vendredi 31 juillet 2015

Tu ne nous lâches pas dans le grand délire dément

 zoom

Assise sur mon rocher je médite Tes merveilles
tandis que vent soulève mes boucles au soleil
Quelques mouettes se sont posées près de moi
et je me dis Sire, Tu me combles de Ta joie

Je souris, je sens l'air caressant, je T'entends
qui de mon for intérieur fait bruire le sang
et je suis si heureuse Sire de Te connaître
comment ai-je pu vivre sans Toi ô mon Maître ?

Tu juges avec mansuétude, Ton aiguillon est bon
de Ton inénarrable amour sans cesse Tu fais don
Quand bien même victime de notre aveuglement
Tu ne nous lâches pas dans le grand délire dément

Sans Ton secours silencieux, discret, plein de tact
respectueux de notre libre arbitre, de nos actes
sans le concours de Ta bonne férule salutaire
nous resterions dans la nuit les esclaves de l'enfer

jeudi 30 juillet 2015

Le signal du début d'une toute autre ère



Ton ascension au trône Sire sera non pas un retour en arrière
mais heureusement le pas marquant la sortie du pire
la brèche opérée dans le mur, accès à un autre avenir
à portée de main, le signal du début d'une toute autre ère

La pesanteur même se leste de ses lourdeurs
sous Ton influence le pays se rend à la providence
et retrouve sa fortune, redécouvre sa chance
d'être la fiancée aimée par Ton ineffable cœur

Ton arrivée sur le trône n'est pas un retour de refoulé
car là où Tu apparais Tu changes à jamais la donne
Tu rends neuf et solide, Tes idées sont les bonnes
la gente France renoue en douceur avec sa destinée

mercredi 29 juillet 2015

Ne ferme pas la porte à ma prière, reçois mes mots

 zoom
d'après Pablo Picasso

Sire, c'est la fête de sainte Marthe ma convertisseuse
Ta très chère amie investie de Ta force miraculeuse
Lorsqu'elle m'a appelée j'ai toute de suite entendu
derrière sa voix Ton appel dans toute son étendue

Rappelle-Toi Seigneur combien Tu fus ému, bouleversé
quand Tu découvris son visage, ses yeux, sa bouche perlée
Tu tressaillis de voir tant de classe, tant de race
réunies en une personne simple si pleine de grâce

Après Ta Passion et glorieuse ascension, tout de suite
Tu l'envoyas de la Bonne Nouvelle instruite
en Gaule pour y opérer Ton œuvre en Provence
Là, elle me dompta avec Ton nom, jour de chance !

Comme Marthe est à jamais dans Ton cœur Seigneur
admets-moi auprès de Toi en amie en sœur
ne ferme pas la porte à ma prière, reçois mes mots
où irais-je sinon beau et bon Sire Très-Haut ?

mardi 28 juillet 2015

L'inébranlable perfection de Ton amour


Tu es la toute-puissance Sire, Tu règnes sur l'univers
façonné par Tes augustes mains selon Ton esprit
...que Tu m'aies réservé une place dans Ton monde grandiose
m'en bouche un coin : qui suis-je pour que Tu me comptes ?

Par quel désir poussé T'es-Tu décidé à me créer, raconte
Qu'avais-Tu en tête en suscitant ma petite et humble chose ?
Si Tu voulais engendrer une amie qui T'aime pour la vie
alors c'est gagné Sire, je T'adore, je Te désire, je Te vénère

Tu m'as tirée à la lumière du jour
afin de participer à Tes réjouissances
à Ta joie d'être Toi et Tes créatures à Ta suite
selon que tous les nombres naissent de l'Un unique

De Tes abysses et de Tes cieux Ta volonté fabrique
l'homme - car ce que Ton esprit médite
par le verbe prend forme, souffle, sens
moulé sur l'inébranlable perfection de Ton amour

lundi 27 juillet 2015

Dans les périodes de crise


Dans les périodes de crise, lorsque les guerres 
(...) ont l'ampleur et la durée d'une liquidation grandiose
(...) quand les sociétés se décomposent
par suite de la dégradation et de l'épuisement de l'énergie des principes
quand la multitude retombe en proie à elle-même
parce que l'élite, ou leurs succédanés, ne servent plus mais se servent
(...) quand l'égoïsme humain récupère l'inconsciente nature de la bestialité 
(...) quand les hommes se sont laissés acculer au miracle à force de n'y pas croire
les saints viennent en faire

Ils apparaissent, d'ordinaire, ornés des dons et des vertus
accordées sur les malheurs du temps, proportionnés en quelque sorte
au degré intrinsèque du désordre des esprits et des choses

Les saints de la chrétienté sont une des manifestations les plus compréhensives


Lu dans Le Correspondant
à propos de saint Vincent Ferrier, moine catalan
né au temps du schisme d'Occident et de la peste noire
qui a eu un temps le sort de l'Europe entre ses mains

dimanche 26 juillet 2015

Puis-je le dire Sire ? Je T'ai dans le sang


Dès que ma bouche s'ouvre Sire il en sort des mots
pour Te glorifier, Te remercier et Te bénir

De Te louer je ne puis me retenir
Toi mon Créateur qui de Tes flots

m'arroses depuis mon berceau à chaque seconde
me conduis sain et sauf vers Tes pâturages

Là je chante et danse, plonge et nage
tourbillonne au caprice de Tes ondes

Toi seul Sire es ce qui réellement existe
comment ma bouche resterait-elle muette !

