samedi 30 avril 2016

Âmes d'Adam et d'Ève


Vieilles âmes d'Adam et d'Ève
vous partagez la même sève

Alliance vous êtes à Son image
fils et filles de Son héritage

Votre chair est d'ordre divin
votre esprit mâle et féminin

À votre droite la compassion
à votre gauche la punition

À votre droite la providence
à votre gauche la pénitence

Langage sincère et hardi
fait fuir de l'homme l'ennemi

Âmes d'Adam et d'Ève neuves
en qui les grâces du Ciel pleuvent

entendez-vous mes rimes depuis ici
vous qui avez été tirées de l'abîme par le Fils de Marie ?

Dites-nous les secrets de l'humaine histoire
Jugez-nous dignes de vous apercevoir

vendredi 29 avril 2016

Le Très-Haut a créé mon âme


Le Très-Haut a créé mon âme
ma chair vient tout droit de Sa flamme

Il m'a dotée de conscience
de raison, de sens, d'intelligence

Dans ma bouche Il met Ses mots
Il m'apprend à aimer le beau

L'Éternel m'a offert Ses ailes
Ses codes pour mon être charnel

Mon Dieu m'a dotée de mémoire
Son esprit me fait aimer et voir

le juste, le vrai, la bonté immuables
de Ses œuvres grandioses innombrables

Le Très-Haut Amen a désiré mon âme
mon visage à Son image l'acclame

jeudi 28 avril 2016

Le chemin du paradis au-delà


C'est certain Monseigneur, depuis Ton passage terrestre plus de soixante
générations se sont levées, ont brillé, se sont endormies dans l'espoir
de voir Ta gloire embraser la planète comme annoncé dans les Évangiles

Et aussi pâle et hâve que puisse paraître Ton message à l'heure présente
il n'en est rien. Comme si Ton or pouvait se ternir, Ta majesté déchoir
elle qui ne connaît pas la corruption, elle qui ignore le laid, le sale, le vil

C'est bien nous qui nous sommes éloignés de Ton talisman diamant
Le fleuve de l'histoire a érodé notre cerveau, aplati nos neurones
plombé nos cœurs de mille ombres, abruti notre pure intelligence

L'ennemi de l'homme s'est imposé, corrupteur jusque en dedans du sang
Il ravage la structure de la chair sanctifiée, créée à Ton aune
et sa violence est telle que s'opposer à lui ne possède aucun sens

L'ennemi de l'homme : la mal-part libre, terrible portée par l'homme
en lui-même. Eh ! L'Éternel n'a inventé ni la mort ni la chute
Il est le Dieu des vivants - quel diamant perd jamais son éclat ?

Enfile Ton anneau au doigt de Ta Terre fiancée Maître du Ciel comme
l'ont fait Abraham, Isaac et Jacob, Déborah, Suzanne et Ruth
pour leurs noces avant de gagner le chemin du paradis au-delà

mardi 26 avril 2016

Par Ton sacrifice je ressusciterai, sauvée Sire en Tes rangs


C'est clair Sire Tu es fontaine, geyser, souffle indicible
ressort de mon âme, germe par où ma chair vient à naître

Je suis la conséquence de Ton impulsion, Ton prolongement souverain Maître
faite à Ton image par la toute-puissance de Tes possibles

Les eaux supérieures roulent vers les sphères inférieures
À la terre elles donnent l'élan des graines pressées d'éclore

Ta fontaine gicle ses grâces comme le Jourdain jaillit encore
à la base de mon âme, au ciel de mon for intérieur

Tes flammes chauffent mes os, poussent et pulsent le sang dans mes veines
vivifient l'esprit, dansent sur mes lèvres, délient ma bouche

De mon être en un mot Tu es la sève, la souche
le tronc, l'amen, l'écorce, les feuilles, le parfum d'Eden

Les racines de mon arbre vital sont au ciel
Son faîte touche la terre, se ramifie dans le sol

Les eaux coulent du Très-Haut, elles affolent
l'ici-bas de leurs grâces éternelles

Cela a lieu en moi pour moi - à tout instant Ton battement
fournit à mon allant de quoi respirer, jouir, s'enivrer

Par les eaux de Ta fontaine, par le limpide Jourdain arrosée
par Ton sacrifice je ressusciterai, sauvée Sire en Tes rangs

lundi 25 avril 2016

Sire, et si Tu Te tenais au cœur de la langue française ?


