mercredi 25 novembre 2015

Ton verbe fait voler les oiseaux et flotter les nuages


Quelle puissance Sire as-Tu mis dans les mots ?
Ton verbe fait voler les oiseaux et flotter les nuages
cracher les volcans et rire les anges et angelots
Pénétrés de Ta puissance ils Te rendent hommage

Mais à l'homme Tu as donné la liberté de Te rejeter
attendu que Tu l'as créé avec le souffle de l'esprit
Or rien n'enchaîne l'esprit, libre l'homme a été créé
même s'il lui plaît de Te nier et donc de perdre la vie

Maintenant Sire, Ton verbe, viendra-t-il à bout
de leur fin de non-recevoir violente ? Ta toute-puissance
saura-t-elle vaincre leur venin, leur dénis fous
et ouvrir leurs yeux, chasser au mieux leur ignorance ?

Mais bien sûr. Rien ni personne ne Te résiste
Ton verbe n'a-t-il pas suscité l'univers ?
N'es-Tu pas un imparable alchimiste ?
un artiste, Créateur du ciel et de la terre ?

Quelle est la créature qui voudrait s'opposer à Toi ?
La liberté est avant tout de se savoir créature
dans les paumes de Tes mains, mue par Tes doigts
providentiels d'amour, protégée, mûre et sûre

Il n'y a pire sourd que celui qui ne veut entendre
comment comptes-Tu trouer les tympans
avec Ton verbe, réduire en cendres
la haine de Ton saint nom trois fois grand ?

À refouler Ton nom l'homme ne gagne que le néant
de son propre triste sort totalement dépourvu d'intérêt
à moins que Ton verbe victorieux ne retourne son sang
vers la source, vers l'âme de son être éternellement vrai

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