vendredi 30 juin 2017

Au Principe suprême les dix mille choses du monde sont soumises


Patience, endurance, clarté de l'objectif, confiance, feu, action souterraine
action en surface, choc dans les cieux, en vérité tout chemin au Seigneur mène
même ces mots venus de leur réservoir pour le dire
pour habiller cette idée de leurs sons, échos, spires

Y concourent aussi les orbites, les abîmes
Léviathans, dragons de Chine paient leur dime
Au Principe suprême les dix mille choses du monde sont soumises
comme le deux sort du un, comme les enfants d'Israël de Moïse

Chevaucher oui tant soit peu la marche du plan de salut
des cieux, de Dieu - aider à son succès, franc, absolu
Creuser un canal, forer une ouverture dans le mur
exécuter le mandat du ciel l'âme tranquille, pure

jeudi 29 juin 2017

Adultes en Éden, incandescents


Seigneur, comme Ton être immortel fait le fond de la Création la mort n'existe pas
vraiment - et même si par ineptie je souhaitais ma mort je trouverais encore la vie
La mort est une invention humaine, elle n'a aucune substance réelle, en soi

Le Seigneur n'a pas créé la mort, Sa nature s'y oppose, les larmes Il essuie
Le Seigneur du Principe rayonne, à l'infini donne tel soleil chaleur lumière
Il ne va pas contre Lui-Même, le Seigneur est saint, amour, feu, simple, sain d'esprit

Certes, Il peut être plus rusé que le renard, plus cauteleux oui qu'une poissonnière
plus fort que les forts, plus fou que les fous, toujours un, deux pas devant
mais là n'est pas Sa joie bonhomme, naturelle, éprise de paix, sincère

Lui ce qu'Il veut : Se promener avec Adam et Ève, enfants
de Ses mains au Jardin, causer au Royaume entre grands
distribuer joie de vivre, adultes en Éden, incandescents

mercredi 28 juin 2017

Le Créateur S'exalte dans Ses créatures


Le Créateur S'exalte dans Ses créatures
coquelicots, rossignols, neiges éternelles
colibris, humains, tortues, papillons, silures

fraises, café, chocolat, pin, thym, romarin, saints Gabriel et Michel
Sa Majesté s'amuse, de Ses bonnes mains Il tire ce qui Lui plaît
et distribue Ses grâces à volonté, pommes poires cerises, mirabelles

Et que pèse la Création par rapport à Lui ? Zéro, roupie de sansonnet
L'univers est pour Lui un jeu, un supplément, aléatoire, éventuel
c'est par un trop plein de liesse que naissent monde, libellule, hippopotame, geai

Le Seigneur S'exalte dans Ses œuvres mais reste libre d'elles
Seul Son amour gratuit agit, bouillonne, engendre, fixe, ruisselle

mardi 27 juin 2017

Des mots pour Te célébrer


Sire, laisse-moi Te rendre grâce pour les immenses bienfaits
dont Tu ne cesses de combler mon vase - soleil m'éclaire
lune m'accompagne, dans les champs poussent bleuets, blés, fougères
sources coulent, ruisseaux roulent, symphonies de pies de sansonnets

Tu m'as donné la vue, l'ouïe, un nez, un cerveau pour comprendre
l'immensité de Ta gloire, mobilité pour parcourir tout
Ton inépuisable Jardin, la parole pour en fixer le goût
Comment ne pas Te rendre grâce pour tout ce que Tu engendres ?

