dimanche 31 décembre 2017

Tu T'es penché du haut de Ton trône


Tu T'es penché du haut de Ton trône
vers nous pauvres mortels Sire - sans Toi
Ta créature sombrerait, la faune
la flore, soleil, lune mourraient tout en bas

Dans les monts de Judée une nuit d'hiver Tu es né
dans une grotte à Bethléem, de la Vierge Marie
Hosanna in excelcis, Dieu est arrivé
l'Éternel le Très-Haut S'est incarné en Messie

samedi 30 décembre 2017

Plus simple que simple

 zoom

Plus simple que simple, plus complexe que complexe
Ton noyau - les grands mots ne peuvent écrire Sire
Ta toute-puissance, le fort de Ton vortex
créateur d'univers issus de Ton désir

vendredi 29 décembre 2017

Tous les chemins s'unissent à Sion


Sire, dès que je creuse un peu la surface Tes eaux vives surgissent
j'ouvre une fenêtre et aussitôt Tes nues la pièce envahissent

À peine bouche entr'ouvre les lèvres et un flot gicle
d'hymnes d'épopées d'odes de louanges de cycle en cycle

Adam, Noé, Sarah, Rebecca, Rachel, Bethsabée ces soleils
Lazare, la Madeleine et Marthe, Sidoine, Maximin à Marseille

L'Alliance maintenue au cœur des ténèbres, le Principe tel qu'Il est
transmis à travers les aléas des siècles, le chaos à souhait

Sous les pavés les fleurs jaillissent, toujours retentissent les pas de la princesse Gyptis
quand par Toi inspirée Sire elle tendit pour ses noces le Graal à l'invité Protis

Évangile, chanson de geste, Alliance, Éternel est Ton nom
Tu sauves l'humaine histoire, tous les chemins s'unissent à Sion

jeudi 28 décembre 2017

Mon Dieu que peut-on encore ajouter de neuf à Ton nom ?

Mon Dieu que peut-on encore ajouter de neuf
à Ton nom ? Tout n'a-t-il pas été dit déjà ?
Les rimes sont épuisées et les mots au-delà
se retirent d'avance tués dans l'œuf

mercredi 27 décembre 2017

Abîme de beauté


Volcans crachent leurs flammes, moi je libère les mots
trop à l'étroit - pour venir à la surface
ils se bousculent altissimo

Un tel apporte force, un autre vitesse, velours, audace
rubis et azur font améthyste, narcisse arôme donne
depuis le jardin d'Éden la lavande embaume l'espace

La joie du Paradis est sous mes pieds, sur ses colonnes
repose la planète, cette prunelle de Tes yeux Sire, abîme
de beauté ce pays offert à Adam et Ève, divins autochtones

Que ces sons tricotent la trouée vers les rimes
du monde qui vient amen ô Élohim

mardi 26 décembre 2017

Suivre Ton exemple


Sire, patiente j'attends, les mots vont perler sur ma langue
éclater à la surface de ma conscience, venir à l'air
conducteurs d'une idée - et ça roule ça pulse ça tangue
balancé par la houle, les longues houles venues de Tes sphères

Je n'ai qu'à servir les vents quadri-directionnels
tel un nuage me contenter de rien, amples
ailes sorties suivre la colonne de Ton feu du ciel
honorer Ton nom Amen, suivre Ton exemple

Voilà, voiles se gonflent, sur Tes eaux favorables
je tiens la barre, jette l'ancre arrivée à bon port
sors ma guitare, improvise, invente d'agréables
accords en cantabile pour le Maître des sorts

Sur les flots de la vie Il dirige mon esquif
en moi Sa voix résonne, Il me tend les rames
prête Son corps pour nous à la mort, attentif
à nos soucis comme aux besoins de nos âmes

lundi 25 décembre 2017

Les temps Tu conclus


Lorsque Tu étais homme Sire Tu n'exploitas Tes dons
divins jamais pour Ton propre avantage
Tu les utilisas pour guérir en Ton nom
infirmes possédés paralytiques avortons
les éjectés broyés brut par les rouages
du temps sous force férule de Mammon

