du monde la symphonie
fantastique succession de sons simultanément éclos

Et flûte fait naître parfum, nez et ouïe se marient
par cercles et spires l'œil voit surgir de terre le lis
Bouche poumons et cœur s'unissent, océans de délices
feux d'artifices indélébiles, Te Deum en si
joué sans bémols, pour Tes brebis - divins caprices

vendredi 24 novembre 2017

Non plus chute mais ascension


Amen Sire, donne l'humilité de saint Joseph, la force de David
l'intelligence de Daniel, la beauté d'âme de la Vierge Marie
à Ta créature perdue dans les ténèbres du suicide

À Adam et Ève ouvre les nues, élève-les tel Élie
et Hénoch, comme Toi-Même Tu montas au ciel en l'an trente-trois
dans la ville de Marthe, Marie et Lazare à Béthanie

Non plus chute mais ascension, puissance qui s'accroît
de son propre élan que de Toi elle reçoit

jeudi 23 novembre 2017

Le propre de Ton individuel


Quel esprit as-Tu Sire pour inventer le trottinement des souris
le doux parfum de la rose, le grognement saurien, l'envolée
des feuilles mortes, le galbe des hanches, la frénésie des fourmis

D'où Te sortent neiges éternelles volcans marées
de lave fleuves de galaxies rus de diamants
octave écho magnétisme électrisé

Qu'est-ce qui T'a inspiré pour créer Adam
et sa femme Ève, les enfants d'Israël
pour devenir humain, petit, Toi qui es grand

Je ne trouve pas les couleurs-voyelles
qui expliqueraient Ta plénitude
le propre de Ton individuel

Les mots eux-mêmes seraient frappés d'hébétude
de stupeur, muets de béatitude

mercredi 22 novembre 2017

Rocher Ta présence


Je T'aime Seigneur, ma force
Tes grâces me soutiennent
Tu laisses flotter les rênes
mes eaux Tu amorces

Nous échangeons nos liquides
je Te reçois Tu me reçois
L'Alliance marche, scintille, poudroie
je tiens mes instincts en bride

Vent raconte Ta puissance
pluie Tes bénédictions
l'arc-en-ciel trace le pont
vers Ton extravagance

Vers la folie de Ta bonté
si dense, si pleine de clémence
vers Ton amour, brûlant, intense
source de toute éternité

Je T'adore Seigneur, ma lumière
Que serais-je sans Toi ? Rocher
Ta présence, torche pour éclairer
mon âme au fil de Tes éclairs

mardi 21 novembre 2017

La Face de Dieu en chair et en os


Sire, comment comprendre Dieu créa l'homme à Son image ?
En somme Tu es comme nous un corps animé pourvu d'esprit
d'une âme, mu par cinq sens, avec une mémoire pour langage ?

Oui, avec l'incarnation par la Vierge Marie
Tu as voulu montrer à l'homme sa divine nature
ses origine, racine, finalité inouïes

En humain Tu dévoilas Ta céleste figure
sur les routes de Judée Tu montras la Face de Dieu
en chair et en os aux yeux éternellement purs

Nous connaissons Tes joies, Tes bonheurs, le feu
de Ton âme, la sueur de Tes pleurs mon Dieu

lundi 20 novembre 2017

La nappe de Tes eaux jaillissantes


Béni sois-Tu Seigneur de créer ciel et terre à chaque seconde
de rythmer d'un mouvement de la tête mes pas dans ce bas monde
de me faire vivre les couleurs-parfums dont Tu abondes

Tendre Ton verbe, douce Ta voix, ferme Ta parole
vivante, sans âge, toujours neuve, pôle
d'attraction, de développement sous Ton contrôle

Carrées, impassibles Tes prises de position
L'Esprit souffle où Il veut, remplit les éons
de Sa présence gratuite sans diminution

Forent-ils ces mots un puits artésien jusqu'à la nappe
de Tes eaux jaillissantes Sire ? De Toi elles s'échappent
et viennent dans ma bouche, de leurs sons mes lèvres frappent

dimanche 19 novembre 2017

Sire, de Ton vivant


Sire, de Ton vivant, cheminant à travers villes et villages de Galilée
qu'as-Tu pensé des hommes rencontrés, as-Tu désespéré de les voir ainsi
se déchirer, se détester, as-Tu douté de Ta mission voyant furie
haine, hypocrisie, guerre si facilement sur Ta créature l'emporter ?