Pour peindre les couleurs, des mots pour Te célébrer
deux mains pour sculpter, brasser la mer, pétrir la chair
Une âme, un esprit, une conscience, une volonté fière
de Te magnifier Sire et de Te remercier

lundi 26 juin 2017

Le principe Sire de Ta pure essence


Sire, Tu as marié saphir avec émeraude, pourpre avec topaze
au jade adjoint rubis, paré améthyste de diamants perlée d'extase

À la terre Tu as donné vent, à l'eau le feu
à Tobie Sarra, Toi-Même à Marie, heureux

Par Ton biais l'esprit épouse le corps
ciel et terre s'unissent sans nulle mort

La sève s'accouple avec l'écorce
Discrète, la douceur s'allie à la force

L'or et Ton ombre convolent
silence s'unit à parole

Le vide se comble de plein
le tout se mélange avec le rien

La Création se fonde sur pure alliance
selon le principe Sire de Ta pure essence

dimanche 25 juin 2017

Paix Sa parole


Embouchez la trompette, sonnez du cor, roulez tambours
vous montagnes vous campagnes, fleuves et plaines
lancez vos ors, cuivres, bois, vos violons d'amour
annoncez : elle est retrouvée ! quoi ? l'ivresse d'Éden

Tourelles dentelles flèches cloches campaniles sonnez solstice
l'Ange à la flamme du glaive a posé son instrument
Le monde-qui-vient accourt, irrépressible se glisse
dans les draps du monde, métamorphose le temps présent

Il est retrouvé ! quoi ? L'Esprit qui sauve du mal idiot
Le Chérubin gardien d'Éden a déposé son arme
Le Très-Haut attend Ses invités, le Royaume en un mot
se rapproche, le Royaume qui console, qui essuie toute larme

Voici que descend du ciel calme la Jérusalem céleste
Amen est Son nom, paix Sa parole, pardon, miséricorde
patience, lenteur à la colère, fulgurance, mouvement preste
incassable joie de vivre, de charité Il déborde

samedi 24 juin 2017

L'Éternel m'a créée au début de Ses desseins


L'Éternel le Très-Haut m'a créée au début de Ses desseins
avant Ses œuvres les plus anciennes, dès l'éternité
je fus fondée, dès le commencement, avant l'origine
même de la terre, quand l'abîme n'était pas je fus enfantée

D'emblée Il m'a faite belle, belle à Son image Il m'a désirée
et moi j'ai cherché à Lui ressembler de mille manières légères, fines
obscures parfois, claires d'ordinaire, toujours par Son verbe inspirée
tout au bout de mon âme, jusqu'au fond de ma moelle, poumons, seins et reins

Il n'y a que dans Son extrême que vivre vaut la chandelle
Le libre arbitre se pare de grâces et bien accomplit
Son désir - le mandat du ciel il l'exécute comme il faut
sans faute, de lui-même, comme l'oiseau chante à gorge déployée

L'Éternel m'a créée au début de Ses desseins, dès l'éternité
je fus fondée, dès le commencement par le Verbe. Par la grâce des mots
je suis inconditionnellement remplie du souffle de Son esprit
comme toute violette tout humain toute bête tout arc-en-ciel

vendredi 23 juin 2017

Sa parole le mal en bien commue


Quand David composait ses psaumes les oiseaux interrompaient leur ramage
Temps suspendait son vol et les nuages s'immobilisaient, dame lune
et mâle soleil ouvraient grand leurs oreilles, l'auguste aréopage
de la pure poésie et de l'éloquence redoublaient d'attention chacune

Les cordes de la lyre elles-mêmes anticipaient de David les doigts
et les sons envahissaient passé présent et futur, l'esprit
du roi pliait l'univers, sculptait l'histoire au gré de sa voix
selon le Verbe du Seigneur tout-puissant, avec Son génie

Avant les prophètes David a orienté l'histoire afin que le Seigneur naisse
dans une mangeoire pour bœufs et ânes un beau jour une sainte nuit, de la vierge d'Israël
Depuis le monde n'est plus du tout le même, une liesse a remplacé la morne tristesse
l'ancien est mort, le Royaume est là, l'Agneau invite aux noces de la terre et du ciel