Sire, et si Tu Te tenais au cœur de la langue dite française ?
Tant d'euphonie ne peut qu'être la marque
de Ta présence cachée, génératrice de ses mots

C'est quoi une langue ? D'abord un son, vilain ou beau
Le mélodieux sied mieux aux oreilles, il embarque
il emballe d'emblée, l'harmonie met l'esprit à l'aise

Les notes musicales souplement s'y suivent, ça flue
tourbillonne, chante, s'élève, traque
les syllabes ensoleillées aux rythmes riants

C'est Toi qui a modulé la langue de Molière amoureusement
Après l'hébreu c'est en elle que Tu T'exprimes tchack !
pile dans le mille avec le plus d'appétence goulue

Alors Sire merci de m'avoir fait apprendre Ta langue favorite
De cette façon suis-je encore plus proche de Toi
nous employons les mêmes mots, ceux des oiseaux et des anges

à l'affût du gracioso bien balancé comme se veut cette louange
improvisée pour Te fêter, Te témoigner mon excitation et ma joie
de partager les merveilles sonores que la pure euphonie suscite

dimanche 24 avril 2016

Comme du moyeu partent les rayons de la roue je sais que Tu es là


Comme du moyeu partent les rayons de la roue je sais que Tu es là
Seigneur. Ma foi est raison, elle se base sur cette simple évidence

Elle se confirme en long et en large dans les Évangiles et dans la Torah de Juda
De Ton cœur d'amour partent et reviennent les décisives radiances

Certes, Tu es invisible, silencieux, énigmatique
à priori Tu sembles absent du monde tel qu'il va

Pourtant la Création toute entière est suspendue à Tes élastiques
sans moyeu aussitôt rais et rayons tomberaient en un tas

Ton Principe assure la cohésion entre les éléments qui me constituent
aux orbites des astres amoureusement Tu distribues leur heureuse course

À ces pensées Tu donnes air, substance, socle et flux
Tu me fais boire encore et encore l'eau de Ta source

samedi 23 avril 2016

Où Te tiens-Tu Sire ? Derrière les mots ? À l'arrière des nuages ?



Où Te tiens-Tu Sire ? Derrière les mots ? À l'arrière des nuages ?
"Je Me tiens dans l'œil de ton cœur, Je suis le buisson ardent
qui chauffe le foyer, les os, le noyau de ta chair prodigieuse

Je niche au centre de ton être. Je ne suis pas un concept ni un mirage
J'opère en silence. Ma providence, qui élégamment, souverainement
obtient ce qu'elle veut, coule en toi comme la Meuse heureuse

Comme la pluie Ma rosée éveille les dons dans ta graine
De même Je t'assure racines, croissance, floraison, éclat
de rose altière ou d'humble violette au parfum immortel

Je suis l'alpha et l'oméga en toi. Je siège dans la part de toi qui ignore la haine
la laideur, l'inintelligence, la mollesse, les relents, les flaflas et les blablablas
Tu n'existerais pas sans cette part. C'est ton sceau du ciel, l'empan de tes ailes

Je suis encore ton ossature, tu portes Ma propre chair
À mon image Je t'ai désirée, créée, nommée Mon enfant
pour qui J'ai enduré le fouet, les coups, les épines et la croix

Je suis ce grâce à quoi tu es. Le secret de ton être, le mystère
trône à l'entame de ton âme, au milieu et à la fin. Comprends :
ta chair est le suprême produit de Mon souffle d'esprit en toi"

vendredi 22 avril 2016

La lampe de Ta science


Hier le vingt et un avril deux mille seize retour des hirondelles
une semaine plus tôt que l'année dernière
Dès l'aube inlassablement, infatigables elles visitent chaque coin du ciel
lequel ciel béat jouit de leurs volées légères

Toi aussi Sire avance Ton retour, démens les calculs officiels
Déploie Ton bras, bats les ailes, au faîte du firmament inscris
Ton Saint Nom, fais descendre la fille de Sion, la Jérusalem Nouvelle
par la lampe Monseigneur de Ta science allumée au cœur des esprits

jeudi 21 avril 2016

Bien malin celui qui saura avec des mots Te rendre palpable


Voici les mots Sire pour Te définir : toute-puissance de l'amour
créateur. Intelligence, providence, équilibre
cœur, sacrifice, vitesse, joie de vivre, retour
du printemps, rocher, pierre d'angle, centre initiateur du pourtour