Tu as dû comprendre très tôt que de ce mur dense et dur seul Ta mort
pouvait avoir raison, Agneau mené à l'abattoir, mis sur le bois
de l'infamie, Agneau ressuscité percé par les clous de la croix
unique moyen pour faire tomber le clos de la mort en dernier ressort

Dès lors Ta divinité innée s'est dévoilée aux yeux de Ton entourage
Lazare Te comprit, ses sœurs, des pêcheurs, des publicains et soldats romains
des Cananéennes, des Pharisiens, Galiléens, Syrophéniciens
ont vu Ta divinité agir, guérir, rendre à l'homme son âme son courage

samedi 18 novembre 2017

Tu es Un Sire, simple, direct


Tous ces milliards de visages différents Sire et cependant pareils
dérivés du Tien, nez, bouche, une paire d'yeux et d'oreilles

Jamais Tu ne Te répètes, aucune doublure, chacun est unique
Nul être n'est tout à fait semblable, aucun corps n'est identique

Et pourtant Sire Tu es Un, simple, direct, totale lumière
de la différence le Garant et Gardien, le Geyser

C'est que Tu accordes tout atome de la Création à Ton diapason
son de référence, le la, son de Ta voix, maître son au Royaume de Sion

vendredi 17 novembre 2017

Te célébrer et Te savoir gré


Pourquoi soleil darde-t-il ses rayons
l'océan comble-t-il les profondeurs
un cri de joie s'élève-t-il à Sion

Pourquoi mon sang coule, mon cœur
bat, mon cerveau s'active
pourquoi l'odeur de la fleur

Pour quelle raison la marée arrive-t-elle aux rives
le firmament se divise-t-il en douze signes
la vigne fournit-t-elle le jus de la divine dive

Pour quel motif la blancheur du cygne
le gazouillis des mots, leur gaieté
faiseur de sens danse-t-elle et trépigne

Sire, pour Te célébrer
et Te savoir gré
d'avoir été créés

jeudi 16 novembre 2017

La perle de Ton être, le libre arbitre


Dans Ta bonté Sire Tu offris à Ta créature Ton trésor le plus intime
la perle de Ton être : le libre arbitre
Tu donnas à l'être humain son plus beau titre
enfant du Très-Haut, fils de l'Alliance, qui la Face du Seigneur exprime

Tu Te gardes bien de mordre sur la liberté d'Adam et d'Ève
Pour faire valoir Ta volonté, Tu obliques, godilles, supplies, adjures
et quand cela ne suffit plus Tu Te fais homme et là encore endures
des souffrances inimaginables sans peser sur ce qui l'homme parachève

Tout autre dieu aurait depuis belle lurette gommé du tableau ces bipèdes
ingrats, adultères, meurtriers, lycanthropes
Pas Toi. Ton nom n'est ni Thor ni Cyclope
Ton amour pour l'homme est plus fort que sa haine de Toi qui l'obsède

C'est pourquoi Tu es un abîme de bonté, un mystère de justice
car tout en biaisant Tu parviens à Ton but, Ta volonté est faite
sans toucher au for intime de Ta progéniture casse-tête
fermement Tu attires Tes enfants en douceur en Ton oasis

mercredi 15 novembre 2017

Béni sois-Tu Sire


Béni sois-Tu Sire pour avoir créé le ciel et la terre
les grands serpents de mer qui glissent et qui grouillent dans les eaux
la gent ailée, l'homme à Ton image, à Ta ressemblance

Vois, je me meus parmi eux Ton nom sur mes lèvres en transe
tranquille, sereine mène mes heures ointes par Toi Très-Haut
De Te connaître je me pénètre de Ton flux laser

