mardi 1 décembre 2015

Les bonnes eaux de Ta providence

 d'après un dessin de Jan Hensema (Dordrecht 1944)

Tu sembles tellement éloigné Seigneur, à mille lieux de nous
que les meilleurs succombent au doute, voire rejettent Ton nom
C'est qu'ils ignorent Ta présence, Ton action, Tes vivifiants rayons
en-dedans d'eux, ce noyau qui les fait être, vivants et debout

Il n'y a pas à douter de Ton existence - sans elle
l'être humain ne serait pas même en mesure de mettre en doute
Ton être, de nier Ta primauté absolue sur toutes
les choses d'en-haut et d'en-bas autant temporelles qu'éternelles

Tu n'es pas quelque part à l'extérieur
dans un je-ne-sais quelle sphère inaccessible au commun des mortels
Au contraire, Tu vis à l'intérieur
en-dedans du cœur, dans ce noyau où l'être humain prend ses ailes

Te nier, ou T'outrepasser, ou volontairement T'ignorer
revient à délibérément scier la branche porteuse, celle
par où passent le souffle, la sève, la moelle et le miel
les bonnes eaux de Ta providence gonflées de totalités

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