mercredi 30 mars 2016

Sire ! Un cycle de trois cent soixante-six jours s'est achevé

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Sire ! Un cycle de trois cent soixante-six jours s'est achevé
J'ai paré chacun d'entre eux de gemmes, perles et dentelles
Tous je les ai enluminés avec Tes mots, odeurs et couleurs
et jamais l'élan pour Te célébrer, Te louer ne m'a fait défaut

Car je T'aime Seigneur, de toute mon âme je T'adore et
T'adore encore et encore - Tu es mon secret, mon ciel
et mon rocher, le nerf de mon esprit, la pâque de mon cœur
le miroir dans lequel je vois se révéler mon propre halo

Tu m'as entendue gémir, pleurer, prier, louer, rire
réussir à m'embellir aux eaux vives de Ta source
celles qui en mon for intérieur coulent et coulent sur mes lèvres
quittent mes doigts, mes yeux par tous les pores de mon corps

Ces trois cent soixante-six témoignages se veulent Sire
une offrande par laquelle, tant soit peu, je rembourse
mes dette et péché envers Toi, de mon être l'Orfèvre
auquel je rends grâce de m'avoir tirée du pays de la mort



Refrain : Alleluia ! Alleluia ! Alleluia !

O filii et filiae
Rex coelestis, Rex gloriae
morte surrexit hodie. Alleluia !

Et mane prima sabbati
Ad ostium monumenti
Accessérunt discipuli. Alleluia !

Et Maria Magdalene
et Iacobi, et Salome
Venerunt corpus ungere. Alleluia !

In albis sedens angelus
praedixit mulieribus :
Quia surrexit Dominus. Alleluia !


R. Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Ô Fils et Filles
Le Roi des cieux, le Roi de gloire
A surgi de la mort aujourd'hui. Alléluia !

Et le matin du premier jour après le Sabbat
Jusqu’à la porte du monument
S’approchèrent les disciples. Alléluia !

Et Marie Madeleine
Et Marie mère de Jacques
Sont venues embaumer le Corps. Alléluia !

Un ange, assis, vêtu de blanc,
Dit aux femmes :
Le Seigneur est ressuscité. Alléluia !

L'univers par la force de Ton juste amour Tu le fais renaître


Sire, fais dire à ma bouche des choses bonnement folles
comme annoncer Ton retour bienheureux parmi nous
Je ne risque pas de me tromper : c'est Ta propre parole
Ta promesse de revenir un jour paré comme un époux

Tu T'uniras à la Terre, les morts et les vivants ressusciteront
Les cœurs de fer se feront cœurs de chair
Un autre réel, un autre ciel s'ouvriront sous Ton impulsion
L'inouï éclate, adieu les vieux repères

Un long cortège entre dans Sion, les rescapés de l'ancien monde
qui s'en est allé entrent au centre de Ton être
De Ton lait et miel, de Ta gloire Maître Tu les inondes
L'univers par la force de Ton juste amour Tu le fais renaître

mardi 29 mars 2016

À jamais à Ta chair réunie


Depuis que j'ai compris mon Dieu Tes paroles de grâce
Tes Pâques m'emplissent, me ressuscitent
m'enivrent de leurs folles audaces
m'enfièvrent de l'espoir qu'elles suscitent

Je Te verrai, je le sais, face-à-face - Seigneur !
Aie pitié de moi, je ne mérite pas une goutte de Ton sang
mais reçois ce que j'ai de bon dans le cœur
ne retiens pas mes laideurs, vois, je suis de Ton camp

Place-moi à Ta droite parmi Tes fils et filles
Ne me prive pas de la joie de T'aimer en vis-à-vis
que mes reins jubilent, qu'éclate ma quille
Majesté en Ton sein, à jamais à Ta chair réunie

lundi 28 mars 2016

Les écluses de Ton doux empire


Majesté, quand je pense à Toi livré sur le bois
cloué par trahison, jalousie, cruauté, vice
j'ai l'esprit et le corps qui défaillent, j'en perds la voix
...Qui est allé aussi loin dans le sacrifice ?