Béni sois-Tu Sire pour avoir engendré les enfants de Jacob
d'Isaac et d'Abraham, sauvé Daniel de la fosse aux lions
pris un jour corps humain par la Vierge Marie pour vaincre la mort

Écoute mon chant sortir de toute mon âme de tout mon corps
Reçois ma joie de savoir qui Tu es, Dieu de Sion
Celui qui de Sa toute-clémence l'univers englobe

mardi 14 novembre 2017

L'heur de la grande fête carillonne


Sire, offres-moi de trouver les mots justes
quand leur objectif est de Te célébrer
comme le font lis, cirse, cigale et locuste

Des mots simples pour des notions élevées
eau potable à la naissance de fleuves
divinement ivres, bullés et légers

Et qu'ils coulent de mes lèvres, d'eux-mêmes se meuvent
tout d'une pièce partout simultanément tonnent sonnent
catapultés au-dedans de la Terre neuve

Là, même en hiver, été est printemps en automne
Ton nom y est sur tous les fronts, finies les pesanteurs
absurdes - l'heur de la grande fête carillonne

Ces mots rendent-ils Ton indicible, Seigneur ?
Soulèvent-ils les voiles tant soit peu sur Ta grandeur ?

lundi 13 novembre 2017

Le pain est cuit Sire, viens le manger


Europe, Asie, Afrique, Amérique, Australie, Pacifique
ont reçu Ton nom, l'ont intégré Sire et fait leur de tout leur cœur
Plus aucun peuple n'ignore Ta gloire, Ta moelle plus que substantielle
a pénétré la leur, règle leur vie, donne du sel à leurs heures

Et même dragons, vouivres, tarasques se sont réjouis
Ta laisse légère dirige leurs reptations tranquilles
Le Léviathan T'emboîte le pas, de Toi remplis
les yeux de l'hydre et de la guivre scintillent

L'expansion de Ton nom est arrivée à son terme
Viens maintenant Seigneur, viens, pourquoi encore prolonger
notre attente quand l'efflorescence de Ton germe
atteint ses limites ? Le pain est cuit Sire, viens le manger

dimanche 12 novembre 2017

Ton plan ne saurait rater


Seigneur mon Dieu, toutes ces têtes qui pour une raison ou une autre Te snobent
persuadées qu'elles sont de Ton insignifiance voire de Ta radicale inexistence
C'est comme nier le soleil, l'air respiré, l'histoire d'Abraham, d'Isaac et de Jacob

Pourquoi se cacher derrière son petit doigt, dédaigner l'évidence
quand ce refus par définition n'apporte rien de bon, bien au contraire
ouvre la porte à la stupide mort et ses ignominies, à ses honteuses transes ?

Cependant Tu respectes le libre arbitre de Ta créature adultère
et pries qu'un jour les dégradantes ténèbres l'abandonnent, que de son plein gré
elle fasse retour vers Toi Monseigneur oui, de tout son esprit de toute sa chair

Puis c'est écrit, Tu l'as dit, les nations verront un signal dressé
de nouveau sera répandu sur nous l'Esprit venu d'en-haut
le pays des ombres enfantera, Ton plan ne saurait rater

samedi 11 novembre 2017

Cœur en fête reins ceints toutes voiles dehors Sire


Quelle idée peut-on se faire de Toi Seigneur sachant
que Tu es à la fois l'origine de l'univers
son évolution au cours des âges et sa fin ?

Car c'est bien ainsi que sont les choses, rien
n'échappe à Ta maîtrise, ni ciel ni terre
ni temps ni espace n'évitent Tes choix tranchants

Comment se représenter un Être source de ce qui est, fut et sera
Dispensateur de toutes grâces, Ordonnateur des dix mille choses, sans las
simultanément le Régisseur de masses d'âmes sans jamais nulle confusion ?