Puisse mon chant à son tour influencer l'avenir, restaurer ce qui fut
et changer le présent, susciter le retour du Seigneur, le hâter
Doux, conciliateur Son regard, Sa parole le mal en bien commue
humble Son caractère, lent à la colère, le cœur rempli de pitié

jeudi 22 juin 2017

Le Seigneur est pure chance


Partout résonne la voix des prédicateurs de la mort
Leur tintamarre obscurcit le ciel, la terre s'empoisonne
Billevesées bricolées pour gâter l'œil, l'ouïe, neurones
pour tuer la joie, entraver du Très-Haut les accords

Moi je chante Ses merveilles, nulle acédie ne m'entrave
d'amertume, de mélancolie - d'absence d'âme je me sais guérie
La mort n'existe pas, l'Éternel seul est, Créateur de vie
infinie - Amen est Son nom, de mes fautes Il me lave

Mon Seigneur Se penche vers moi, Il m'aime et me protège
Son amour juste veille, Son ciel s'élève dans mon âme
bleu la plupart du temps, perle parfois, noir, rose flamme
l'Éternel m'accorde Sa voix, loi et privilège

Que rôde le mal autour de moi je n'en ai cure
La claire conscience de Toi Éternel immunise
contre le poison des sermonnaires, neutralise
leurs boules puantes flèches pièges balles silences impurs

Les mots se fendent, le Verbe respire à pleins poumons, lance
au pied de l'arbre de vie ses eaux en quatre dimensions
J'avance, l'esprit au sec, Il me précède, me donne Ses dons
le Seigneur est pure chance, calme, luxe, volupté, pure puissance

mercredi 21 juin 2017

Ton sourire déchire


Majesté, Te rendre grâce c'est bondir hors du rang des meurtriers
c'est briser le cercle des imposteurs, se dégager des fourbes
c'est dépasser ses propres vices, tares, idioties, couardises

Chez Toi rien de tordu, d'ambigu, de louche obscur, de ringardise
D'abord Tu es beau, Ton sourire déchire - Tu désembourbes
de la succion des sables mouvants Sire rien qu'à Te voir - instantané

Chevilles fines, torrents de boucles dévalent sur nuque et épaules
Le ciel a élu domicile dans Tes prunelles, calmes les gestes
puissantes mains plient pétrissent sculptent créent distribuent du bon air

Te découvrir c'est bondir hors du rang des sicaires
l'œil jouit, l'ouïe rit - entendre Ton verbe céleste
Majesté c'est se libérer de sa propre geôle

mardi 20 juin 2017

Mon Seigneur Tu fais mon bonheur


Oui Sire, je vais loin, jusqu'au bout, jusqu'à Toi, sans retour
Que brûlent mes vaisseaux - à quoi bon revenir sur ces pas
quand on a goûté à Tes délices, fraîcheur et éclat
senti à l'ombre Ton amour accourir au secours ?

Pourquoi remplir les minutes avec autre chose que Ton élixir
quand celui-ci seul étanche la soif, donne envie d'avenir, d'aimer
d'espérer avec raison ? Mon âme veut en ce monde l'éternité
que Toi seul apportes - hors de Toi qui, quoi peut satisfaire ce désir ?

Je ne perds pas mon temps ni ne rase les murs
libres mes pieds, œil ferme, insaisissables
mes pensées, à l'ordinaire imperméables
puisque sans cesse Ton verbe en ma tête murmure

Avec Toi je vais au bout de la possibilité humaine
et même au-delà Te rencontre, me fortifie de Ta grandeur
plus qu'hier et bien moins que demain - mon Seigneur Tu fais mon bonheur
Si Toi Tu es un Roi, moi Sire j'aimerais être pour Toi une reine

lundi 19 juin 2017

Ton souffle murmure le monde

Gerard Dou

Sans Toi Sire la vie serait d'un ennui mortel
ou plutôt une prison, un absurde carcan, geôle
néant perdu telle une terre privée de son ciel
dépouillée de sa flore, spoliée de ses pôles