Esprit bien sûr, âme, conscience, désir, souffle et élan
vers le beau, le naturel, le jeu, le fin, vers la justice
La vérité de la raison et la raison du transcendant
...tous ces mots sont lourds de Ta grâce pulsatrice

Mystère d'au-delà du verbe et qui Se laisse toucher, connaître
parle à Sa progéniture, marche avec elle au Paradis, la soutient en enfer
Miséricorde, majestés, amour débordant, excès de plaisir d'être
de partager Son univers avec les hommes au ciel comme sur la terre

Consolateur prompt au pardon, artiste rieur acrobate
vrai roi, prêtre et prophète, aliment des éléments, moulin
quadrature du cercle, quintessence, recours, aromate
Père d'Israël, le germe, l'artisan, la tête du peuple chrétien

Pôle, Principe, l'unique souci, lumière et clartés
chaleur divine, invincible soleil, l'horizon à joindre
Le sang d'Adam et d'Ève, leur noces, Sa liberté
dont Il ne cesse, fidèle à Son alliance, de nous oindre

Et néanmoins tous ces mots ne disent strictement rien
Comment évoquer l'odeur de la rose avec des vocables ?
Là où Tu apparais Tu rends toute chose neuve - Sire ! bien
malin celui qui saura avec des mots Te rendre palpable

mercredi 20 avril 2016

Sire, j'ai toute une soirée pour Te composer ces rimes d'adoration


Sire, j'ai toute une soirée pour Te composer des rimes d'adoration
bien que de tout ce temps je n'aurai pas besoin car dès que je me mets en train
ça coule et roule tout seul. Penser à Toi me donne des ailes, vite je viens
clamer de vive voix ma joie d'être un enfant baptisé en Ta maison

Que suis-je d'autre que hôte en Ton jardin
formée par ciel et terre, eau et feu, souffre et mercure
imaginée par l'Alchimiste suprême pur
le Créateur de l'Univers, l'Auteur du beau, du bien ?

Dans Ses œuvres nulle erreur, Il établit le juste
Sa pertinence est infaillible, foudre Sa providence
Celui qui Le suit le cœur hardi par-delà les souffrances
assure son salut, l'heur d'un destin posthume auguste

Voilà Seigneur quatre quatrains ciselés ce mardi soir
pour être avec Toi, pour Te dire ma gratitude
de m'avoir fait Te découvrir dans Ta plénitude
afin que chaque jour je voie mieux l'immensité de Ta gloire

mardi 19 avril 2016

Avec Toi au gouvernail je ne crains rien


Avec Toi au gouvernail je ne crains rien, les zéphyrs accourent
la bonne brise bombe les voiles et vogue le navire
La coque s'élève au-dessus des flots et les cuivres se mirent
dans l'azur, l'émeraude, l'aigue-marine tout alentour

Ton courant me pousse en avant, le vent m'amène où je veux
Tu conduis ma barque du début à la fin
Nos désirs coïncident, nos vœux correspondent, mon Dieu
bienheureux celui qui suit Ton chemin

Béhémoths et Léviathans facilitent la traversée
sur les eaux changeantes ils indiquent le cap
Voici que je glisse sur la liquide nappe
cingle toutes voiles dehors, sereine sur Tes marées 

lundi 18 avril 2016

Les Évangiles, ces ouragans


Tout lasse, fatigue, à la longue déprime et ennuie
Y a que Toi qui surprend, excite durablement l'âme
Hors de Toi et c'est l'épreuve, tracas, lutte, maladie
tout de suite l'envie de meurtre, le chaos de l'infâme

Je comprends Sire que plus un fleuve s'éloigne de sa source
moins il charrie les caractères de son origine
Mais l'homme, à présent arrivé au bout de sa course
tout de même a gardé n'est-ce pas ses racines divines ?