Dieu ? Mammon ? Il faut choisir son camp, Tu vomis les tièdes
admires le courage, une foi sensée, prudence, tempérance
Une telle âme est assurée de Tes faveurs, de Ton aide
elle bénéficie, par Ta volonté Sire elle accède
au royaume des Vivants hors temps hors espace - dans le silence
elle intègre Ton noyau d'amour dont le Tout procède

Mammon est mort mais personne ne s'en est encore aperçu
Son ressort est mort, déjà la rouille attaque son acier
le béton se corrompt, ça et là le squelette est à nu
tours s'effondrent, remparts cèdent, murs tombent, poutres ont chu
rideaux s'écartent et Tu avances Sire de l'éternité
l'heure - l'univers frémit sur ses bases, les temps Tu conclus

dimanche 24 décembre 2017

Plus petit que petit plus grand que grand Ton être


Plus petit que petit plus grand que grand
Ton être - les mots ne suffisent plus
Sire, bouche reste muette, œil ébloui tant
Ta gloire dépasse ce que l'homme a jamais vu

samedi 23 décembre 2017

Ta face adorable


Les poètes Sire T'ont exalté, les musiciens
T'ont donné un son reconnaissable
à l'oreille humaine, David, Titien
Picasso ont bien peint Ta face adorable

vendredi 22 décembre 2017

Les oiseaux sont des Anges déguisés


Les oiseaux sont des Anges déguisés
gorge rouge gorge jaune gorge bleue
Colombe et huppe messagers du Dieu
de Salomon peuvent en témoigner

jeudi 21 décembre 2017

Dans les montagnes de Galilée


Au milieu des vacarmes, au cœur du bruit, par delà la fureur
je distingue Ta mélodie Seigneur, saisissable, tout une ardeur

Un air ignoré des modernes oreilles qui va son chemin
sûr de lui-même, ni archaïque, médiéval ni contemporain

Sous les étoiles une sérénade au pied d'un arbre, un berger
rassemble ses brebis quelque part dans les montagnes de Galilée

Nuit noire violette, un astre se précipite vers Ton berceau
à Bethléem d'emblée des rois accourent, Te comblent de cadeaux

Et la flûte du pâtre déroule ses fantaisies
tout ouïe les brebis écoutent, belle est la nuit

Un air inconnu, étranger aux dernières oreilles
une suite de sons qui pénètre qui fascine qui éveille

Jetée dans la cacophonie j'entends Ton chant dégagé
jeux de cloches, flèches, carillons, perles pêle-mêle explosées

mercredi 20 décembre 2017

Pile dans le mille au centre indélébile


Sire, donne-moi les mots qui cinglent qui fouettent
les mous cerveaux assoupis, les nèfles blettes
sans goût ni sel, les flous tièdes de la tête

Que ces sons ces mots leur sens éveillent sans violence
l'intelligence, l'attention à Ton nom Amen, intense
amour, aide, appui, défense, secours, soutien, clémence

Mon Dieu, Tu œuvres depuis derrière l'espace-temps
en même temps agis par l'Incarnation en dedans
de leurs sphères par Ta passion vécue à cent pour cent

Ce cantique dessille-t-il, allume-t-il
inspire-t-il l'âme à se retrouver pile
dans le mille au centre indélébile ?

mardi 19 décembre 2017

Pour révéler Ta singularité au monde


Pour révéler Ta singularité au monde Tu as commencé Sire
par planter une petite graine de Ta nature dans Sarah femme d'Abraham
D'elle naquit Israël, arbre fleuri, Moïse, David, Isaïe, Miryam
Toi-Même, Pierre, Paul, Jacques, André, Marie et je crois bien le divin Shakespeare

Sève gonfle les veines de l'amen, court au bout des branches
fruits et graines volent aux quatre vents, les pieds plongent dans Tes eaux
Cèdre du Liban, de la Création le jour du dimanche
Ton fût caresse le ciel, Tes griffes bénissent la terre ô Très-Haut

