dimanche 22 novembre 2015

Les choses cachées depuis la fondation du monde

d'après un dessin de Jan Hensema (Dordrecht 1944)
Le pont neuf

Vers qui je me tournerais Sire si Tu n'étais pas là ?
Le mensonge règne urbi et orbi, institutionnalisé, imposé
comme vérité, science révélée et autres doxas
sans lesquelles les hommes courraient à leur perte instantanée

Mais moi je ne crois plus à leurs discours beaux et longs
Ton nom n'y est jamais évoqué. Sur ces palabres
postulats, théorèmes, propositions, conclusions
invariablement flotte le fumet caractéristique de cadavre

Il y manque l'écho du bon rire
aucune ouverture à la surprise
La liberté y est ce qu'il y a de pire
la vérité acclamée pure sottise

Et nulle part un son différent se fait entendre, le blob
du mensonge plonge l'homme dans l'hébétude
Et plus les craques sont énormes plus l'homme les gobe
rien ne doit déranger sa sacro-sainte quiétude

Les aveugles volontaires, les sourds de mauvaise foi
ceux-là, je les laisse à leur sort
Mais pour les manipulés de bonne foi, Sire quoi ?
ceux-là ne méritent pas la mort

Tu as promis que les choses cachées depuis la fondation du monde
se révèleront aux yeux de tous par Ton verbe sauveur
car Maître du temps, depuis les âges les plus profondes
Tu as déjà vaincu, occis à tout jamais le père du mensonge truqueur 

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