samedi 30 septembre 2017

Le Très-Haut a créé Adam pour le plaisir


Comme sur terre tout est subordonné au soleil et à la lune
l'âme de l'homme est soumise Seigneur à Ta toute-puissance une

Comme ici-bas et là-haut la volupté de la joie seule est souveraine
l'âme humaine donnée par Ton souffle de félicité est plus que pleine

Sa gaieté déborde, fonde la chair, elle pulse le sang
sa béatitude est Principe premier, tout en dépend

Le Très-Haut a créé Adam pour le plaisir
pour le voir heureux, non pas pour le voir souffrir

Malheur à celui qui en raison de trop de science
brise son propre Graal par cérébrale incontinence

vendredi 29 septembre 2017

Avec Toi à la barre


Seigneur, je Te retrouve au fond des mots et même au dessous
dans le silence je T'entends encore me souffler les termes
exacts pour former ce vers quand avec Toi j'ai rendez-vous

J'en cueille les plus directs, les plus simples et les alterne
avec des vocables augustes, ceux qui pour parler de Toi
rendent la gloire de Ton nom, Ton nom qui le Verbe gouverne

On dit de Toi que Tu n'as pas inventé l'humour - quoi !
les enfants d'Israël seraient dépourvus d'humour ?
De par Ta nature n'es-Tu pas le propre de la joie ?

De l'esprit fin, drôle, rigolo ? Certes, Tu testes la bravoure
de Ta créature, son sens d'éternité avant de le faire rire
mais n'est-ce pas Ta joie que l'on reçoit Seigneur en fin de parcours ?

Si les mots veulent dire quelque chose ils disent vrai ici Sire
Avec Toi à la barre c'est encore mieux que sur facture garantir

jeudi 28 septembre 2017

Tout ici-bas parle de Toi


Quoi de plus beau à voir qu'une branche d'olivier
contre le bleu océan du ciel ébranlée
caressée, ballotée par un mistral léger

Quoi de plus fort à vivre qu'une prière d'adoration
formulée sans réserve ni retenue par des sons
innocents cumulant en une sorte de création ?

À sentir, quoi de plus consolant Sire que Ta présence
donner naissance aux dix mille choses et plus, cette constance
de la Création de s'équilibrer en Ton essence

Moi, je vois, neurones rincés, de cataractes délivrés
Ton amour maintenir le monde - en serait-il privé
aussi sec plus de terre, espace temps ciel s'évanouiraient

Entourée de barbons et de birbes barbares sinistres
quel bonheur Sire de T'entendre jusque dans le vent, fichtre !
tout ici-bas parle de Toi, découle de Ton registre

mercredi 27 septembre 2017

La constance de Ton alliance


Sire, depuis Adam et Ève, Noé, Abraham, David, la vierge Marie
la constance de Ton alliance avec le genre humain raison défie

Combien de fois n'as-Tu pas sauvé de l'anéantissement les enfants d'Israël
Dans le fracas des nations Tu interviens par l'intermédiaire de l'Archange Michel

Quand on parle de Ta bonté les mots sont justes
et de plus Tu T'es fait humain, au temps d'Auguste

Auguste, voilà bien le mot qui convient, sacré, saint, noble, grand
Douter de Toi appartient aux neurasthéniques butés, patents

Non seulement Ton Alliance est attestée, certifiée par l'histoire en cours
mais qui plus est, une âme vivante la sent partout présente à travers les jours

Il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre
À moi la joie, santé - aux tristes entêtés le goût de cendres

mardi 26 septembre 2017

Se livrer en toute confiance


Flotter, se vider de son soi, s'abandonner à l'apesanteur
en douceur de toute son âme de tout son esprit libérer son cœur
des pesanteurs grimaces nœuds frustrations rancunes névroses noirceurs
Se livrer en toute confiance aux grâces en flots des eaux supérieures
et émerger, intact, délesté de ses petits calculs à malheur

lundi 25 septembre 2017

À quoi Te comparer Sire ?