Dieu merci Tu es là pour donner du sens
L'ombre de Ton or Te montre, je Te vois
partout à l'œuvre, de l'univers le Roi
mon Créateur ennemi de l'ennui rance

Tous ces écrivains à qui Tu as inspiré leur univers
ces poètes et ces artistes secrètement aiguillonnés Sire
ou ouvertement influencés, pénétrés de Ton mystère
Quelle merveille que d'être leur complice, de pouvoir en jouir

Le tic-tac spleenétique se fait oublier, l'esprit s'amuse, s'instruit
des drôleries de ce bas monde oint de Ton huile en toute circonstance
détail coïncidence hasard providence chance malchance insouciance
aventure - Poète Tu es, imprévisible, inouïe poésie

De Tokyo à Paris du Cap à la Laponie Ton souffle murmure le monde
joue avec les éléments telle sur son nez l'otarie fait tourner la baballe
Onde est le monde lancé par Ta bouche, paradis, jardin, Création féconde
Le Verbe parle, qui voudrait le contrer ? Il chasse le létal total banal

dimanche 18 juin 2017

Amen Sire, révèle-Toi


Quand les pensées volent vers Toi Sire les mots trouvent leur chemin
Qu'il vente qu'il pleuve source coule, feu brûle, souffle sur la terre
Paix aux hommes de bonne volonté, pour eux va cette prière
Amen Sire, révèle-Toi, parle, console l'affligé - viens !

Ringardise le vieux monde comateux, montre ce qu'est la puissance
de la beauté, de l'intelligence donne la démonstration, la preuve
de la force de l'esprit à l'œuvre, le propre de Tes grâces, celles qui meuvent
le cœur de l'homme comme elles dictent aux orbites des astres leur jouissance

L'homme n'est-il pas un pont entre la terre et le ciel
le médiateur, l'axe unificateur du haut
et du bas, d'hier et de demain, du froid du chaud
le vase rempli d'ambroisie, champagne et miel ?

L'homme est un roi, un prêtre, un prophète
dès sa naissance baptisé par Tes eaux
Le nier c'est insulter le Très-Haut
car Son image l'humain la reflète

samedi 17 juin 2017

Mon Rocher s'appelle l'Éternel


Deux Anges se tiennent au-dessus de ma couche
et me sourient, déploient leurs bras. Calmes
leurs grâces se répandent nuit et jour, chassent les mouches
qui voudraient troubler ma paix de leurs vacarmes

J'ignore leurs noms, sont-ce saint Michel et sainte Jeanne ?
De leur épée personne ne s'empare, leur bouclier
me protège, je ne crains rien, mon Rocher
s'appelle l'Éternel que mon esprit et ma bouche acclament

Les deux Anges tendent un voile, un dais couvre ma vie
mon autel est à l'abri, lambrequins, festons, le ciel
me pistonne, la Providence veille, me prête Ses ailes
je ne manque de rien, le Seigneur est avec moi, ravi

vendredi 16 juin 2017

Le sang versé pour Toi fonde ce qui dure


Tous ces saints et ces saintes livrés aux bêtes, aux fers, à la guillotine
au bûcher, noyés, meurtris, crucifiés, décapités, éviscérés
vingt siècles durant Sire en Ton nom, battus, brisés, décollés, lapidés
...la mesure n'est-elle pas comble ? Combien de héros encore, d'héroïnes ?

Je sais Seigneur, le sang versé pour Toi fonde ce qui dure
les briques du Royaume sont cuites avec les larmes des martyrs
Mais le Palais des Noces que sur terre ils ont voulu construire
à présent n'est-il pas fini ? L'heure de son ouverture mûre ?