Et pourtant Tu es Un et simple, la clé de toutes les solutions
le Principe qui fait tourner sans nul appui les galaxies, les place
le Principe qui aux hommes donne la vie, l'intelligence de la raison

Pour montrer Ta vérité Tu es allé jusqu'à T'incarner, à dire
de Ta propre voix la voie, l'esprit, le chemin du salut, du Royaume
le chemin d'accès - Tu n'as pas voulu laisser tomber Sire Ta créature

Ta bonté sans nom fut récompensée par des coups des clous de la torture
mais moi Sire j'ai intégré Tes paroles, assimilé de David les psaumes
Devant Ton nom je m'agenouille cœur en fête reins ceints toutes voiles dehors Sire

vendredi 10 novembre 2017

Devant Ton nom Seigneur je m'agenouille


Si demain d'aventure la camarde ramasse ma dépouille
alors Majesté comment Te remercier pour tous les bienfaits
dont Tu m'as inondée aspergée éclaboussée à souhait
sinon en disant devant Ton nom Seigneur je m'agenouille

J'ai essayé de faire fructifier les graines plantées par Toi en mon for
sachant que Ton soutien oriente mon destin mes choix mes tentatives
À celui qui demande on donne - alerte, Ta providence active
les préparatifs de la réussite, envoie les obstacles à la mort

Dans mon âme et esprit Tu as mis le ciel et la terre
dans mon corps souplesse, vivacité, sensualité
L'odeur des violettes n'a pas échappé à mon nez
de France je bois le vin, de la Belgique je bois la bière

Si tout bien pesé l'ici-bas présage de l'en-haut les splendeurs
comment sera-ce alors : plus fort que l'extase du rossignol
plus beau que les sauts du dauphin, plus fou que de l'aronde le vol
au point de ressusciter mon cadavre intact ô Seigneur ?

jeudi 9 novembre 2017

Ton feu divin


Une fois goûtée la saveur de Ton nom Sire
l'on ne peut plus s'en passer sans se sentir
amputé, éviscéré de tout plaisir

Le seul désir qui demeure est d'en vite finir
La mort apportera bien la consolation
espérée - espoir bien sûr fatal, délire

Malheur à celui qui perd le goût de Ta vérité - Sion
n'admet pas les mous, les tièdes sont vomis, c'est tout ou rien
sans flamme d'âme les portes du Royaume restent closes, point ne s'ouvriront

Viens Monseigneur, viens
sème Ton feu divin

mercredi 8 novembre 2017

Les armées angéliques entonnent Tes louanges

  zoom

Pinsons, canaris, merles s'égosillent et moi je resterais muette ?
Autant demander à l'alouette, aux rayons du soleil de faire retraite

Ciel vibre, terre exhale et moi je ne trouverais pas la parole ?
Autant demander la disparition, l'arrêt du vol d'Éole

Volcans chantent, éclairs s'éclatent et moi je garderais fermée la bouche ?
Autant adjurer l'hermine de salir sa fourrure ses pattes sa couche

Les armées angéliques entonnent Tes louanges Sire et moi je serais aphone ?
Autant vouloir retirer les joyaux de la miséricorde de Ton trône

Les mots bombardent, les couleurs bourdonnent et moi je demeurerais coite ?
Parfois oui Seigneur, émue, par toutes Tes merveilles rendue toute béate

mardi 7 novembre 2017

Ta sollicitude, Tes bontés


Sire, je ne suis qu'une parmi des milliards après les milliards de milliards
et pourtant je compte à Tes yeux, la preuve en est que Tu m'as fait naître
et que je sens bien Ta sollicitude, Tes bontés à mon égard
donner l'ampleur nécessaire à ma vie à mon esprit à mon être

Ta providence recouvre le moindre interstice de temps qui passe
Tu diriges mes gestes, ouvres et fermes ma bouche mes oreilles
comme pour les milliards d'autres personnes que de Ton amour Tu enlaces
à chaque fraction du temps qui court à New-York à Reims à Marseille

De même embrasses-Tu le lis la licorne le ru les nues
les mots le bois le feu l'air, salamandres, nébuleuses
planétaires, les dix mille choses et l'univers au-dessus
des Anges Principautés Archanges - armées heureuses

lundi 6 novembre 2017

La plénitude Seigneur de Tes bras


Âme, conscience, esprit, réflexion - quelle différence ?
La capacité de se restreindre, de battre l'intempérance