Toi ! Le Créateur de ceux-mêmes qui Te mettaient à mort
Ligoté au poteau, frappé au visage, humilié par des bourreaux
aux affreux visages, insulté, craché dessus, le corps
une boule de douleur, l'envie de vomir tous les boyaux

Pardon Sire pour cette trivialité. Dans Ta tête
Tu gardais la clairvoyance. Ta compassion
pour Ta créature Te soutenait dans Ta quête
de la délivrer de la chute - c'était Ta mission

Sire ! Sous l'insoutenable Tu as connu la joie
de voir Ton grand-œuvre s'accomplir, de réussir
Ton désir d'introduire, d'ouvrir ici-bas le temps roi
de Ta vérité, les écluses de Ton doux empire

dimanche 27 mars 2016

Amen, reçois Sire mon pauvre ramage

Une force me pousse à entamer cette louange
Ma langue se vêt d'ailes, la bouche s'élève
vers Tes demeures, s'extrait des gluantes fanges

Tant j'aime nos tête-à-tête Sire que sans trêve
je veux célébrer et pénétrer Ton mystère
le parfum, la toute-puissance de Ta sève

Tu disposes selon Ton bon plaisir du ciel et de la terre
De leurs codes Tu es l'inventeur, l'artisan, l'artiste
le principe, le moyeu de la roue, le rayon et le nerf

Et Seigneur avec Toi ce n'est jamais triste
Tu n'aimes rien tant que l'inouï - la providence
de Ta bonté magnifie Ton art d'équilibriste

Et tous ces beaux mots n'ont aucune chance
de capter Ton essence, à peine s'ils effleurent
la substance de Ta munificence

Comme l'eau est aspirée par les nuages
comme la terre espère la pluie du ciel
Amen, reçois Sire mon pauvre ramage

samedi 26 mars 2016

Écoute Seigneur mon chant monter depuis les profondeurs



Écoute Seigneur mon chant monter depuis les profondeurs
s'extraire de la mélasse, échapper à la boue et au brouillard
s'évader du bruit, fuir le bavardage papelard
se sauver des corrupteurs, pesanteurs, froideurs, puanteurs

Entre Toi et moi plus de barrières, mon chant Tu l'entends
N'es-Tu pas Celui qui le mets pile sur mes lèvres ?
Ce désir raisonné de réussir, l'entame et la fièvre
ne viennent-ils pas de Ta personne directement ?

Ce que je suis c'est à Toi que je le dois
Mon tout ne sourd pas de moi-même
Toi seul est vrai adonc réel, ma voix
n'est qu'une syllabe de Ton propre poème

Quand on commence à voir dans Ton jeu discret le beau mystère
l'esprit s'accélère, le cœur s'enhardit, la bouche dit
ce qu'elle vit, inspirée par l'Esprit elle se rit
des impasses, tumultes, poisons, gaz, illusions, matières

Tu entends mon chant car Tu es à la base de ma personne
Ma voix Te parvient à cent pour cent dans les oreilles
Je T'adore Seigneur, à mon firmament Ton grand soleil
me chauffe la peau, les os, le sang, fouette, enivre mes chaconnes

vendredi 25 mars 2016

Un univers avec des hommes, un ciel et une terre


En centrant mes forces sur Toi Sire c'est gagné d'avance
Hé ! Qui voudrait donc s'opposer à moi quand j'écris
au vent de ma bannière Ton nom, quand je m'appuie
sur Tes paroles comme la flèche quitte l'arc de Ta sapience ?