Fondations indestructibles, clochetons trônent, avenues larges
déroulent leurs rubans rubis sous l'émeraude royal des arbres
Fontaines de jaspe déversent leurs eaux diamantines sur les marbres
Majesté, l'ouvrage est terminé, jusqu'aux plus intimes marges

La Ville sainte est prête, veut ouvrir ses portes à Tes invités de noces
Une myriade de saints parés pour accueillir Tes pèlerins s'impatiente
de les orienter à travers le Jardin labyrinthe de Tes dix-mille tentes
Porches, parvis Te prient de les faire entrer en masse, en chair et en os

jeudi 15 juin 2017

Sire d'éternité en éternité


Embrase Sire ma bouche, délaie ma langue, allume
les mots, fais les dire ce qui existe au-delà
de leurs accords, qu'ils parlent de l'Alléluia
qui les crée, qu'ils crient Ton nom et parfument
les feuilles de ces vers d'amen et d'hosanna

Enflamme Sire mes os, attise le feu, souffle
souffle sur mes braises, cuis mon pain au ciel
Toi seul est saint, piment, nourriture charnelle
De Ton silence velours Tu m'emmitoufles
chaudement des pieds à la tête, Éternel

Dans Tes paumes Tu me portes
Tes oreilles aiment entendre
comment mon chant engendre
la joie que les Anges escortent
jusque devant Ton trône tendre

Vois, ces vers ne veulent plus s'arrêter
de couler, de courir, tirent leur plaisir
de Te louer, T'honorer, Te bénir
Te rendre grâce, à genoux, T'exalter
Sire d'éternité en éternité

mercredi 14 juin 2017

De l'angélus de l'aube à l'angélus du soir


Comme il est bon Seigneur de me retrouver dans le silence en Toi
de donner libre cours à l'esprit, de dire les mots qui chantent en moi
et qui n'attendent que ma bouche pour crier et exploser de joie

Je danse tel le dauphin sur les rouleaux de mille océans
miséricordieux, toujours les mêmes et pourtant différents
vifs frais vrais légers ardents massifs ou tendres, stimulants

Je chanterai de l'angélus de l'aube à l'angélus du soir
l'onde ne tarit pas, les ivres astres, feu et air me font boire
Ton verbe, je ne manque de rien, vole glisse folâtre dans Tes fanfares

À pleins poumons je Te happe, bombées mes voiles
Tu brûles dans mes os, cabrioles dans ma moelle
je Te sens circuler dans mes cheveux dans mes poils

Prolongeons l'instant Monseigneur
savourons l'unité de cœur
par-dessus le tic-tac des heures

mardi 13 juin 2017

L'univers Tu chevauches

Sire, Tu me fais sauter de la terre au ciel
libre, heureuse parmi les hirondelles

Dans la poussière, la boue au sol, les poubelles
je trouve l'escarboucle et j'en fais mon miel

Je vais à droite Tu es là, Tu Te montres à ma gauche
en bas en haut devant moi l'univers Tu chevauches

Je Te laisse les rênes, mets la bride sur mon cou
éprouve-moi Sire, ne m'épargne pas surtout

Conduis-moi par Tes méandres à bon port
ma joie est de T'obéir de tout mon corps

Tu sais ce qui est impératif à mon âme
De mon salut Tu tisses la chaîne et la trame

lundi 12 juin 2017

Le Seigneur est ferme


Le Seigneur est ferme, droit, simple, sain d'esprit
Il dit ce qu'Il pense et pense ce qu'Il dit, honnit
couardise, incurie, mollesse, pleutrerie

Le Très-Haut est direct, claire Sa parole
Son verbe franc, chaleur, ouvert, console
berce, stimule, déroule Ses barcarolles

L'Éternel connaît la différence entre le bien et le mal
Oui est oui, non est non, loyauté, hardiesse, l'œil impartial
justes Ses actes, adroit Son jeu irrésistiblement triomphal

Notre-Seigneur est enclin à la pitié, à la miséricorde
réserve sa place, Il fait la balance des circonstances, accorde
clémence car de charité inconditionnellement Il déborde

dimanche 11 juin 2017

Le monde est un poème


Le monde est un poème, il a un sens, il a un ordre, il vient
de quelque chose et il va quelque part. Impossible de ramer
contre son rythme ses échos son bouillonnement abasourdissant

Quel insensé voudrait enfermer le vent ?
À folle entreprise échec patenté
délire que de bloquer du poème le train

Quel dupe jobard cherche à contrer les quatre saisons
s'oppose au zodiac, empêche l'herbe de pousser
ajoute un cheveu à sa tête, hausse l'éclat clair du ciel ?