À quoi Te comparer Sire ? Or, diamant, jade, saphir
ont moins d'éternité, la perle, sûr avant Toi expire

Ciel, terre, mer et pierre passeront
aux pieds de l'immobile Sion

Laisse-moi Te comparer à une rose parmi les ronces
à une odeur heureuse, à une fragrance qui défonce

À un rythme qui tombe juste
à une rime, simple, robuste

À une brise légère après l'ouragan les tremblements les flammes
à une source de champagne, de la porte du Paradis le sésame

Pour accéder à la félicité du ciel faut déjà connaître celle de la terre
Il n'y a de joie durable qu'en Toi Sire, de l'ennui des chimères Tu libères

dimanche 24 septembre 2017

Seigneur Tu m'as séduite


Seigneur Tu m'as séduite et je me suis laissée séduire
Hé ! comment Te résister, rester aveugle sourd muet ?
Autant faire fi du soleil, de la lune de son sourire

Je me suis laissée prendre dans Tes rets
Ta flèche m'a percée, Ta nasse m'a prise
dévore-moi Seigneur, bois-moi à souhait

Si Sire mourir je dois que je meure dans Tes bras, admise
dans Tes tentes à Sion, au sommet de la Montagne
sainte, librement à Tes commandements soumise

Je verrai de la Jérusalem céleste la citadelle les campagnes
je nagerai dans ses eaux, marcherai sur ses exquises banquises
savourerai ses douceurs, baies et fruits, j'en boirai le champagne

Fais couler Ta liesse dans mes veines, attise
l'heur de mes heures de mes minutes et secondes
que je meure par la force de Tes bras conquise

Ton astre s'est levé depuis l'abîme de mon âme - Ton monde
se dévoile, l'infini paraît, amour et justice le fondent

samedi 23 septembre 2017

Luit quand tout s'obscurcit


Sire, depuis les profondeurs de mon âme Ton invincible soleil
a paru au-dessus de l'horizon - l'aube a chassé la nuit
Aurore qui suit et matin l'ont vu grimper jusqu'aux cimes du midi
sans plus vouloir descendre, immobile de tout son éclat vermeil

Ta lampe éclaire mon univers mieux que les lampadaires
au firmament n'éclairent la terre, luit quand tout s'obscurcit
En chemin sa lumière me signale d'avance là ou ici
l'obstacle - triomphante je saute les barrières

Qui voudrait me déquiller ? Le Très-Haut a pris parti pour moi
Son Alliance me crée jour et nuit, Sa providence écarte
chausse-trapes nœuds ruses - le Seigneur a inscrit mon nom dans Sa charte
comme moi j'écris le Sien au zénith de mon âme, quoi qu'il en soit

vendredi 22 septembre 2017

La norme de l'homme véritable


L'insensé creuse ici-bas son enfer pour l'au-delà
À moins d'être touché par la grâce pour lui nul salut
Au feu les sarments stériles, à bas le bois de rebut
chair pour enfer cultivée toute une vie sur terre déjà

Et pourtant Ta Passion Seigneur inclut tous les fils d'Adam et les sauve
de la damnation éternelle - jusqu'où va trop loin le péché contre l'esprit
quand l'homme s'exclut lui-même de Tes bontés, de Ton amitié se veut banni
dans les ténèbres extérieures, sans cesse déchiqueté par d'autres fauves ?

La mort n'existe pas, la vie se poursuit, l'esprit, l'âme immortelle
par essence, la conscience ne peuvent mourir car c'est bien Ton esprit
qui les fait advenir - qui leur permet d'être grâce à l'infini
de Ton amour la norme de l'homme véritable, juste, beau, réel

jeudi 21 septembre 2017

Le Très-Haut pulse


A-t-on jamais vu un Indien consulter une horloge pour avoir l'heure ?
A-t-on jamais entendu un rossignol louper une note, une alouette
rater son envol, des dauphins manquer leurs bonds, un matador avoir peur ?