Seigneur Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, Père de David
Ton esprit arme mon bras et charge ma fronde de Ta pierre
Puis Tu diriges mon geste, Tu m'insuffles ces vers
faits pour achever l'Adversaire à l'âme morbide

Qu'est donc le métal hurlant devant Ton Verbe ? Que de la poussière
La matière est issue de Ton Esprit, elle n'a pas sa source en elle-même
La substance nait de Ton essence, suit Ton désir, celui qui sans lasse sème
les éléments, fait un univers avec des hommes, un ciel et une terre

jeudi 24 mars 2016

Daigne Sire montrer Ton auguste tête

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Mon Dieu, qu'elle est belle la Création Seigneur, elle est inouïe
Comme Tu T'es amusé, comme Tu as ouvert tous les registres !
Vue, ouïe, odorat, goût, toucher : Tu T'es mêlé à la matière

Les sens naissent de l'esprit, du besoin de vérité, de lumière
du besoin de bonheur que Ta primature administre
à la chair, aux pensées et désirs suscités par Ton infini

Et moi là-dedans ! Je participe à Tes liesses, je danse dedans
mes mots au galop remplissent mes jours de leur tam-tam
mais Seigneur, Te verrai-je en action ici-bas de mon vivant ?

Si Sire Tu veux combler ma joie et la rendre parfaite
si vraiment Tu veux rendre absolument complète
ma félicité alors daigne Sire montrer Ton auguste tête

mercredi 23 mars 2016

Ce que les prophètes ont dit ma bouche le chante

Ton silence est encore la meilleure marque de respect
de la liberté que Tu as mise en chacune de nos âmes
Un silence ami, attentif, ange gardien, tourniquet
plein d'astuces, de notre chandelle la flamme

Les mots me viennent spontanément ou pas
ma bouche ne s'ouvre que sur Ton impulsion
Qu'aucune syllabe ne soit coupée de Ton verbe roi
que toutes concourent à la symphonie de Sion

Le Verbe reprendra Son omnipotence
et chassera les fumées toxiques persistantes
Soleil brillera sept fois sept plus intense
ce que les prophètes ont dit ma bouche le chante

mardi 22 mars 2016

Nous nous verrons face à face


Lorsqu'un jour Sire je quitterai mon enveloppe charnelle
et que pour moi démarrera la vie véritable, éternelle
fais que mon corps alors diffuse une odeur célestielle
que Ta suave présence amène en mon âme immortelle

Ou Majesté, si je le mérite, ravis-moi au ciel
comme Élie le grand prophète d'Israël
fut aspiré par Tes liesses totales, universelles
sans passer par l'agonie, sans l'instant mortel

Dans tous les cas ressuscite-moi Seigneur à Ta droite
Si mes mérites le permettent que Ton poing point ne s'abatte
sur Ta servante, que Ta bonté et Ta justice éclatent
à l'heure où ma vie recommencera en Ton Sabbat

Alors nous nous verrons face à face - bénie et béate
je contemplerai, je participerai de Ta gloire, coite
heureuse, rendue à moi-même je dirai mon magnificat
je n'aurai pas ma vie durant mouliné dans la ouate

lundi 21 mars 2016

Dire toujours la même chose différemment


Ma bouche Majesté veut chanter Tes merveilles
matin, midi et soir elle vole vers Toi mon Roi
en sachant que ces chants atteindront Tes oreilles
car Tu entends à cent pourcent les cœurs droits

C'est Ton feu qui la pousse en avant
Sous Ton patronage elle n'a peur de rien
Dire toujours la même chose différemment
est sa joie, sa récompense, son instinct

En rimes rythmées elle jubile et jouit
de T'avoir rencontré et reconnu, Maître
de son esprit, des heures qui font sa vie
auteur responsable de son acte de naître

À partir de là le vertige des délices
s'élève à l'infini, l'horizon se débouche
L'air frais entre et change les auspices
la bouche d'elle-même tire ses cartouches

dimanche 20 mars 2016

Le ciel et la terre se répondent

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Le ciel et la terre se répondent, s'embrassent
et de leur baiser poussent des arbres, des fleurs
L'eau coule, le bateau se balance, et croissent
les hommes et les femmes de foi et de bonheur

Lumières ici, couleurs odeurs rumeurs là
toutes issues de Ta régie seigneuriale
car ciel et terre naissent de Ta bouche dada
Tu mets Ton œuvre en place, impériale