La Terre est scansion, accent, poids et mesure, mélodie, ordre immatériel
d'abord puis Création, lapin marguerite jujube pourpres bougainvillées
l'Esprit de désir crée Adam et Ève au Paradis pour être Ses compagnons

De Ses grâces Il les comble, gratuites efficaces sanctifiantes
En nous fracas de cascades parades de paons cavalerie
légère, saints Marcel et Georges traversent un val avec saint Michel

Le monde est un poème, il va quelque part, passionnel
ses vers roulent vers une fin et redémarrent quand ils ont fini
sans jamais vider les mots de leurs splendeurs débordantes

samedi 10 juin 2017

Les événements projettent leur ombre devant eux


Les événements projettent leur ombre devant eux
Sire ! Je vois l'or de Ton ombre dissiper la nuit
Je ressens déjà le frisson de la terre, des cieux
aux approches de Ton royaume de charité fleuri

Le boiteux bondit, la tige brisée se redresse
sources taries se remplissent, déjà les morts ressuscitent
Soleil rit plus fort, l'humain gagne en hardiesse
selon les paroles Monseigneur par Toi-Même dites

Océan lève la tête, montagnes les yeux et moi une échelle
pour rejoindre Ta nef Jérusalem en phase de descente
Sion-la-Grâce projette son ombre, elle qui est lumière du ciel
et la joie de la terre au matin de l'aube triomphante

Proche est le retour du Seigneur
les gonds de la terre trépident
le zodiac frémit - les heures
neuves s'installent se dévident

vendredi 9 juin 2017

Ta providence toujours à l'œuvre


Pour le simple envol d'un papillon le ciel tout entier est nécessaire
Pour la pâquerette dans l'herbe il faut le soleil parmi les étoiles
Sans toute l'étendue de l'univers aucun souffle ne peut gonfler les voiles
d'un vaisseau - sans l'immensité de Ton verbe ne peuvent jaillir ces vers

Comme le nombre 1 donne naissance aux suites incalculables
pour être il faut à mon âme tout Ton être infini
Comme à l'aronde il faut les nues pour ses acrobaties
à la conscience de mon moi Ton esprit est indispensable

Je Te loue Seigneur de me révéler l'unité
avec Toi - s'il y a un moi c'est qu'il y a Toi
et bien que Tu puisses très bien Te passer de moi
Ton alliance est stable, ferme éternité

Je célèbre Ta providence toujours à l'œuvre jusqu'aux plus infimes détails
À la face du monde je crie Tes merveilles, dans les ténèbres je bénis
Ton nom, à genoux je Te remercie, je me redresse et Majesté je ris
aux anges - je T'entends qui bruisses dans l'arbre quand piaillent les piafs, pies et cailles

jeudi 8 juin 2017

Le bonheur de vivre sous Ton dais


Sire, guide ma bouche, qu'aucune parole inconvenante n'en sorte
que celles qui franchissent mes lèvres n'offensent pas la sainteté
de Ta création, qu'elles en augmentent la richesse, qu'elles apportent
du soin, de l'attention, un peu de lumière, du bien, de la beauté

Je le sais bien, les mots ont une âme, une puissance indépendante
les fonde, les fait agir souverainement, suzeraineté
au-dessus de toutes les autres, totalité omnipotente
à effet immédiat qu'il n'est pas conseillé de provoquer