Vois, un bourgeon sort d'une tige, une feuille éclot, s'épanche
oiseaux nichent dans les frondaisons, Adam et Ève s'y reposent
Douze mois par an l'arbre renouvelle ses fruits, son bois une anche
pour concertos royaux aussi grandioses que virtuoses

lundi 18 décembre 2017

Viens Seigneur, viens et resplendis


Sire, depuis deux mille ans nous attendons Ton retour
deux mille hivers deux mille printemps dans l'espoir de Te revoir
Cinquante générations de conviction de partager Ta gloire
Voir de leur vivant Ta face sur la planète Terre un jour

Le sol est trempé du sang martyr jusqu'au bout des quatre vents
le cri des hosties remplit les sept cieux au-delà du soleil
L'atmosphère est saturée Seigneur, lance Ton grain de sable, tend
Ton arc, perce les défenses assassines, que les morts se réveillent

Coule cette prière dans le monde qui vient déjà là
qu'elle accélère l'arrivée du Royaume - Amen, pourquoi
tarder, miséricorde Sire ! décide-Toi
la Création entière languit d'entendre Ta voix

Ciel n'en peut plus, terre est à l'agonie
l'homme périt, la musique s'est tue, le rire
n'est plus, flétris les couleurs les plaisirs
- mais viens Seigneur ! viens et resplendis

dimanche 17 décembre 2017

Rien ne nous sépare


Bien que Tu sois Sire partout et nulle part
Tu gis en dedans de mon âme comme un
trésor dans une grotte - rien ne nous sépare
pas plus que le jasmin n'est sans parfum

Bien que Tu sois plus grand que l'univers
et plus petit qu'une graine de moutarde
Tu Te tiens en mon for - Tes bras me serrent
flûtes violons binious et bombardes

Bien que Tu sois son total et silence
Tu chantes tout Ton saoul tel un canari
dans la cage de mon fond, en Provence
sur la terre de Lazare, Marthe, Marie

Pour Te vivre suffit de changer d'angle de vue
de voir la lune et non pas le doigt qui l'indique
de se délester des bornes anciennes devenues
trop étroites ou absurdement tyranniques

samedi 16 décembre 2017

Bombe Sire mes voiles


Sire, mes racines ont accès à l'eau, la sève produit ses fruits
Chaque matin Tu déposes Ta rosée, au fond de moi Tu fleuris

Envoie Ton souffle, suis preneuse, que du bonheur
À moi de m'ouvrir, d'ôter les blocages de mon cœur

Fouette mes cellules, cingle mes neurones, allume ma moelle
De mon frêle esquif accélère la course, bombe Sire mes voiles

Dirige leur mât vers Toi selon la ligne la plus droite
Pourquoi diantre perdre du temps sur de lentes mers plates

Mets un terme aux errances boucles replis déviations dépressions
Petite pluie abat grand vent, amen, que j'arrive à destination

vendredi 15 décembre 2017

Ce qui est sorti de Toi veut y retourner


Tu es plus intime à mon âme que moi-même bon Sire
la moelle des pieds bras chef couleurs œil taille fruit
Par le biais de Ta volonté Éternel je vis
mon âme ne m'appartient pas, dans Tes eaux je me mire

À ce qu'il y avait au début j'ai voulu donner bonne suite
élargissements approfondissements déchirements fleurons
et les grands mots les enthousiasmes les ratés les graves intentions
à la fin finissent en Ton sein, dans les plis célestes, au zénith

Ce qui est sorti de Toi veut y retourner
De cette loi la Créature ne peut se défaire
Ce principe aspire son âme, base nourricière
pour arrivages à bon port de fruits lestés

jeudi 14 décembre 2017

Éternelles étincelles


Sire, laisse-moi poser ma tête dans Ton giron
Toi le Chef de pupitre ô Éternel
protège-moi, accorde-moi Ta bénédiction