L'à-peu-près disparaît lorsque Ton nom apparaît dans la tête
Fugues toccatas sarabandes, rien ne résiste, clartés sauts souplesses
et chaque jour et chaque nuit tôt ou tard se transforme bel et bien en fête

Et pourquoi sinon soleil étincelle lune resplendit, naissent
-ils sur les rivages du ciel, illuminent-ils l'humain ?
A-t-on jamais vu un merle bouder sa joie son ivresse ?

De même l'âme juste ne se trompe jamais en rien
Le Très-Haut pulse son esprit, lui ceint les reins

mercredi 20 septembre 2017

Près de Toi mon Dieu


Lorsque arrivée au bout de ma vie ici-bas
quand elle se poursuivra au-delà du trépas
aurai-je assez sur moi pour payer l'addition
qui me sera alors présentée sans omission ?

Faudra bien s'acquitter envers le Créateur de l'air
respiré toute une vie sans contre-partie, de la terre
nourricière, du feu réchauffant, de l'eau désaltérante
faudra bien s'acquitter de son dû en espèces sonnantes

Mon humble capital suffira-t-il ? Les plateaux de la balance
s'équilibreront-ils ? Mes mérites répondront-ils aux exigences
de la justice élémentaire ? Et comment passerai-je le sas
si je ne me suis pas délestée de mes enflures bouffonnes en masse ?

Je sais Seigneur, Ta Passion a racheté mes péchés en principe
Je n'ai pas à désespérer, avec Toi toute panique se dissipe
Cependant il faut bien y aller de son âme aussi, Te rendre grâce
le fléau de la justice veut son équilibre, la cherche sans las

Sire, j'ai voulu faire de ma vie un miroir de Ton être
même lorsque j'ignorais Ton nom précis comme mes ancêtres
Amen Monseigneur, pardonne mes offenses, adoucis Tes yeux
fais pencher la balance du bon côté près de Toi mon Dieu

mardi 19 septembre 2017

Dans mon œil Il verse Sa lumière


La rosée se dépose la nuit sur mon feuillage
le jour apporte son prestige, d'âge en âge
le Très-Haut me bénit, je suis Son héritage

Sa force est en moi, Il m'a ointe
de Son huile d'allégresse très sainte
comme David sous les térébinthes

Il a conclu une alliance avec moi
j'ai été trouvée digne aux yeux du Roi
de l'univers - Sa justice garde mes pas

Dans mon œil Il verse Sa lumière
mes poumons s'emplissent de Son air
dans ma tête Il a mis Ses éclairs

Que suis-je sinon l'effet de Son désir ?
Dans le miroir de mon être Il Se mire
comme les nues se reflètent dans un lac saphir

lundi 18 septembre 2017

Dans l'ombre Ta lumière ouvre mon œil


Seigneur, augmente la lumière de mes yeux
fais-moi voir l'épure, l'original
de la Création, le fort, le fougueux
vertical derrière l'horizontal

Derrière le chant des piafs c'est Ta voix
que j'entends vocaliser son bonheur
d'être un petit oiseau plein de joie
tout à son chant tout à son heur

Dans les ors des cuivres je vois le reflet
de Ta majesté, dans l'ombre Ta lumière
ouvre mon œil, à Tes tentes j'ai accès
je connais le mot de passe qui régénère

Tu l'as donné à Israël puis à toutes les nations
Ton nom a transformé jusqu'aux îles les plus lointaines
le mode de penser de dire et d'agir, la façon
de se tenir face au Principe premier quoi qu'il advienne

À ma graine Tu offres le vent, à ses racines de l'eau
l'or du soleil et l'argent de la lune la poussent en avant
Que sa fleur charme Ton œil, que son fruit Te plaise ô Très-Haut
ravisse Ton palais, réponde à Ton attente ô Tout-Puissant

dimanche 17 septembre 2017

Toi seul au monde donnes du sens


Ça y est Seigneur je suis lancée, catapultée en avant sur la crête des mots
rouleaux avides de se vider sur la plage jusqu'à la dernière goutte
de béatitude, pressés d'éclater contre les rocs la masse de leurs flots