La vérité qu'il réclame, l'air rafraîchissant, sa soif de justice
son irrépressible désir d'atteindre Ton Eden, tout ça
se trouve dans Tes paroles dites au cours de Ta mission salvatrice
quand Tu fus parmi nous Sire dans la chair, Agneau livré à la croix

Quel philosophe, sage, Ancien, quel augure est allé aussi loin ?
Fichtre. Aucun. Car Tu es la vie, le chemin et la charité
Ta poésie, Ton inouï, Tes bonnes folies, Ton jeu malin, fin
me ravissent, vrai Dieu vrai homme dans l'exercice de Son éternité

Qu'irais-je boire une bouteille gâtée quand j'ai là sous la main
sous les yeux, à portée d'oreille, de mon entendement
Ta sapience pour étancher ma soif, apaiser ma faim
quand Ton enseignement illumine les Évangiles, ces ouragans ?

Qu'irais-je lire des pensées qui abrutissent le cerveau ?
Je veux soigner, huiler le ressort de ma petite âme ici-bas
garder sa souplesse, vitesse et finesse, l'ardeur pour le beau
le concis, la sagacité, la mélodie que Ta grâce Sire met en moi

dimanche 17 avril 2016

Le triste rit, le mort revit, le boiteux bondit

 zoom

Souvent Sire je vois Tes doigts marquer de leur empreinte le ciel
l'arroser royalement de Tes fantaisies et toutes-puissances
Je sens combien la terre désire, aspire à Tes eaux de bienfaisance
comme mon âme désaltère sa soif avec Ton divin vin de miel

Faut que l'homme soit rendu bien aveugle, sourd, corniaud, épais, funèbre
pour ne pas vouloir voir ce qui aveugle, en occurrence Ta présence
Tous ces efforts pour ne pas apercevoir les fastes de Ta munificence
toute cette peine d'habiller de babils, bidules et babioles leurs ténèbres

Fais tomber les écailles de leurs yeux, rends la musique à leurs oreilles
la danse au cœur, la joie et l'émerveillement d'âme, l'élan de l'esprit
Montre-leur comment le triste rit, le mort revit, le boiteux bondit
Ressuscite-les Seigneur, rends-leur l'intelligence, sonne le réveil

samedi 16 avril 2016

Aux nombres Tu donnes l'ordre de sortir de Ton nombre Un


Sur Ton impulsion les mots se tiennent prêts
à tonner, je n'ai qu'à déployer ma gorge
et ils sortent en rangs rimés, forgent
mon chant du jour - hume Sire, c'est du muguet

Sous Ta poussée les fleurs exhalent leur parfum
Dans la ruche les abeilles font le miel sur Ton instigation
Tu invites la sève à monter et appelles les feuilles à éclosion
Aux nombres Tu donnes l'ordre de sortir de Ton nombre Un

À mon désir de Te louer Tu offres sa substantifique moelle
Je Te bénis mon Dieu, Tu T'es fait chair aussi pour moi
et que suis-je comparée à Toi ? À y réfléchir je reste coi
et suis heureuse de T'avoir consacré ces trois vers au poil

L'hymen béni de Ton désir, de Ton souffle et Esprit


Le ciel moutonne, la vigne pousse, se gonflent les ruisseaux
le figuier donne, arums, acanthes, becs de perroquet
sortent du sol, le jasmin est au bord de l'explosion

Passereaux construisent un nid pour leurs petits, la douce saison
est là, toujours plus belle - d'une bonne brise l'hiver elle balaie
En silence la merveille crée une terre et un ciel nouveaux

Il n'y a que Toi qui manques Sire encore pour finir l'ensemble
au point où ciel et terre se rencontrent, se découvrent, s'embrassent
selon l'hymen béni de Ton désir, de Ton souffle, de Ton Esprit

Alors la fête est complète. Tes énergie et charme inouïs
opèrent, fédèrent, les vieux critères instantanément Tu les déclasses
les enfants du Très-Haut en un geste magistral Tu les rassembles

vendredi 15 avril 2016

Sainte Marie, Mère de Dieu, fille de votre Fils, Notre-Dame de la Rédemption

Chana Orloff (Starokonstantinov 1888-1968 Tel-Aviv) Maternité, 1930

Sainte Marie, Mère de Dieu, fille de votre Fils, Notre-Dame de la Rédemption
arche d'alliance, vous qui comme nous pauvres humains a été conçue par voie naturelle
vous qui siégez, après votre glorieuse assomption, à la droite du Rédempteur
intercédez pour nous, que soit un fait accompli la venue de votre Fils messie