Tous les lignes convergent vers un point au-delà de l'horizon
ou bien tous en viennent, l'âme d'Adam et Ève jusqu'à la terre, le ciel
les Anges, l'œuvre de l'homme, le paon, la gazelle, le hérisson

De derrière l'univers Tu diriges Ton orchestre tel
Maestro anonyme, patient, indulgent - la discrétion
efficace de Ta toute-puissance s'affirme sans appel

Roseau vibre, bouche souffle les bons
sons de la Terre du lait et du miel
symphonie ouïe sans limitation

Et nulle fausse-note, pures brocatelles cascatelles
simultanées le ciel plein d'étincelles

mercredi 13 décembre 2017

Dieu veut que l'homme veuille


Dieu veut que l'homme veuille
chaque âme doit faire le pas
un pour franchir le seuil
d'elle-même, capter sa joie
en un simple clin d'œil

Aide-toi et le ciel t'aidera
Mets-toi en route, accepte l'aventure
mouille ta peau, prie, crie alléluia
j'ai trouvé l'éternité toute pure
à la manœuvre en moi, en moi

Peut-on être sans ce cri, vivre toute une vie
au pays de l'ombre et ne pas succomber ?
Mais Tu m'as mise au sec, saine et sauve à l'abri
De Ton nom les jours se remplissent azur léger
Comme j'adore Éternel suivre Tes acrobaties !

mardi 12 décembre 2017

Boire Ton soleil


Sire, je me mire dans Tes eaux et ne vois que Toi
Ta face me bouleverse, Ton sourire m'éblouit
Il y a du feu, du souffle, du quant-à-soi
d'infatigables sauts de rimes à la folie

Tes yeux tantôt saphir tantôt bistre tantôt pers
iris arc-en-ciel trahissent bonté sérénité
Amitié, miséricorde, acuité à verse
manifestent les ingrédients de Ta beauté

Les astres sont Ton marchepied, sur l'Arche de l'Alliance
Tu étends Tes ailes, protèges le trésor dans le coffre
Le ciel Tu commandes, au Verbe donnes le juste sens
ardemment à l'univers la vie, Ta vie Tu offres

Et moi je ne le verrais pas ?
Rincé j'ai mes yeux, oreilles
débouché, ôté le fatras
qui empêche de boire Ton soleil

lundi 11 décembre 2017

Père d'or de silence tranquille


Pourquoi m'as-Tu enfantée Sire sinon pour que je Te glorifie ?
Plus haute raison je n'en vois pas, joie s'y cache et bonheur y gît

Pour être heureux faut connaître son Dieu
Le célébrer de toute son âme en tout lieu

Il aime l'imprévu, la générosité, vomit les avares
punit le lésineur le tiède de toutes sortes d'avatars

Le Seigneur est altruiste, ardent, beau, clément, gentil
zen, Rocher, protecteur, Père d'or de silence tranquille

Le Très-Haut est la vie, jamais la mort
Il a vaincu la mort avec Son corps

Pour que je dise ces mots Tu m'as mise au monde
toute tarasque que je sois de mille cantiques je T'inonde

dimanche 10 décembre 2017

Tu dépasses toute comparaison Sire


Comparé à Toi Sire le diamant est mou, velours dur
le sage fou, la plume du plomb, une blanche colombe impure

Et puis ces mots ne veulent rien dire
Tu dépasses toute comparaison Sire

Moi je me signe, je prie pour bénéficier de Tes faveurs
Notre Père qui es aux cieux de Tes grâces arrose nos pauvres heures

Que Ton nom soit sanctifié par nos yeux par nos bouches
que Ton règne vienne, qu'en nous le Royaume accouche

Pardonne-nous nos offenses nos intempérances nos péchés
et ne nous soumets pas à la tentation Père aimé

samedi 9 décembre 2017

Je T'entends respirer


Aujourd'hui Sire et hier je T'ai peint, une statuette
qu'on appelle Sacré-Cœur dont les couleurs flétries, abîmées
n'inspiraient plus la dévotion, la rendaient obsolète