Tu es amour : le ciel désire la terre
comme la terre vole vers le ciel
comme le nouveau-né suce sa mère
comme l'abeille veut le miel

Ce qui est en haut et ce qui est en bas s'unissent, alliance
que ni la corruption ni la mort ne peuvent atteindre
Et leurs noces déroulent tout autant leurs radiances
en dedans de mon être qu'elles ne cessent de oindre

samedi 19 mars 2016

Le roman que Tu as écrit par la sueur et le sang


La doxa publique veut nous faire croire que Ton histoire
Tes trente-trois ans parmi nous reposent sur une légende
que Ta passion est une fabulation, de la propagande
pour âmes simples qui ne demandent qu'à croire

Pourtant les témoignages qui disent Tes faits et gestes
sont infalsifiables, dignes de foi, irrécusables, massifs
Les mettre systématiquement en doute vient d'un maladif
besoin de s'aveugler et relève d'une cérébrale peste

Nier le roman que Tu as écrit par la sueur et le sang
les fouets, les épines et les clous plantés dans la chair
c'est se montrer idiot utile, ami de l'adversaire
c'est dévoiler une âme névrosée, bien pitoyablement

Malheur à celui qui ricane à Ton propos
Mais pourquoi donc creuser sa propre tombe ?
Seigneur ! Ne sait-il pas qu'en ce faisant il plombe
son destin posthume par ses propres mots ?

vendredi 18 mars 2016

Le Tout-Puissant répare mes faux-pas

d'après Rembrandt

Le Tout-Puissant répare mes faux-pas, Son ombre est sur moi
Son souffle me remplit de vigueur, Il arme mon bras

De mon âme le Seigneur Très-Haut est et l'Alpha et l'Oméga
De ma liberté Il est la clé de voûte, le compas

le musicien, le rimeur, la providence acrobatique
Dieu qui gouverne ma vie de Son désir énigmatique

Consolateur au creux des mauvaises heures
Joueur aussi, fin, discret, toujours vainqueur

Il est avant que moi je ne sois ce que je suis
Il aplanit ma voie sans connaître de répit

Aussi je bénis Son Saint Nom, mon Seigneur
De Lui ne vient nul mal, que du bonheur

jeudi 17 mars 2016

Sire, quand je dis Sire je veux dire Dieu


Sire, quand je dis Sire je veux dire Dieu
le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob
le Père du ciel et de la terre, de Jonas et de Job
l'Auteur des prophètes et rois du peuple hébreu

Sire, quand je dis Sire je veux dire Centre
Point infini d'où partent les rayons de la roue
Source d'où jaillit et où retourne le tout
que je porte dans mon esprit dans mon ventre

Sire, quand je dis Sire, Tu es mon Créateur
qui pour moi S'est incarné, S'est laissé clouer
sous les rictus de l'homme pour me sauver
dont les paroles ont été notées en Son heure

mercredi 16 mars 2016

Seigneur ! Le dernier chapitre de Ton roman reste à écrire


Prête-moi Tes ailes Sire, donne-moi Ta ferveur, Ta chaleur
Soulève ma bouche, introduis-moi dans Tes hauteurs

Que chaque syllabe corresponde à un ange, à une facette
de Ton être mystère, module un aspect de Ta silhouette

Avant tout la sérénité de la force calme, la puissance
se riant de toute fadeur, faiblesse, laideur, incompétence

Encore que cet équilibre naît de la bonté, de l'amour
doux et dur, aux cynismes et hypocrisies à cent pour cent sourd

Ce qui domine c'est cette imperturbable bonne humeur
l'élégance de cette joie de vivre innée au grand cœur

Vient s'y ajouter un parfum téméraire, gonflé
comme face au Goliath, David, lancé, inspiré

Tu T'es fait connaître à Abraham par Melchisédech
Tu as formé Israël, Tu as tiré Ton peuple au sec

Au temps d'Auguste Tu T'es fait chair sur la croix
pour nous sauver de notre chute par Ta loi

Seigneur ! Le dernier chapitre de Ton roman reste à écrire
Quand le rempliras-Tu avec l'histoire de Ton retour Sire ?