Et on a le droit de tomber à condition de se redresser
plus fort, plus humble - l'Archange Michaël cultive la charité

Un fleuve fait bien des méandres, parfois même disparaît
sous terre, plus loin resurgit de ricochet en ricochet

Les flots trouvent le chemin de l'océan
comme les petites tortues leur élément

Au bout de la course m'attend la plénitude Seigneur de Tes bras
Tu ne m'as pas créée pour que l'enfer se referme sur mes pas

Ne nous-as Tu pas sauvés, nous qui Te suivons
qui T'adorons, Te bénissons, par la Passion ?

dimanche 5 novembre 2017

Ton verbe principe souverain


Les couleurs sont des mots muets, les mots des nuances loquaces
lorsque Tu es leur objet Sire - ouïe et vue naissent dans le Un
de Ton verbe principe souverain, les deux ont en commun
Ton son, chacune à sa manière une même nature embrasse

Rouge le feu, bleu le ciel, vert le pré
argent le ru, or le soleil, lune jaune
Miséricorde du Seigneur le trône
arc-en-ciel tout en compassion courbé

Sons, couleurs, mots, parfums, toucher s'unissent
dans leurs stupéfiantes différences
Les gammes de la Création s'élancent
de l'Un, puis en Ton nom aboutissent

samedi 4 novembre 2017

L'horizon ah Seigneur Tu déchires


Manger, travailler, dormir, tout ça bien sûr Sire importe
mais pas autant que de louer chaque jour Tes actions de grâce
pour la pauvre mortelle que je suis aux faiblesses trop fortes
trois-quarts aveugle, lourde, sotte, sourde bécasse

Tout autre Dieu m'aurait depuis longtemps signifié mon congé
mais pas Toi. Ta miséricorde atténue la très juste rigueur
Fait d'amour Tu es lent à la colère, prompte à pardonner, pitié
adoucit Ton bras, Ton droit - Tu connais le pire de l'humaine erreur

Les rideaux du ciel se sont déchirés, heur
et gloire du Royaume se sont montrés, Sion
a hissé les voiles de l'éternité, l'heure
sonne les trompettes de la résurrection

Alors oui, travailler, manger, dormir, certes - mais cela
ne prend de sens que dans la perspective de Ton nom Sire
Tu me conduis vers de verts pâturages alléluia
Ton salut manœuvre, l'horizon ah Seigneur Tu déchires !

jeudi 2 novembre 2017

Sire, sans Toi je serais folle


Sire, sans Toi je serais folle, happée par les borborygmes de l'abîme
je n'aurais aucune défense, les éructations empesteraient mon corps
tyranniseraient mon naturel de leur omniprésent régime

Mais il y a Toi. Toi Tu n'as pas créé la mort
Toi c'est pure joie, incorruptible, fine, stable
et si je dis éternelle Seigneur je n'ai pas tort

Tu ne vas pas contre Ton être - non pas que Tu en sois incapable
mais ce n'est pas le chemin du salut, la joie du bonheur d'être en vie
Du reste, le premier imbécile détruit plus vite qu'il ne crée un retable

Toi Tu choisis l'exigence, Tu ne Te satisfais que de ce qui
pousse vers le haut, vers l'intelligence chaleureuse à l'infini

mercredi 1 novembre 2017

Ton nom, seule source de vraie vie


En effaçant Sire Ton nom de leurs ardoises
les hommes ont gommé leur propre présence
Une absence, un trou noir, une béance sournoise
remplace Ton nom inscrit dans l'humaine semence

Une porte est fermée au Très-Haut
Ses grâces ne passent plus les murs
Une carapace en huis clos
durcit un bas-fond impur

La chair en vain crie pitié - d'excès de malheurs
elle se retourne contre elle-même, se détruit
pour fuir l'irritation chronique de la douleur
d'être privée de Ton nom, seule source de vraie vie

Le fort, le sain, le beau, mais comment la chair
pourrait-elle vivre sans ? La terre est-elle sans ciel
le corps sans esprit, les oiseaux sans air ?
Dépossédée de Tes grâces la chair chancelle