Les bulles m'enivrent pétillent explosent je les écoute
et répète aussitôt l'écho qu'elles libèrent, en mode
humaine je traduis ce qu'en leur langue elles glougloutent

Monseigneur elles jubilent, à leur façon composent des odes
à Ta gloire - champagne ruissellements de rires pétulances
oraisons hymnes louanges le jour la nuit à laudes

Quelle évidence Sire... plus j'y pense
Toi seul au monde donnes du sens

samedi 16 septembre 2017

Amen Sire, confirme et montre


Plastiques aériennes lumières élastiques Tes volutes Tes spirales
Sire, une fête pour les yeux, ici le bleu, là un rouge cerise
striés de rubans violets sur fonds or, noir, blanc, opale

Le triangle d'en-haut rejoint celui d'en-bas, ils échangent une bise
aussitôt nait un univers, une chaude brise fait éclore un nouveau monde
fluide, bigarré, deux pôles actifs se rencontrent et c'est la Terre promise

Plus chaque pôle incarne sa particularité mieux se porte le monde des ondes
alors s'exprime la force engendrée, excitée par la parfaite rencontre
Toutes les choses vont par deux, en vis-à-vis, une Alliance stable les fonde

Amen Sire, confirme et montre
le tout juste des mots ci-contre

vendredi 15 septembre 2017

Tout sort de Tes mains et y retourne


Soleil sillonne le ciel, lune apparaît disparaît réapparaît
marée avance recule, vent se lève se couche, l'aube passe le relais
Anges, Trônes et Dominations exultent, jubilent, acclament
quand sonnent les matines à laudes le Très-Haut de toute leur âme

Dans l'onde émeraude des bandes de rougets et de girelles
se balancent au gré des courants, la mouette guette, saphir le ciel
Malléables les mots, élastiques, inflexibles spirales mues
par l'excès d'amour et d'eau fraîche, par le Seigneur à verse répandus

Des troupeaux d'oies, de buffles, d'éléphants, celui des hommes
la troupe d'étoiles, milice des galaxies, des astres la somme
Tout sort de Tes mains et y retourne - nul d'autre que Toi
Sire assure existence, fournit le feu, en souffle pourvoit

Le chaud le froid le dur le mou le sec le mouillé
la gauche la droite le haut le bas le lourd le léger
le fin le grossier le feu la glace le jour la nuit
le masculin le féminin le murmure ce cri

jeudi 14 septembre 2017

Presse-moi à l'heure des vendanges


Passent les heures les jours les saisons les années, les époques
se succèdent, les âges s'écoulent mais Toi Monseigneur
immuable Ta présence, ferme, solide comme le roc

Le monde a beau changer Toi Tu ne changes pas, Ton heur
ne mollit pas insensible à l'alternance des circonstances
Incorruptible, invariable, constante hauteur

L'or se détériorera avant que Tu ne bouges, la brillance
du diamant perd de son éclat plutôt que Toi Tu changes
Saint, saint, saint Ton nom, éternelle Sire la gloire de Ta quintessence

Le ciel et la terre passent mais Toi Tu restes, pivot équanime, Ange
Ô Sire, compte mon grain, cueille-moi, presse-moi à l'heure des vendanges

mercredi 13 septembre 2017

Sire, Ta chaleur ne brûle pas


Sire, Ta chaleur ne brûle pas, Tes eaux ne noient point
Ta toute-puissance opère en douceur, baigne ma chair
Silence de la divine sève, de Ton soutien
muettes les grâces, de Ton mystère les éclairs

Docile, soleil T'obéit, s'immobilise pour Josué fils de Nûn
tandis qu'Isaïe le prophète fait reculer son ombre de dix degrés
sans qu'il en coûte à la Création, sans provoquer le moindre simoun
car Tes prodiges Sire ravissent les éléments, ciel et terre tout excités

