dimanche 30 avril 2017
Partager Ton immense gloire
Qu'y a-t-il derrière la chair ? L'esprit
Que se tient derrière l'esprit ? Le Verbe
Qui anime le Verbe, dilate l'infini
au printemps souffle l'élan de l'herbe ?
Qui donc au soleil fournit son énergie
à la force d'attraction octroie son empire ?
Le temps et l'espace, le tout, qui les nourrit
quel est Son nom de puissance sinon Toi Sire ?
Qui précède la puissance ? L'amour
Que meut l'amour ? Le feu du Seigneur
Sa charité de porter secours
à Sa chair ici-bas qui se meurt
Qu'y a-t-il derrière l'homme ? Toi
L'homme, reflet de Dieu dans un miroir
fait d'espace-temps, de larmes de joie
de partager Son immense gloire
samedi 29 avril 2017
Les enfants de Ta béatitude
Sire, dans l'âme d'Adam Tu as versé toute Ta plénitude
sans laquelle l'âme ne saurait être ni animer un corps
Ta totalité nous fonde - Tu n'as pas inventé la mort
nous sommes naturellement les enfants de Ta béatitude
Toi, c'est bonté active, éternelle source de vie exquise
Nous, nous avons fabriqué l'ennui, la mélancolie, le vil
La rancune, la mauvaise foi, l'erreur, la pensée débile
ne viennent pas de Toi ni cafardise ni traîtrise
Guéris-nous de notre mort Majesté, ôte nos écailles, ouvre
nos yeux à Ta gloire car de nous-mêmes nous en sommes incapables
Nos tares ont pris le pli, pis, nos idées une forme dure, indétrônables
nos réflexes dévastateurs qui depuis nos pères et leurs pères nous recouvrent
Comment rouir les écorces accumulées de tant de siècles durcis
Comment rendre la lumière à ceux qui veulent rester dans l'obscurité
Je ne sais pas Seigneur. Mais je sais que Toi Tu dois savoir ôter
notre cécité, épurer nos pauvres neurones empuantis
vendredi 28 avril 2017
Un morceau de terre aspiré par le ciel
Forcément Sire Tu réserves un destin à part à Ta fille aînée
Tu n'aurais pas sinon envoyé Lazare et ses sœurs à Massilia
oint Clovis et à travers lui béni, réveillé le peuple entier
suscité Geneviève dompteur en Ton nom du fléau Attila
Comme pour Ton fils Israël Tu prouveras Ton attachement pour elle
par une action sans précédent furieusement victorieuse
la fronde de David comme un morceau de terre aspiré par le ciel
qui fera tomber le monde-momie d'une gifle prodigieuse
Tu ne renieras pas l'onction ni ne reviendras sur les grâces
données reçues pour toujours, sans retour, inconditionnellement
Tu es Dieu, le Très-Haut, Amen, Créateur du temps et de l'espace
Maître de l'œuvre, Roi des peuples, l'Inspirateur des enfants francs
Que ces mots génèrent la voie pour Ton coup d'éclat
aplatissent obstacles comblent les précipices
qu'ils T'aspirent Sire, T'inspirent, Te décident ô Roi
qu'ils réussissent à faire triompher Ton solstice
jeudi 27 avril 2017
Agneau cloué sur la croix
Sire, l'empan de Ta main englobe le ciel et la terre
les dix mille mots n'échappent pas à Ta merveilleuse
puissance - Tu tiens les univers dans Tes mains berceuses
comme le nouveau-né se balance dans les bras de sa mère
Toi aussi Tu as été un bébé, bercé dans les bras de Marie
elle qui T'a donné sa chair, de qui Tu as sucé les seins, imité
les gestes, la noblesse, la façon de regarder les lis dans la vallée
de manger, de boire, de rire, de prier quand sonne l'angélus de midi
Tout comme Tu contemplais Ton père, toujours à l'œuvre
grave et calme, digne, souriant, ancre, rocher
Lorsqu'il lisait les Écritures Tu psalmodiais
bien vite avec lui de David les hauts chefs-d'œuvre
Agneau cloué sur la croix, à bout de forces, ô Maître
des étoiles et des planètes Ta puissance reste éternelle
Majesté, Ton empan embrasse la terre et le ciel
en toute forme de temps, d'espace, d'univers ou d'être
mercredi 26 avril 2017
Établis Ton royaume ô Maître magnanime
Seigneur j'ignore Tes décrets, quand Tu feras Ton retour parmi nous
cependant je sais que le monde des hommes déréglés se dissout
Ils se suicident, petit pas après petit pas s'enfoncent dans le n'importe quoi
et plus rien n'arrête ces frénétiques dans leur fuite en avant, stoppe leurs plans scélérats
La faune hurle, les nuages hésitent, la flore même crie assez !