Des souris avaient rongé Tes pieds, les pans élimés
de Ta tunique dégradaient Ton corps, l'expression des yeux
sans plus de vie sans éclat sans sens Te défigurait

Alors je T'ai posé sur un socle et me suis précipitée vers mes pinceaux
dévissé les tubes qui eux ne demandaient que ça, bien nettoyé la palette
et en avant - les idées par les mains se réalisaient, vitesse, souplesse, tempo

Les plis de robe à nouveau ruissellent et Ton cœur bat
Tu marches, bras bougent, je T'entends respirer, Tes yeux brillent
douces lèvres, fauve toison, un air calme au-delà

Je suis contente Sire de T'avoir redonné vie, à présent Tu scintilles
Tu regardes, écoutes, souris, consoles et Tes prunelles pétillent

vendredi 8 décembre 2017

Tout ou rien Sire Ton salut


Qu'est Sire le temps pour Toi ? Inexistant
Et l'espace ? Nul. Tu Te meus au-delà
dans l'heureux infini omnipotent

Et cependant Tu prends la forme humaine, Te voilà
asservi à la pesanteur, muselé par une terre hostile
astreint à la mort, à la violence radicale, au glas

Toi le Maître du Paradis soumis au vil
de l'enfer ? Cloué, percé, flagellé, battu
par de la dantesque soldatesque primipile ?

Aller au bout pour sauver Ta créature, Tu
ne sais pas faire moins - tout ou rien Sire Ton salut

jeudi 7 décembre 2017

Sire, ai-je doublé les talents reçus dans mon berceau ?


Sire, ai-je doublé les talents reçus dans mon berceau ?
Tu le sais, je ne les ai pas mis à la banque Amen
Et même s'il m'a fallu du temps et une longue haleine
j'ai tiré au jour Ton trésor mis dans ma graine solo

Non pas mon mérite - Tu as tenu carte, compas et pelle
dirigé mes pas, poussé esprit, ouvert le chemin
Je n'avais qu'à ouvrir le coffre d'or et d'azur plein
en extraire à bras-le-corps et le lait et le miel

Devant Ton nom je me mets à genoux yeux levés vers Ta face
Regarde-moi avec bonté ô Très-Haut, accepte-moi dans
Ta joie, ouvre Tes bras, embrasse-moi Sire, accueille Ton enfant
au Royaume éternel et pardonne mon insistance, mon audace

mercredi 6 décembre 2017

Tu donnes la vie, Ta vie


Sire, quand je pense à Toi les mots d'eux-mêmes se mettent à rimer
rouleaux d'échos envahissent mes oreilles, bouche se dilate
le monde se fait plus vaste festin et moi toute béate
j'en absorbe la bonne humeur, la liesse, la vivacité

Leurs ondes ravivent la couleur du sang
et pieds veulent valser, lèvres chanter un air
à danser, une mélodie sur des rimes légères
pour Te célébrer, humblement, fermement

Et le rythme embarque vers d'insoupçonnés horizons
Là, par-dessus soleil, Ton être Se manifeste, gloire
de lumière force rouleaux échos ondulations rayons moires
du Royaume, rais sous la porte des étoiles saillis de Ton fond

Un trait crée l'univers, offert à Adam face de Ta face
le même rai donne l'être à Abraham, Isaac et Jacob
à la Vierge Marie, saint Joseph, à tous les habitants du globe
Tu donnes la vie, Ta vie - diantre, comment Sire Te rendre grâce ?

mardi 5 décembre 2017

Tout à coup totale lumière


Sire, quand Tu ouvris les yeux de l'aveugle-né un nommé Sidoine
la première impression sur les rétines de celui-ci fut Ta face
D'emblée sa vue se remplit de plénitude, soudain Ta grâce
inonda sa cornée méninges moelle, arrosa à fond de force ses membranes