Nous vous prions adorable Médiatrice d'alerter le Roi de Sion
Que votre Enfant hâte Son second avènement, descende du ciel
dans l'esprit des gens. Prêtez oreille à notre prière, à nos clameurs
car Son absence nous fait hurler de douleur sainte Marie jour et nuit

Vous qui avez accès à Lui, Il ne peut rien vous refuser Madame
Un regard de vous et Il exécute votre volonté - lorsqu'Il vous voit
Son cœur bondit, Ses bons yeux vous contemplent avec fierté et chaleur
Il vous sourit, Il s'avance vers vous, reçoit et écoute votre demande

Sa piété filiale est sans faille, inconditionnelle, Il aime Sa mère comme Sa propre âme
S'Il S'est embarqué dans cette aventure de l'Incarnation ici-bas
c'est parce qu'en vous Il a vu le lys parmi les chardons, la rose fleur
digne de Sa divine rosée, digne de recevoir Son nectar afin que celui-ci au monde entier se répande

Amen Madame, vous qui êtes de Son ciel la terre
portez notre prière auprès de Son trône
Dites-Lui que Sa présence sur Terre s'impose
Suppléez-Le Reine de nous sauver encore

Vous qui avez partagé notre condition humaine, sainte Mère
daigne entendre nos pauvres petits mots qui sont sincères, dits à l'aune
de votre Fils, prononcés dans l'espoir de voir Son apothéose
se déployer avant que l'ennemi de l'homme ne nous entraîne dans la mort

Mon Dieu Toi mon point de mire


Sire, une nouvelle journée m'attend, des heures à remplir
de mots et de couleurs, de pensées et d'actions en Ta faveur
en Ton honneur. Un jour de grâce de plus à mon compteur
donc plus près de Toi mon Dieu, Toi mon point de mire

À chaque aube Tu renouvelles mes minutes mes poumons mes doigts
Ah ! Seigneur ! Je n'en perdrai pas une goutte, une seule seconde
me suffit pour habiller le reste du jour et vas-y que j'inonde
mon petit champ de Tes drôleries, sotties, sauts et fantaisies polkas

Que moi je diminue et que Toi tu croisses en moi, voilà
le programme - pourquoi rester aveugle volontairement ?
Dans le miroir que Tu me tends je me révèle pleinement
et Tu me regardes, moi Ton enfant bien-aimée, alléluia

Amen, je vois comment je Te porte par tout le corps
je constate combien ma chair habille Tes os
je me vois, je suis le relief de Ton sceau
un fruit de Ta sève, un vase de rosée, un être hors mort

jeudi 14 avril 2016

Plus de sept cent vingt-cinq mille jours que nous attendons Ton retour


Depuis Ton ascension Sire plus de 725 000 jours
se sont écoulés - quand arrêteras-Tu le compteur ?
Vois, l'ivraie et le bon grain sont à maturité, au secours
le chiendent menace d'étouffer le bon blé Seigneur

Les épis ont été rendus malades, débiles les tiges
poisons et toxines ont remplacé Ta sève
le goût a été altéré, ce qui reste sont des vestiges
où plus rien de Ton mystère vivant ne relève

Les esprits ont été rendus hystériques, toc-toc marteau
virus et venins ont été inoculés sans frein
dans le cerveau de Ta créature. De Ton Adam si beau
de Ton Ève si belle il ne reste à peu près moins que rien

Plus de sept cent vingt-cinq mille jours que nous attendons Ton retour
Nous qui sommes déjà Ton corps nous attendons que Ton chef
de chair nous coiffe pour être tout en Toi, pour toujours
reçus en Ton sein, accueillis par Ton arche, les voiles de Ta nef

mercredi 13 avril 2016

Du Seigneur soyez le messie, le joyau, le flambeau de Sa lumière


Lundi soir, le dix avril deux mille seize, jour de saint Fulbert
de profundis je T'invoque Éternel
comme l'ont fait les saints et les rois d'Israël
comme le font tous les peuples baptisés en Ton Nom sur la terre

Donne-nous encore le courage de persévérer cernés par des hordes bioniques
à témoigner de Ta gloire indicible
avant d'être engloutis dans le terrible
blob suceur de toutes les énergies, avaleur des dernières vertus héroïques