mardi 15 mars 2016

Le Seigneur est un Dieu humain


La vilénie des contemporains tassée en croûtes de crasse indélébile
...comment réagir face à ce cloaque compact ? Se laisser abattre?
Subir encore et encore ? Mais la transe des fous, le rictus des déments
fatiguent les meilleurs Sire comme des sources qu'on empoisonne

Ta créature s'est figée - comment lui tirer les cils
rincer les pupilles, fondre les tumeurs de goitre ?
Par quelle magie rends-Tu neuf son sang
neuve sa tête lorsque Ton heure Sire tonne ?

Ta toute-puissance et charité envers Tes ennemis fera ça
Après c'est à chacun de décider dans la liberté d'âme
si oui ou non il fait le retour vers Ta Majesté mon Dieu
Personne n'est blessé que par lui-même : loi d'airain

Quand on a compris ça on a tout compris alléluia
Le reste vient de lui-même, ce qu'un cœur droit réclame
pour une vie intègre, agréable aux yeux des cieux
sera donné au triple car le Seigneur est un Dieu humain

lundi 14 mars 2016

Ton arbre à Verbe


Que plus que jamais aucun de mes mots ne soit détaché
de Ton arbre à Verbe, ne soit séparé de Ta sève
Que plus jamais je quitte Tes eaux, que Ta rosée transpire
et coule sur mes lèvres, alimente mes mots Majesté

Qu'ai-je à gagner à agir autrement ?
Pourquoi me priver de la chaleur de Tes splendeurs ?
Ma petite feuille vite brunira. Elle tombe et meurt
quand Tu n'irrigues plus mon sang

dimanche 13 mars 2016

Seigneur mon Dieu, fais que mon corps jusqu'au bout garde sa vigueur



 Seigneur mon Dieu, fais que mon corps jusqu'au bout garde sa vigueur
que je puisse sans encombre glorifier, encenser, chanter, danser Ta majesté
À quoi bon en effet être fait de chair si ma bouche par malheur
ne peut plus louer Ton nom, Te célébrer, Te magnifier ?

Mon existence ressemblerait à une source tarie, à un trou noir
à un vase vide, sans plus d'emploi, trop privé de fleurs
quelque chose comme une étoile morte, un objet dérisoire
à qui sa fonction principale aurait été ôtée et qui donc meurt

Coupé de la sève, classé rebut
au mieux mourant à petite dose
Seigneur ! Garde à mon corps toute sa vertu
que jusqu'au bout il clame Majesté Ta cause

samedi 12 mars 2016

La source de Dieu se déverse dans dix-mille soleils


Lorsque je pense à l'infini je vois tous les possibles se remplir
du feu de Dieu, les combinaisons les plus inouïes se faire
tout comme notre monde reçoit Son génie, pareil

Même si la source de Dieu se déverse dans dix-mille soleils
le Seigneur est au-delà de la quantité, Il est la lumière
qui comble chaque vase, Il est le principe suprême du plaisir

Et bien que l'Éternel soit insaisissable, inconnaissable
Il Se fait connaître, parle par la bouche de Noé
échange des paroles avec Abraham et sa progéniture

C'est Lui qui crée l'espace et le temps, l'homme selon Sa nature
par un excès de joie de vivre innée, par irrépressible bonté
tant Il aime partager Sa joie d'être avec Ses semblables

vendredi 11 mars 2016

Tu enverrais une seule étincelle

d'après Michaël Winkel (Dordrecht 1956-Dordrecht 2012)
  daté 23.7.1990
Sire, Toi qui sais de quoi j'ai besoin
avant même que je Te l'ai demandé
vois comment mon âme est fatiguée
d'espérer Ton retour parmi les Tiens

Tu enverrais une seule étincelle
et un feu de joie retournerait le monde
se propagerait à la ronde
car Sire Tu auras ouvert à nouveau le ciel

