mercredi 9 décembre 2015

Viens Seigneur, viens, entre dans Ta maison


Le ciel et la terre crient pour que Tu viennes
Les éléments sont gonflés de l'attente de Toi
malades de désir de T'accueillir dans la joie
des retrouvailles que Tes éternités retiennent

Et moi aussi je lève ma lampe, je me tiens à la porte
Viens Seigneur, viens, entre dans Ta maison
reprends les rênes du royaume de Sion
rallume le feu sacré de nos pauvres âmes trop mortes

désossées par la contemporanéité toujours plus aveugle
abruties de modernités violentes triomphales
abêties nuit et jour par des machines infernales
qui en permanence leur mensonges infaillibles meuglent et beuglent

Que fais-je là-dedans Monseigneur ? Cet ignoble vacarme
depuis le berceau me poursuit, pourrit le chant des piafs
viole les oreilles, offense l'esprit, n'éteint pas la soif
gâche le blé, déprime les cœurs continuellement en alarme

harcelés de toutes parts sans plus jamais goûter au repos
du silence, sans plus entendre
à fond perdus dans les méandres
des abîmes et abysses la voix qui parle en leur propre noyau

C'est moi, c'est monsieur madame tout-le-monde
Viens Seigneur, viens, souffle Ta brise
dans nos os évidés de leur moelle, attise
les braises qui font notre âme vraie et profonde

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