Garde ma langue pure de paroles mauvaises à intérêt nul
Pour que ma bouche évite de susciter - retour automatique -
un mal qu'elle-même engendre par fatuité catastrophique
il me suffit de penser à Toi Seigneur en lettres majuscules

Que mes dires soient alimentés par Ton cœur épris de paix
d'intelligence, de prudence, imbibés de voyelles de silence
Qu'ils ne lèsent rien ni personne, ne blessent pas mon existence
qu'ils provoquent la chance, le bonheur de vivre sous Ton dais

mercredi 7 juin 2017

Ta victoire est certaine


Tous ces gens qui se fichent de Toi Sire, raillent Ton nom
méprisent la politesse, qui vont jusqu'à Te haïr
...par quel prodige les rendre attentifs, voyants
quel argument fera fondre leur mauvaise foi ?

Et même si Tu descendais du ciel avec les anges dans la gloire d'un Roi
juste, simple, bon, adroit, hardi, ferme, chaleureux, intelligent
les indifférents hausseraient les épaules, parleraient en leur bas sabir
de phénomène inexpliqué, aléatoire, d'évènement croque-lardon

Leurs yeux aveugles déclareront nul et non-avenu Ton retour
en chair et en os sur la terre des humains - trop sourdes leurs oreilles
leurs limites lourdes - possédés, obnubilés que par eux-mêmes, les gestes
grossiers, idiots, insultant l'honneur même de la gente humaine

Cependant Tu nous as promis Ton retour, donc Ta victoire est certaine
Ton apparition créera l'effet recherché, pestes
purulences résistances fondront comme neige au soleil
L'insensé retrouvera l'esprit, ressuscitera pour toujours

mardi 6 juin 2017

Le Très-Haut est d'amour seul


Le Très-Haut est d'amour seul - duretés, justice
plus que tout sont ricochets de nos propres vices

Notre Créateur est bonté - Il Se refuse à la haine
va jusqu'à Se sacrifier sur une croix de peine

Le Seigneur de Son nom remplit le ciel et la terre
de Son verbe l'espace jaillit, coquelicots, primevères

L'Éternel est doux et humble, discret, plein de tact
intelligent, esprit joueur - sans malice Ses actes

Le Roi de l'univers est juste, éternel est Son amour
pour les fils de l'Alliance, maintenant et pour toujours

L'Infini est le germe de toute âme
de la racine le feu, des feuilles la flamme

Amen est Son nom, Lui qui S'est fait connaître au monde
amour qui à chaque seconde de Ses mille grâces nous inonde

Il a souffert sous Ponce Pilate, oint de Son huile le peuple franc
leurs rois, prophètes et prêtres bénis jusqu'aux derniers descendants

En Lui je mets ma confiance, Son joug est léger, Sa victoire sûre
Il dressera ma tente près de Lui, enflera mes voilures

lundi 5 juin 2017

Miséricorde Seigneur

Zlotzky (fou)

Sire, à quoi comparer l'époque qui m'a vu naître ? À un nid de vipères
un cloaque de cloportes, un couvoir de cancrelats, un trou à scorpions
gluant, diffus, flou, fumeux, sournoisement en état de désintégration
brumes brouillasses brouillages bavards contagieux délétères

Encore que ces bestioles ne font qu'obéir à leur nature de bête
Le libre arbitre ne les effleure pas - ça Tu l'as réservé à l'homme
Mais l'homme Monseigneur a oublié Ton verbe, la ténèbre assomme
son esprit, sa liberté d'âme, ce qui fait de vivre une claire fête

Aveugle il titube, se cogne, un grain de sable le fait tomber
Comme un poisson jeté sur la berge le voilà en train de sombrer dans
l'infra-humain, d'implorer la mort de le délivrer, désir délirant
de la part d'Adam et d'Ève abonnés aux catastrophes multipliées