En attendant, vois Seigneur comment de grands pans
de la Création se nécrosent en accéléré
Ce n'est pas possible que cela puisse continuer
Quel père ne vient pas au secours de son enfant ?

jeudi 10 mars 2016

Tu sourds de mon âme en rouleaux de lumière

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aux sources du Jourdain, à Césarée-de-Philippe
où saint Pierre s'écria "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant"

J'obstruerais avec une pierre la source en moi, je boucherais la fontaine
Ta puissance ferait voler en éclats mes tentatives petitement vaines

Tu jaillis tel le Jourdain du rocher en un jet puissant continu
Tes eaux viennent de trop loin, rien ne peut briser leurs flux

Sur les hauteurs virginales Tu descends en silence
je Te récolte dans le ruisseau aux berges blanches

Première pression à froid j'accueille Ta rosée Ta manne
Tu me oins de Ton huile, Tu ouvres grandes Tes vannes

Vois Seigneur combien je suis heureuse de Te consacrer ces vers
comme le Jourdain Tu sourds de ma bouche en rouleaux de lumière

mercredi 9 mars 2016

Je Te vois Sire qui joue avec le ciel et les nuages

Je Te vois Sire qui joues avec le ciel et les feuillages
je vois Tes mains danser au firmament
Tes doigts y tracer un dessin éclatant
où mon Dieu je lis Tes fantaisies et Tes messages

Ton moulin entraîne le mystère du réel
pour l'étreindre avec mille couleurs et plus
De Tes doigts partent nimbus et cumulus
Je Te vois qui jaillit de la terre vers le ciel

Ma parole Sire je vois le ciel sourire
les blés envoyer des nuées de chants
a capella avec les roseaux pensants
les massifs de roses de plaisir défaillir

mardi 8 mars 2016

Sire, serais-je un rien impudente à Te tutoyer dans mes vers ?


Sire, serais-je un rien impudente à Te tutoyer dans mes vers ?
Créerais-je une proximité un peu trop téméraire, trop impolie ?

Dans ce cas Sire daigne y voir l'élan d'un cœur épris
de Ton mystère vivant et qui n'arrive plus à se taire

Tes libres eaux arrosent mon champ mes terres
les rayons de la providence creusent mes sillons

Je peins le monde qui vient
je suis Ta volonté, j'exécute Ton plan

Mon esprit sera-t-il jamais assez ardent
à dire et redire Ton nom trois fois saint ?

lundi 7 mars 2016

Les étoiles laissent passer un rayon de Ta lumière

Sire, j'ai une suite de mots à Te consacrer prête
dans ma tête en laquelle je mets ce que je suis
encore qu'en y mettant mon âme c'est Toi qui ici
agites mes lèvres, composes cette chansonnette

A-t-on déjà remarqué la paix du soleil ?
Voici Sire, je la déverse dans ces vers
comme Toi Tu m'inondes et éclaires
le plaisir de Te chanter un psaume pareil

Les étoiles laissent passer une étincelle de Ta lumière
mais pour la voir faut-il encore avoir les pupilles
éclairées de derrière la cornée, la lentille
illuminée par un désir de Toi fort et sincère

dimanche 6 mars 2016

La suprématie de Ta toute-puissance

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Un deux trois quatre mots et pan ça roule
les vannes s'ouvrent, un grondement, un bourdonnement
de ruche presse ma langue et vlan ça déboule
les idées et les sons affluent spontanément

D'ailleurs ce n'est pas moi l'auteur de ces couplets
je serais bien imprudente de penser ainsi Sire
Aucun mot ne m'appartient, aucune pensée, tout se fait
par Ta grâce, je n'exécute que Ton bon plaisir

Aussi suis-je devenue humble, pauvre, petite
célébrant la suprématie de Ta toute-puissance
En même temps je me sens forte, sûre et belle puisque j'habite
la maison de mon Dieu et me multiplie en Sa présence

samedi 5 mars 2016

Chassez le surnaturel il ne reste que ce qui n'est pas naturel

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d'après un dessin de Michaël Winkel (Dordrecht 1956 - Dordrecht 2012) 
Remember ! Double face, 23.7.1990

