dimanche 6 décembre 2015

Le paradis est là où je suis

d'après un dessin de Carel Nicolaas Storm van 's Gravesande (Breda 1841-La Haye 1924)
La Meuse à Dordrecht

L'océan se régale de refléter Ton ciel
la terre tend ses bras vers Toi
les oiseaux déploient leurs ailes
et les anges chantent gloria alléluia

Les fleurs lâchent leurs odeurs à Ton service
l'abeille produit son miel pour que Tu le goûtes
les herbes de Provence T'offrent leurs épices
les cigales stridulent pour que Tu les écoutes

L'homme, lui, morose, infatué de lui-même
se traîne, triste, à trois-quarts mort
Il n'y a plus rien que ce morne-né aime
à part la paix de son confort

Le sel en a disparu, ce qui reste évoque en tout le néant
d'une existence vécue sans transcendance ni truculence
Obèse multi-manipulable, soumis, sans plus autre élan
que celui de détruire Tes lois avec la dernière violence

Le fleuve en route vers l'océan jubile
les pics des montagnes se couronnent de Ta pureté
et l'horizon, avec les lointaines îles
imitent Monseigneur Tes affolantes beautés

On ne verra jamais les hirondelles se percuter en vol
ni le ruisseau remonter contre son gré à sa source
Lis, roses, coquelicots sont chargés par le sol
de dire sa joie, pure liesse convoie des nuages la course

Gloire à Toi Seigneur Très-Haut
le paradis est là où je suis
Avec Toi en moi comme pivot
sereine je vis ma vie

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