ils ne veulent pas dans cette débâcle malgré eux être entraînés
J'entends la complainte des passereaux, le cri des lucioles
me déchire le cœur, la pie frémit à prendre son envol
La planète au bord de l'implosion rend les choses invivables
la pression, la compression en font un étau insupportable
Pulvérise cette chape de béton, brise Majesté ces pieds d'argile
ouvre le ciel libre, lance Ta pierre de fronde pile dans le mille
Cela ne peut pas continuer - soit l'homme se supprime
soit Tu établis Ton royaume ô Maître magnanime
mardi 25 avril 2017
Seigneur Dieu, souffle de mes narines
Seigneur Dieu, souffle de mes narines, lumière de mes yeux
source de mon sang, cause de mon âme, raison de mon être
que suis-je sinon extériorisation de Ton feu
silencieux, incarnation de Ton mystère bon Maître !
De moi-même je ne suis rien, à peine un zeste de libre arbitre
pour me rendre compte qu'à Toi exclusivement je dois mon état
d'être un esprit dans un corps - et Sire, si j'ai de l'humain le titre
c'est parce que Ton ardeur divine miraculeusement me l'octroie
Je ne suis rien de moi-même, à peine une graine qui ne demande
qu'à éclore poussée par la sève de Ton désir, par Ton souffle mue
Impériale providentielle omnisciente tendre sarabande
invisible d'autant plus efficace, créatrice, follette, absolue
lundi 24 avril 2017
Tu nous as demandé d'aimer notre prochain
César (1921-1998), Compression de mobylettes, 1970
Seigneur, Tu nous as demandé d'aimer notre prochain
et même nos ennemis, nos bourreaux, nos exécuteurs
Nous devons prier pour eux, imiter l'amour divin
Toutefois les humains de Ton temps ne s'étaient pas encore transmués en leurres
en êtres évidés de leur cerveau moelle sang, inconscients de leur absence
à eux-mêmes, crétinisés, mutants cybernétisés immolateurs
Impossible d'aimer un cyborg dressé, Seigneur cela n'a pas de sens
Subir sa dictature suscite une sainte colère comme quand Toi Tu chassais
les marchands du Temple - encore qu'eux gardaient intacte l'humaine substance
Nous, le crabe a croqué notre intellect, pris notre âme dans ses rets
D'image de Toi nous voilà devenus un genre métalloïde
dévastateur, barbare, aveugle au dernier degré, fou pour de vrai
Seigneur, que peut-on éprouver envers ce creux monstre androïde
sinon une sainte horreur, du dégoût, une sainte colère lucide
dimanche 23 avril 2017
Ton esprit fait l'univers à chaque instant
Seigneur, Tu n'as pas élu domicile sur le soleil ou la lune
On Te chercherait en vain sur Mars, Vénus ne Te sert pas de trône
Ta demeure est dans l'âme d'Adam et d'Ève, nous sommes les icones
de Ta gloire, les vases qui retiennent Ta munificence une
Et où habiterais-Tu sinon Sire ? Il Te faut un palais
à l'image de Ton propre chez-Toi pour pouvoir Te contenir
L'univers T'est trop petit, seule l'âme de l'homme est assez vaste Sire
pour offrir une résidence à Ton royaume créateur, discret
Tu es ce qui vit de plus réel en nous, au plus près de notre respiration
se tient Ton souffle, Ton intime présence donne au cœur sa cadence
à l'esprit ses intuitions, à la hardiesse la constance
aux mots émis la puissance, à la chair sa glorification
Ce qu'il y a de plus réel en nous est ce qui est le plus immatériel
L'Esprit souffle, qui voudrait l'arrêter ? Quel filet l'emprisonne, quelle nasse le prend ?