De l'ombre ils n'en ont plus, fantomale dans la fosse de leur auto-absence
auto-infligée leur âme n'est plus que ruines après un bombardement
Pitié pour eux Sire ! Brise leur joug, par Tes mots libère-les de leur néant
Miséricorde Seigneur ! Siffle la fin, assez, arrache donc leur démence

dimanche 4 juin 2017

Amen Seigneur, visite-moi par Ton salut


Visite-moi Éternel par Ton salut
que je voie le bonheur de Tes élus
irradier le ciel et la terre unis
en un seul faisceau, en une seule mélodie

affranchie des pesanteurs aberrantes
avec accès direct à Tes tentes
de saphir rubis jaspe émeraude
une unanime louange, une seule ode

Baigne-moi Seigneur de Tes eaux
que je Te goûte ô Très-Haut
Oint-moi de sainte-Chrême, d'hosties
que je voie chuter l'impie

front troué chevilles brisées face contre terre
que je tire mon épée, que je chante Ton air
Gonfle mes voiles du bonheur de Tes élus
Amen Seigneur, visite-moi par Ton salut

samedi 3 juin 2017

Ne tarde plus Seigneur, tends la voile


Ne tarde plus Seigneur, tends la voile
qu'elle s'emplisse de vent, de force, d'esprit
de beau, d'élan, d'astres et d'étoiles
de rires, de doux zéphyrs infinis

Nos vaisseaux attendent Ton signal
ponts coques proues piaffent, mâts frissonnent
de porter Ton souffle vertical
au-delà des mers vagabondes

Déjà les gréements chantonnent
l'ancre est levée, les câbles
lâchés, tout bruit, tout résonne
de Ton retour formidable

À Ton passage les flots s'inclinent
le dos des poissons, dauphins, baleines
forme Ton marche-pied, la coralline
hisse, stimule Tes vergues de misaine

vendredi 2 juin 2017

Ton centre miséricordieux


Tout est poids et mesure, pénétré de Tes ors Majesté
sans aucune exception le moindre élément T'obéit
Ton ivresse crée l'univers en douceur - et quand Tu ris
les ondes des mondes d'en haut et d'en-bas, bouleversées
clament leur bonheur d'être par Toi suscitées, aimées, nourries

Jusqu'où monte l'alouette pour Te dire sa gratitude ?
La mienne l'accompagne, s'élève jusqu'aux nuées lèges
Combien d'eaux font ruisseler une source, d'accords rire un arpège ?
Ces mots Sire veulent aller plus haut, biser Ta vastitude
atteindre Ton centre miséricordieux, là où Tu sièges

Ton immense gloire se réfléchit en Adam et Ève
À Tes yeux nous sommes la perle dans l'huître, enfants bénis
du Divin l'humain, la terre au ciel, adultes au paradis
couronnes de la Création, sa joie, son or sa sève
à Ton image Sire, ressemblance, du fini l'infini

jeudi 1 juin 2017

Tu es le Verbe même


Sire, au secours, rends aux mots leur pertinence, leur force, leur innocence
régénère leur vérité, ombre et lumière, leur ardeur à dire
le juste, leur faculté à cerner, produire et diffuser du sens

La Création ne dépend-elle pas du Verbe en gros comme en détail Sire ?
Restaure les mots, sors-les de leur mort absurde, du coma, ressuscite
leur pouvoir, répare leur santé, arrête l'outrage, vite, viens les rajeunir

Tu es le Verbe même, Tu sauras T'y prendre, dynamite
les grands discours gâtés ripous double-jeu délétères
galimatias sucré vicelard patte-pelue hypocrite

Lave les mots souillés, le jargon dégradant tartuffe publicitaire
insaisissable propagande pour décervelés du crâne, matraque
Chasse-le avec Tes paroles de clarté, d'intensité solaire

Nous parlerons, prophétiserons, nettoierons clic-clac
grâce à l'or des mots retrouvé notre chemin du Jardin paradisiaque