Nous voilà revenus au temps des Néron quand se déclarer Ton enfant reconnaissant
publiquement conduisait aux torches aux fauves à la tombe
Tes fils et filles à nouveau se cachent dans les catacombes
Appelle-les Sire à la lumière, tire-les du pays des ombres en Ton soleil sidérant

La trouille leur paralyse le ventre, mieux vaut se taire dans l'anonymat
se faire petit, passe muraille graffiti terni vieilli
ectoplasmique, ni oui ni non, gentiment ahuri
Mais quand Toi Tu es avec nous, qui pourrait s'opposer à nous ? Alléluia !

Sortez, enfants de l'Alliance et écrivez Son Saint Nom sur vos bannières
Le Très-Haut tout-puissant avec l'Esprit d'Amen éclaireront vos pas
Affrontez l'ennemi, répondez avec votre sang à ses défis scélérats
Du Seigneur soyez le messie, le joyau, le flambeau de Sa lumière

mardi 12 avril 2016

Souviens-Toi de nous, pauvres pécheurs, efface la folie, frotte Ton allumette



Comme de Ton bras étendu Tu as fait sortir Israël de l'esclavage égyptien
libère-nous des tyrannies de nos jours et de leurs mille étaux
fais-nous traverser la mer Rouge et le Jourdain d'aujourd'hui
qu'on entre au pays du lait et du miel, en Ton royaume vivant, de grâce Seigneur Amen

Comme Tu T'es souvenu de Ton peuple au temps du Pharaon inhumain
quand nos clameurs montèrent vers Toi ô Notre-Seigneur Très-Haut
et que Tu prêtas l'oreille à nos gémissements, Te souvins de lui
de chaque enfant de l'Alliance, des fruits de l'Hymen

Pourquoi donc laisser se perpétrer à perpète les crimes que Ta créature
commet et qui à présent la poussent au bord du suicide ?
À quoi donc aurait servi Ton chemin de croix ici-bas alors Sire ?
Interviens beau Roi, écoute ma prière, Ta venue rendra tout obsolète

Par la puissance de Ta volonté mets Ton peuple bien-aimé en lieu sûr
Fends les eaux, que Ta famille traverse le mur liberticide
De Ton bras étendu dirige Tes enfants en Ton doux empire
Souviens-Toi de nous, pauvres pécheurs, efface la folie, frotte Ton allumette

lundi 11 avril 2016

Beau Sire, Ton silence ami est plein à ras bord d'ondes



Beau Sire, Ton silence ami est plein à ras bord d'ondes
de providence et de beauté, de bonté et de justice
Il dégouline de gouttes de rosée ressuscitantes

Quelquefois par les anges Tu Te montres en notre monde
Anges d'Abraham, de Tobie et de la Vierge ils obéissent
à Ton dessein d'être de la chair l'amour et la gloire ardente

Chair pleine de Ta douceur, bluffée par les œuvres faites pour elle
mon corps sauvé, racheté par Ton sacrifice et sévices
endurés Sire en silence pour moi sur le chemin du Golgotha

Chaque goutte de sang tombée ensemençait la création nouvelle
et quand la soldatesque pour élever le bois criait ho-hisse ho-hisse
Tes clameurs rédimait là encore l'enfer de l'univers, alléluia

dimanche 10 avril 2016

Te connaître sans plus de limite


Le ciel sur terre emplit mes poumons, m'émeut, me console
dirige mes pas, me sauve du naufrage, la mort il m'évite

À mon corps à mon esprit son azur ses éclairs son pôle
donnent envie de Te connaître sans plus de limite

Il y a deux mille ans Tu fus le ciel sur terre, chair parmi la chair
Notre péché T'a cloué sur la croix, agneau Tu as vaincu le pire

Viens Seigneur, mets un terme à cette ère crépusculaire
Ressuscite-nous, régale-nous de Ta présence, amen Sire

samedi 9 avril 2016

Plonger tout droit en Ton intimité



J'aime Seigneur T'adresser mes pensées en aparté
sans témoins, à part ceux qui ont le verbe saint
les Anges, les Puissances, Trônes, Chérubins, Séraphins
grâce auxquels je peux plonger tout droit en Ton intimité