Sire, le divin est humain et l'humain est divin
L'être humain a été créé à Ta ressemblance
Sans divin pas d'humain, un objet nul et vain
l'homme et la femme sont de divine naissance

Chassez le surnaturel il ne reste que ce qui n'est pas naturel
chute, ruine, miasmes, nœuds, pistolets, tartuffes et guignols
L'humain tire Sire son être de Ton ciel - s'il possède des ailes
c'est pour lui permettre vers Toi Monseigneur le libre envol

Tu tiens toutes les ficelles qui font notre petit univers
Tes doigts tambourinent et c'est des étoiles ivres
Tu clignes des yeux et c'est la lumière, c'est la chair
des noms inscrits dans les pages de Ton Grand-livre

vendredi 4 mars 2016

Comme un arc bandé est mon attente de Toi


Rien de ce qui fait battre mon cœur T'est inconnu Sire
Tu sais le feu qui chauffe mes os
le ressort de mon âme, tous ces mots
qui passent par mon esprit sous l'emprise de Ton empire

Ton avènement Majesté est maintenant tout ce qui compte
Tel un arc bandé est mon attente de Toi
parmi nous, lumière d'en-haut ici-bas
Conseiller-Merveilleux, Prince-de-la-Paix, du monde la refonte

Que puis-je, que dois-je faire de plus pour hâter Ton arrivée ?
Parle Seigneur et je le ferai - Ta voix me parvient
même dans le silence. Par mille tours malins
Tu Te fais comprendre, je capte Tes coups de pouce dissimulés

Tu as toujours veillé sur mes pas, m'as fait vivre une vie exemplaire
Quelle qu'en soit la suite je Te fais confiance
Tu ne me retireras pas Ton amour, Ta providence
me fera faire ce que Tu estimes juste, bon, clair et nécessaire

jeudi 3 mars 2016

Fais le soleil danser encore Sire


Cernée Sire par des nuées de morts-vivants hurlants
agressée par des nébuleuses de délires dantesques
je vais mon chemin, me tiens coi, je profite de Toi

Le ciel est bleu, vent
sent le printemps, presque
c'est l'été déjà ma foi

La mauve pointe ses oreilles
le mimosa tout en fièvre
annonce la fin de l'hiver

Il monte et monte soleil
Ton nom sur ses lèvres
court à travers les airs

Fais le soleil danser encore Sire, valser
au bras de dame lune, leur danse l'alliance
de la terre nouvelle, du nouveau ciel promis

Et nous là-dedans - Tu nous as appris à l'espérer
Verrai-je de mon vivant comment Ta présence
inversera la chute, élèvera les peuples, les pays ?

mercredi 2 mars 2016

Ces mots Sire que ma bouche pipe

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Heureusement Tu es là Sire sinon je mourrais
d'ennui. Il me manquerait Ta poésie
et sans elle je ne puis plus vivre
je serais comme le poisson hébété jeté au sec

Tirée de mon milieu naturel et c'est l'échec
je ne pourrais plus respirer Ton parfum ivre
et sans lui à quoi bon vivre ? Fi ! Tant pis
autant ne pas être, ce serait sans intérêt

Moi je ne suis pas, c'est Toi qui es en moi
qui me pousses en avant à être ce que je suis
Je nage et joue dans Tes eaux libres
tirée par la force de Ton amour principe

Comme ici ces mots Sire que ma bouche pipe
heureuse que Tu sois là de toutes mes fibres
heureuse que Tu sois le moteur vivant qui
donne au fait d'être son sel et décisif éclat

mardi 1 mars 2016

Quel crime Sire le verbe violé



Quel crime Sire le verbe violé

Là où on viole la langue
on viole les hommes

Quand les mots sont molestés
s'installe la denque
se fixe le carcinome

À quand l'insurrection des mots ?
Eux les innocents
eux, créateurs de vie de vérité

Révolte taïaut taïaut sursaut
les salauds au poteau et pan :

les mots réintègrent leur intégrité