Vent caresse les champs de blé tavelés d'ombres rapides
un orage fait rage au loin, silence subit des oiseaux
La cigogne avale une grenouille, le plein vient du vide
le vide du plein, prunes poires pêches, l'allure calme du ruisseau

Et moi là-dedans, invitée à partager Ta liesse silencieuse
Sire vois ! Je n'en rate pas un brin, je prends tout et plus encore, l'hirondelle
se fatigue-t-elle ? Dragon perd-il la perle ? Le Rhin et la Meuse
quittent-ils leur lit ? Les inséparables divorcent-ils ? Les mots rognent-ils leurs ailes ?

mardi 12 septembre 2017

Ta présence celée Sire


Subtile Sire Ta silencieuse présence, filet d'acrobate in extremis
constant océan d'amour illimité rédempteur de faux-pas chutes
bourdes micmacs d'un geste simple, magistral, sauveur - soudain une volute
pour s'y accrocher, sourire aux lèvres se tirer de l'embarras, pur délice

Retournement de situation, hasard heureux, coup de pot, rencontre fortuite
retard opportun : les Anges, Trônes et Vertus adorent créer du renversement
susciter l'imprévu surprise aventure stupéfaction éblouissement
Metteurs en scène de Ton désir au détail près, de leur tâche ils s'acquittent

Muette finesse de la Providence et d'autant plus active
dans les strates insonores et ondes invisibles - impalpables
artisans de la Création, délicatesse inimitable
de Ta présence celée Sire, miséricordieuse, attentive

lundi 11 septembre 2017

Le monde est une symphonie jouée par le ciel et la terre


Seigneur, donne-moi un mot d'attaque pour amorcer ce cantique
...Maestro, bravo, compositeur d'univers, chef d'orchestre
metteur en scène, mains créatrices, poète charismatique

Maître de l'œuvre, jardiniste des choses célestes et terrestres
principe ordonnateur, face cachée des éléments, de la poussière
l'aiguillon, la norme à faire tourniquer les saisons et les trimestres

Le monde est une symphonie jouée par le ciel et la terre
À chaque homme son instrument, sa chaise, sa partition, sa place
indispensable à la cohérence de l'ensemble divers

Seigneur je suis Tes gestes, sous Ta direction efficace
mes mains vont d'elles-mêmes là où Tu veux les voir arriver
je n'ai qu'à Te suivre et tonnent tambours cors contre-basses

Du triangle à la grosse caisse, du piccolo aux cymbales seul l'unité
des sons importe, l'accord du premier joueur au dernier

dimanche 10 septembre 2017

Sire, me voici devant Toi


Sire, me voici devant Toi, parle Seigneur, donne-moi les mots
Envoie Ton esprit que ma bouche jubile, énonce, avance
joue de Tes troupes sonores, fugues et autres concertos

Rends-moi ivre, dans Ton vertige je jouis je danse
J'y trouve mon or car mon libre arbitre correspond
au Tien, la poussière de ma chair exalte Ta transparence

Qu'est le Verbe sinon Ton âme, la flamme venue du fond
de Ton mystère ? Irradie-moi Sire, chauffe mon âme Très-Haut
remplis mon vase, change l'eau en vin sans modération

Quel ennui serait la vie sans Ton esprit ! Le beau
ne jaillirait ni couleur ni odeur, une morne
plaine, pays sans rédemption plein de fous, de sots

Tu es ma harpe Toi, ma propre âme, mon Rocher, la corne
d'Israël, la gloire des nations, des merveilles de l'univers
le Créateur, Toi qui fixes au ciel et à la terre leurs bornes

Allegro ! Presto ! Furioso ! Bouche ne peut taire
Tes airs comme l'ombre ne peut refuser la lumière

samedi 9 septembre 2017

En Ton centre l'univers commence et finit


Il n'y a qu'une réalité : Toi Sire - tout le reste ne reçoit
d'existence que parce que Tu le veux bien, comme lune ne reflète
que la lumière du soleil, sans Ton éclat je ne serais pas

Temps et espace dépendent de Ton bon vouloir, belette
fleurette tout comme l'homme - dans Ton élan créateur Tu traces
la courbe des galaxies, dessines les pâquerettes

Et comment quiconque pourrait-il s'affranchir de la place
qui est la sienne quand c'est Toi qui fixes sa demeure ?
A-t-on jamais vu un ruisseau couler sans la source vivace ?