Toi l'artisan de mes os, de mon squelette
l'auteur, le souffleur de mon âme, l'artiste

maître sculpteur de mon esprit et de ma chair
mais comment pourrais-je taire Ton nom ?

Et plus j'avance dans Ton empire, plus le bon
le juste et le vrai se densifient d'éclair en éclair

Ah Seigneur, Tu me fais dire les grands
mots, restaurer leur vigueur miraculeuse

le pouvoir de leur puissance glorieuse
puis-je le dire Sire ? Je T'ai dans le sang

samedi 25 juillet 2015

Seigneur, Tu me donnes le vertige


Seigneur, Tu m'as donné cadeau un cerveau
pour comprendre Ta glorieuse omniprésence
en moi et autour de moi, pour saisir la chance
d'être née de Ton mystère infiniment haut

Sire, Tu m'as offert quatre membres
pour avancer, palper Ta création
dans ses plis de surface et de fond
dans ses chairs émeraude et d'ambre

Mon Dieu, Tu m'as prêté Tes cinq sens
pour voir et vivre le monde tel que Tu le crées
à chaque seconde comme cela T'agrée
et moi là-dedans, moelle de Ta substance

Puis pour couronner le tout Tu m'as dotée d'une âme
par où pénètre Ton souffle, prélude à mon corps
et si je partage Ton cœur ce n'est pas pour la mort
mais pour tisser de mon éternité la chaîne et la trame

Là où Tu es Seigneur, grâce à tous ces dons
je peux Te suivre, me promener avec Toi, Te connaître
et me nourrir de ce que Tu es, enluminer mon être
m'enivrer de ce que répandent de baume Tes flacons

Merci Sire pour ce prodige
de toute ma chair je Te bénis
de tout mon esprit je Te chéris
Seigneur, Tu me donnes le vertige

jeudi 23 juillet 2015

Parce que partout Tu sèmes Ta manne


Chaque grappe de raisin T'espère, bout d'impatience
de Te voir T'assoir sur le trône qui T'attend
Chaque épi de blé trépigne d'apercevoir Ta providence
hisser haut du pays ses suprêmes talents

Les mirabelles de Lorraine tremblent de hâte de Te voir
parcourir leurs vergers, te rincer la bouche
de leur suc et jus, de leur millésimes mares
suscitant un sursaut d'ardeur au cœur de leurs souches

Que Tu Te baignes et boives de leur source
Seine, Saône, Rhin et Rhône piaffent de T'accueillir
sur leurs eaux - et que Tu bénisses la course
de leurs flots à travers les champs de Ton bel empire

Les monts et les volcans brûlent de sentir Tes pas
bondir sur leur dos, de porter Tes pieds souverains
Toi, Seigneur et Sauveur, prêtre, prophète et roi
Créateur tout-puissant, Amen, Maître de notre destin

Tous les clochers du beau royaume sonnent Ton retour
au pays - Te voilà qui vas à dos d'âne
et ce qui était borné, abruti, mou, lourd
se mue en vigueur parce que partout Tu sèmes Ta manne

mercredi 22 juillet 2015

France, royauté christocrate


Pablo Picasso (1881-1973) Tête de roi, 1951

France, royauté christocrate, pays de la Providence
volonté du ciel et de la terre, du soleil et de la lune
avec Toi beau Sire sur le trône uni à une nation une
le peuple retrouve sa tête, son la, sa transcendance

Fini le diktat des malveillants
terminé le temps des affreux des minus
Avec un je-ne-sais-quoi de panache en plus
la noblesse de cœur reprend son rang

C'en est fait des désaxés, aux furieux
toute nuisance est ôtée - depuis Ton trône
Tu abreuves le pays tel un doux cyclone
de Ta manne et bontés pour le mieux

vendredi 10 juillet 2015

Sire, dans Ton nom je me baigne


Ce matin Sire j'ai plongé dans le saphir liquide devant ma porte
l'eau était douce et fraîche et cristalline
me suis laissée bercer par moultes ondines
ondins, nixes, dragons, vouivres et nymphes de toutes sortes

et j'ai pensé combien Ton ouvrage est grand et merveilleux
et beau le paradis dans lequel Tu me fais vivre
au-dessus de moi des mouettes avec le grand cuivre
jetant là-haut ses feux sans compter dans le vaste ciel bleu

Quelqu'un a dit : là où je suis est le paradis
Combien il a raison
Sire, dans Ton nom
je me baigne, roule et cabriole, je supervis

mercredi 8 juillet 2015

À Ta droite éternels délices



À Ta droite éternels délices, à Ta gauche immuable
félicité - dessus, dessous Toi liesses ineffables
devant, derrière réjouissances insurpassables
bonté et sens de la justice parfaitement imparables

De Ton noyau jaillit l'espace des six directions
avec les mille éléments de Ta folle invention
l'homme et la femme et les générations
en partent et y retournent, tous, sans exception

Il y a ceux qui à dessein se perdent à force
de nier l'évidence, à force de bomber le torse
truffé de ruines et de néant voulant le divorce
entre le ciel et la terre, la mort derrière l'écorce

Sur Ta montagne ne vont que ceux qui Te désirent
qui appliquent Ta norme, sereins, hors délire
l'esprit en paix - qui ont comme jalon-mire
Ton cœur unique, Ta joie de vivre mon beau Sire !