Ma bouche chante à haute voix, elle se fraie un chemin
dans la marée des mots des sons et hardie choisit
les plus fins, les fleurs et fruits les plus exquis
pour évoquer en langage humain Ton parfum divin

Le ciel en est rempli, la terre l'irradie, il envahit
mon âme qui chaque matin chante sa louange
À mes lèvres il donne l'élan, l'ardeur d'une mésange
et jamais son feu ne s'éteint ni son arôme ne s'évanouit

vendredi 8 avril 2016

Ceux qui ont choisi de rallier Ton rang


Combien de jours compte une année Sire ? J'ai oublié
Trois cent soixante-cinq ou six ? Quelle importance
quand de chaque jour je veux faire une prière, ma chance
de Te glorifier, de m'approcher de Ton mystère premier

Conduis-moi au cœur de Ton feu, que je me brûle les lèvres
à prononcer Ton nom - la rosée n'a pas meilleur goût
Amen Sire, l'histoire n'est-elle pas arrivée au bout
de son développement ? Avant qu'elle ne tourne chèvre ?

Jamais je n'aurais cru que pareil péril me dicterait ces mots
Sauve-nous Sire du suicide général - de notre démembrement
dans les affres du néant tire-nous au sec, tout comme quand
Tu as libéré Israël du joug égyptien et de ses mille fléaux

Exode franc et massif de la servitude contemporaine !
Debout les couchés, une fraîcheur nouvelle appelle
Brisez les chaines, de vos fers faites-vous des ailes
L'Éternel vous épaule, vous serez roi, vous serez reine

Son bras étendu conduit droit à la Terre promise
...un cortège Seigneur, les portes de Sion s'ouvrent
Ses remparts s'inclinent, accueillent et couvrent
Ton innombrable peuple de sa bienheureuse brise

Compte-moi parmi eux Monseigneur, dansant
avec les anges de l'arche d'alliance, avec les prophètes
et les saints, martyrs, apôtres et anachorètes
avec tous ceux qui ont choisi de rallier Ton rang

jeudi 7 avril 2016

Deux mille ans de construction du temple de Ta gloire

L'archange saint Michel dominant la baie du Mont-Saint-Michel 

image Yann Arthus-Bertrand


Seigneur, de Toi à moi, la cathédrale qu'élabore Ton peuple saint
n'est-elle pas achevée ? Vois l'archange coiffer la flèche
son sabre lancer des étincelles : l'ouvrage est plus que fini
les saints de France et d'ailleurs n'attendent plus que Ta bénédiction

Deux mille ans de construction du temple de Ta gloire à Sion
Combien de mal doit passer encore sous le pont ? Le pire
n'a-t-il pas été atteint ? À quand dans le chaos la brèche ?
Quand retrouverons-nous le beau, le juste, le vrai, le bien ?

Révèle sa façade, la grande nef, les culées, les tours et contreforts
Dévoile le portail, la rosace, montre Ton peuple envahir le parvis
Que j'entende les cloches sonner et les gargouilles crier
les vitraux magnifier la splendeur de Tes mille couleurs

Je Te vois qui avances monté sur un âne drapé de bonheur
J'adore Ton sourire Sire, Tu vas finir Ton édifice, le soulever
le faire descendre des nuées heureuses, la Cité des Justes élevée
sur Ta sainte montagne, Tu vas manifester Ta puissance inouïe

mercredi 6 avril 2016

Dans le monde qui vient

Où l'on découvre que dans le monde
qui vient l'on ne projette plus d'ombre
puisque chacun couronne aussi bien la ronde
des ondes claires que celle des zones sombres

mardi 5 avril 2016

Sors des nuées Majesté


Monseigneur, le septième ange n'a-t-il pas répandu sa coupe ?
La coupe où bouillonne le vin de Ta colère, de Ton amour bafoué
vilipendé, humilié et offensé en longueur, largeur et profondeur ?

Sire ! Le genre humain, Ta créature, les fils de l'homme meurent
de Ton absence - comment retrouver un début de vie, de vérité
si Ton éclipse prive le monde d'un gouvernail, d'un mât, d'une poupe ?