En Ton centre l'univers commence et finit, vit ses heures
Au-delà le ticket n'est plus valable, en toute rigueur

vendredi 8 septembre 2017

Savoir Ta puissance est la racine de l'immortalité


Savoir Ta puissance est la racine de l'immortalité
Te connaître en effet est la parfaite justice - Sire
pitié pour l'homme qui après Toi aspire sans y réussir
plombé qu'il est par mille idées reçues lieux communs clichés

Pourtant Tes portes sont larges, hautes, les degrés de l'escalier facile
à prendre, le paralysé les monte bien sans effort, l'invalide
vole, le borgne plus ne se cogne, le balourd se fait esprit rapide
car Ton trône est là, au centre des quatre vents, de l'univers le nombril

L'on ne peut plus détacher son regard, l'on mourait même de ne plus
pouvoir contempler le foyer du Salut, la mer saphir, le feu
rouge bleu rose orange jaune vert moires brillances effets contagieux
de la brise légère après l'ouragan typhon du tohu-bohu

jeudi 7 septembre 2017

La gloire de Ta poésie éternelle


Sire, dans la mesure où je ne peux pas ajouter un seul cheveu à ma tête
aspirer et expirer sans le souffle que Tu me prêtes qu'irais-je chercher
ailleurs trésor, perles, gemmes, à qui d'autre alors adresser mes odelettes ?

Toute eau sortie de la source est pure, fraîche, neuve, cristal, raffinée
par un long voyage exaltant à travers nuées, mer et terre
pour offrir à boire aux bergers, aux brebis, ânes et taures dans le pré

La même eau qui fait les sauts du Jourdain, belle et claire
Seigneur, Tu T'es baigné dans ses cascades en crue
au plus chaud du jour - Tu y fus reconnu par Pierre

Et moi je snoberai Ton exemple ? Vois Seigneur toute nue
je Te suis et plonge, ses tourbillons me bénissent, me martèlent
me massent, nettoient, me rincent la tête, l'âme récupère ce qu'elle avait perdu

Il faut bien que l'eau surgisse quelque part sur la terre dans le ciel
pour manifester la gloire de Ta poésie éternelle

mercredi 6 septembre 2017

Toutes les choses vont par deux, en vis-à-vis


Puisque Dieu est Alliance tout ce qui va dans ce sens
se trouve favorisé, béni par la Providence

Qui trouve Son or se trouve lui-même
de gemmes son chemin il sème

Ses pieds ne glissent plus ni se trompent
jamais à côté de ses pompes

Il enjambe les pièges comme la biche saute par-dessus la haie
Le Salut opère, aplanit montagnes, comble les vallées

Toutes les choses vont par deux, en vis-à-vis
À ce principe, à cette loi tout obéit

mardi 5 septembre 2017

À cœur en fête, gai visage


Le cœur de l'homme modèle son visage soit en bien soit en mal
à cœur en fête, gai visage - ce dont le cœur est plein la bouche
déborde et ne dit-on pas comme on fait son lit on se couche
Chacun ici-bas est responsable de sa vie, au total

Celui qui boit à la fontaine apaise sa soif, retrouve le sourire
revigoré s'attelle à sa tâche esprit confiant et cœur léger
Le mystère de Tes eaux ragaillardit, tire les os les plus fatigués
de leur usure créée par les jours, les nuits de misère à n'en plus finir

L'eau redresse le roseau, au désert elle offre un tapis de fleurs
Le noyau du soleil s'en abreuve, aux hiérarchies célestes
elle fournit le mouvement, la force, le beau, le feu supérieur
Elle coule dans l'âme de l'homme, dans son visage elle se manifeste