Après la ténèbre de l'œil jamais éclos tout à coup
totale lumière, la face humaine du Dieu vivant éclaira
sa vision encore vierge du monde - avant ciel et terre
Sidoine Te vit Toi, Ton regard ému et ferme et doux

Quelle chance Sire de passer en un instant du rien au tout
divines cataractes voluptés souveraines, flots
frissons emplissent son vase resté vide de Tes eaux
Sidoine l'aveugle-né renaît, soulevé, vent debout

Découvrir Ton nom tout autant produit un même choc
L'obscur se volatilise, place à la clarté
tissus nerveux rénovés neurones régénérés
l'aveugle se lève, chair et mental gonflés à bloc

lundi 4 décembre 2017

Éclate Ta quille Sire, libère-nous


De spirales en spires les minutes s'ajoutent aux minutes
le jour s'ajoute aux lendemains et la nuit aux nuits
suivantes - la Création se dilate, s'amplifie
explore ses possibilités et les exécute

Puis à un moment les données saturent, se saturent à l'excès
Sire, c'est maintenant, précipite du haut de Ton trône les bonheurs
verse les grâces du Royaume à venir sur ceux qui fidèles demeurent
à Ton nom, à Ta face, à Ta promesse d'Éden, à son succès

Les conditions sont réunies, ciel et terre s'écartent
Les Anges se tiennent prêts, leur souffle ils retiennent
Éclate Ta quille Sire, libère-nous, qu'advienne
Ton retour, la promesse faite à Madeleine et à Marthe

dimanche 3 décembre 2017

De Ta vigne je tire un vin


Sire, elle fut belle ma journée, tempête de ciel bleu
certitude de suivre un chemin heureux
toujours sur la crête des sens le cœur amoureux

Toi Tu mets en place les conditions
à moi d'en faire jaillir délectation
continuité, stable émulsion

Et Tu ne lésines ni sur la qualité ni sur la quantité
les circonstances s'emboitent au bon moment à l'endroit détaillé
pour que de Ta vigne je tire un vin aussi intense qu'aéré

Elles coulent les heures les secondes
de plaisirs l'amour abonde
à mille lieues à la ronde

Et tant pis pour ces rimes faciles
bouche suit Tes paroles, dociles
mes lèvres, ainsi soit-il

samedi 2 décembre 2017

Te chercher c'est Te trouver


Sur ma gauche métal hurlant
à ma droite acier assassin
devant moi la voie semée de gemmes
et d'obstacles il n'y en a pas

Au-dessus de ma tête vacarmes lents
à se dissiper, sous mes talons rien
que détonations, cris et blasphèmes
mais devant moi la voie sûre poudroie

Je cours sur l'or, topazes rubis je foule
suffit de suivre les lettres-signes
de Ton nom trois fois saint, points visibles
dans la ténèbre pour le pèlerin

Te chercher c'est Te trouver, de Toi la voie découle
dans la nuit noire l'endroit à désirer désigne
Adieu les viles lourdeurs, plus rien n'est impossible
Tu nous oins, Tu nous ceins les reins et Tu nous étreins

vendredi 1 décembre 2017

Que Tu es bon Sire


La journée ne passera pas sans Te consacrer Sire un cantique
car je sais qui Tu es, je connais Ta face, la grandeur de Ton âme
ne m'est pas étrangère - au fond Tu es un poète lyrique

Tu chantes tout le temps, virevoltes, inventes, voltiges flamme
d'amour de bonheur selon les caprices de Ton infini
au gré d'ivres fantaisies dont d'aise Tu Te pâmes

Sûr, ce ne sont ni Ève ni Adam qui gâcheraient Ton euphorie
Innée Ta félicité, serein équilibre, justesse du geste
Parfaite est Ta joie, inaltérable, par rien assombrie

Que Tu es bon Sire de porter pourtant Ton regard preste
sur Ta pauvre créature, d'avoir un jour accepté la croix
les clous afin de nous arracher à la mort sa peste

Je chante Ton nom et genoux je ploie
sidérée, Seigneur je suis sans voix