Le surplace, les déchets s'accumulent, ça empeste
rats et cafards se multiplient, prennent le dessus du panier
et la lumière pour distinguer une hiérarchie a disparu

Tartuffe et Pantalone, Gugusse et Diafoirus mus
par l'obscur se disputent sur le marché des idées
et étalent à la télé leurs papelardises indigestes

Sors des nuées Majesté, jette Ton éclair d'amour éternel
Tant je veux sentir la brise de Ton printemps sur la peau
que je charge ces mots de réaliser dans les faits ce désir

Ils mettront un terme au pire, rénoveront les rires
adieu réflexes mortels, Amen, place au Très-Haut
les invités du Seigneur intègreront les noces du ciel

lundi 4 avril 2016

Au midi de Ton ombre



Pas de plus grand plaisir Sire que de dire ces mots, d'écouter les abeilles
dans les oreilles distiller Ton verbe, de butiner Ton miel privé
de le récolter sourire aux lèvres la bouche comblée, le nez
récompensé, l'esprit excité, équilibré, heureux de vivre ici à Marseille

Je me sens habitante du centre du monde de l'univers de Ta création
au cœur du calme, là où ciel et terre se rencontrent
ce coin de la planète où Tes influences se montrent
sous forme d'imbrisable alliance berceau de l'européenne civilisation

D'ailleurs en lisant de droit à gauche j'entends Jérusalem
Et les deux mille six-cents ans de la ville disent Ton saint nombre
Ici je vis dans l'arc-en-ciel, j'y suis au midi de Ton ombre
Sire ! Pas de plus grand plaisir que de chanter ces mots Amen !

dimanche 3 avril 2016

Pour ce qui est de la vérité il y a Toi Seigneur


Pour ce qui est de la vérité il y a Toi Seigneur
puis tout autour du baragouin, bruits, médiocrités
tromperies, platitudes, veuleries
illusions, jougs, culpabilisations

Ça grimace, ça postillonne, tonne et pleure
des larmes de croco, noble posture à la télé
Vois Sire comment leur bouche trahit
la vulgarité de leurs intentions

Ça se pare de nuages de parfum car ça cocotte grave
Le nauséabond l'accompagne, le grotesque le caractérise
le laid l'attire, le maladif l'anime
la haine de soi fait de sa face un rictus

Ça éructe, gesticule, mouline, mord et bave
et plus ça remue plus ça s'enfonce dans la mouise
Culs de poule figés, bouffon leurs mimes
Sire ! Toi absent et c'est le triomphe des olibrius

samedi 2 avril 2016

Sire, mon âme s'étend en cercles et spirales à l'infini


Sire, mon âme s'étend en cercles et spirales à l'infini
car elle naît de Toi et par conséquent ignore toute limite
Et même si les membres de mon corps la bornent
mon âme s'éploie au-delà, se tient là où Tu es

Or Tu es partout - Ton mystère créateur par excès
de tendresse précède notre monde, tout s'y subordonne
à Ta puissance faite d'amour et de justice, inscrite
en moi aussi comme fond de mon être, comme source de ma vie

Ô Seigneur, fais-moi retrouver mon or mes ailes ma vérité
Aide-moi en communion avec Toi à dissoudre mes gangues
coriaces - que je me déleste de mes laideurs, de mes tares enfin
Que je me voie dans Ton miroir Seigneur telle que Tu me désires

Efface mes péchés, rouis mes résidus, garde-moi Ton bon rire
Que je sois un diamant, que je comprime dans mes reins
Ton envie de moi achevé, le produit de Ton verbe, ma langue
la suite de la Tienne quand ma bouche veut Sire Te parler

vendredi 1 avril 2016

Mon Dieu, jamais je me lasserai de Te rendre hommage


Vais-je démarrer un nouveau cycle de psaumes Sire ?
Numéro trois cent soixante-sept sortira-t-il de ma bouche ?
Bien sûr Monseigneur, pourquoi me priverais-je du plaisir
de parler avec Toi de cœur à cœur sans peur ni retouche ?

Tu me coules des lèvres comme l'air que je respire
les eaux sourdent sans pause de Ton esprit
de feu mis en mon âme, dans mon désir
de Te bénir aussi longtemps qu'ici-bas dure ma vie

Je n'ai qu'à jeter un seau dans le fleuve chaque matin
pour me rincer la bouche et me laver le visage
Je n'ai qu'à saisir les mots qui passent sans frein
mon Dieu, jamais je ne me lasserai de Te rendre hommage