À cœur en fête, gai visage - Toi seul Sire donne la sérénité
la patine dorée, les armes contre la corruption, les outils
propres à vaincre pied léger esprit ailé toute adversité
avec des bonds d'âme, des saltos dégagés, de libres sauts virils

lundi 4 septembre 2017

Ton alliance dure éternellement


Sire, l'herbe pousse, se fane, meurt, renait, meurt, renait
le ciel et la terre passent mais Ton alliance dure
éternellement avec les enfants de Noé, Sem et Japhet
d'âge en âge Ta constance Ta loyauté assurent

Noé et les siens triomphèrent du Déluge
Joseph par miracle devint vice-roi d'Égypte
L'ennemi, Déborah mère en Israël l'égruge
Notre-Seigneur sous Auguste nait dans une crypte

Ton Alliance court de siècle en siècle, Ton doigt garde l'anneau
d'or en dépit de nos trahisons, abandons, insultes, bassesses
Pour sauver l'Alliance Tu T'es offert sur la croix, Toi le Très-Haut
a pris sur Ton corps divin la face obscure de l'humaine espèce

Quel bouquet final Tu nous prépares dans les profondeurs Seigneur
Qu'allons-nous voir et vivre, de quoi serons-nous témoins debout
David mettait sa tente au soleil, Josué arrêtait l'heure
Amen, que ce cantique Ton avènement provoque et dénoue

dimanche 3 septembre 2017

Oreilles débouchées, yeux rincés



C'est quoi le bonheur ? C'est de Te connaître et de Te comprendre
Seigneur - finie la plate solitude, l'isolement dans la masse
cette sensation d'obscurité que seul l'inconnaissance engendre

Mais Toi Tu es là, par-delà les tribulations, les aléas, les impasses
Tu me soutiens, me guides, m'épargnes embûches trappes fumées et chimères
Parce que j'ai découvert Ton trône l'univers dans mon esprit s'est mis en place

Comme Adam donna des noms à tous les bestiaux au ciel et sur la terre
j'appelle Alliance Ta présence première, loi, loyauté, bonté, aide
inépuisable réservoir de sève, de providence pair impair

Plus l'âme s'ouvre à Tes rayons plus elle accède
au bon, au geste juste, au beau, à la vérité
de Ton être omnipotent dont tout procède

Alors naît une sensation d'immensité et d'humilité
devant tant de grandeur Sire - oreilles débouchées, yeux rincés

samedi 2 septembre 2017

Havre de grâce


Sire, j'attaque ce cantique sans savoir où il m'amènera
Bouche se laisse envahir, les mots surgissent - alléluia

Je les laisse poursuivre leur cours, tous naissent et finissent
forcément quelque part dans Ton océan aux mille délices

En l'honneur des sons venus en ligne droite de Ton verbe rime
s'impose, rythme, couleur, transcendance, pantomime

Les idées que Tu ne cesses de faire naître en mon esprit
me portent en avant, je suis Sire la voie de Ton infini

Tantôt tel un bouchon je flotte sur l'onde tranquille
tantôt les tourbillons m'entraînent en de bouillantes drilles

Dans Ton port mon abri, havre de grâce
là toujours les mots pour Toi trouvent leur place

Voilà Sire ce que celait ma gorge
soufflé par l'air de Ta propre forge

vendredi 1 septembre 2017

Éternité divine


D'où Sire tires-Tu le rouge du rubis ?
De Ta flamme d'amour lacryma-christi

Qu'est-ce qui génère en Toi le bleu du saphir ?
La simplicité de Ton cœur, Ton beau sourire

D'où fais-Tu naître en Toi le vert luisant de l'émeraude ?
Par le rêve qui T'habite, par la paix de Ton âme chaude

Par quel biais sort de Tes doigts la violette améthyste ?
L'unique raison en est Ton Alliance altruiste

Qu'il y a en Toi qui explique le jaune topaze ?
La jeunesse, éternité divine, force, extase

D'où tombent ces rimes dans ma bouche ?
De Ta liesse tenace, douce, farouche