Pourtant Ton esprit fait l'univers à chaque instant jusqu'au battement de mon sang
jusqu'aux lis des vallées, la chair de mon corps, les nuages là-haut ô Éternel !
samedi 22 avril 2017
Toi de la mort l'arme fatale
Quelle bévue Sire d'être par choix athée, libre penseur
de se priver opiniâtrement de Ta présence
Que diront ceux-là quand sonnera leur dernière heure
après avoir nié toute une vie la réalité de Ta transcendance ?
Ils n'auront pas les outils pour Te reconnaître
aveugles irrécupérables, sourds, condamnés
à leur obstination à vouloir disparaître
dans le trou ténébreux par eux-mêmes postulé
Sire, cela je ne le souhaite même pas à mes ennemis les plus féroces
Vivre une vie complète avec ses petites misères et grandes douleurs
pour se retrouver perdu dans un néant d'enfer encore bien plus atroce
par cérébralisme présomptueux, puéril, spécieux, singeur
Sire, si je dois prier pour mon prochain, et je le dois, qu'alors
tombent ces cécités volontaires, acharnées, maladives, létales
tassées par tant de siècles travaillés par les forces de la mort
- Quel bonheur Sire de dire Ton nom, Toi de la mort l'arme fatale !
vendredi 21 avril 2017
Toi de l'univers le Poète
Mon Dieu, comme Tu as fait Ta créature belle
plus belle que les Anges, plus belle que le ciel
Sa voix troue les octaves, caresse Tes oreilles
à l'univers donne son allant, la réveille
Lorsqu'elle chante ses prunelles s'impriment
de Ta propre beauté qu'elles miment
Telles des colonnes ses cuisses, diamant son nombril
douce et ferme sa peau, bouche d'or et feu gracile
Quels mots pour dire la grâce de son cou, le somptueux
de son buste, l'ardeur des épaules, des pleins, des creux
Adam et Ève, copies sans perte d'intensité de Toi ici-bas
justesse, finesse, équilibre, flamme, intelligence, divin plasma
Calques, épreuves, reproductions, doubles de Toi Sire nous sommes
même si nous avons perdu le Paradis à cause d'une pomme
Sire, à tant de beauté permets de retrouver le Jardin originel
arrache-la du pays sombre, conduis-la au pays du lait et du miel
Elle s'est épurée, a rejeté ses scories, voici qu'elle est prête
à être moulée à Ta guise, Toi de l'univers le Poète
jeudi 20 avril 2017
Ta bienheureuse éternité
Sire, si Tu n'étais pas ressuscité à quoi bon vivre et mourir ?
Et même, à quoi bon la Création, Adam et Ève, la lune, le soleil
la sève des arbres, le pardon, la charité, le vol des abeilles
et moi par exemple qui pense ces mots - tout cela serait bien vain Sire
Mais Tu es sorti du tombeau et monté au ciel pour que le monde
Te suive, s'extirpe de son enfer indifférenciateur
accède à la vie d'en-haut, de Ton immense gloire prenne les mille couleurs
pour qu'en tout à Ta bienheureuse éternité il corresponde
Petit à petit depuis Tu nous tires à Toi
Nous nous élevons vers Ton trône, vers Ton royaume
nos yeux se tournent, nos mains s'élèvent, nos paumes
T'offrent nos pauvres heures, nos peines, notre foi
Tu as démontré la réalité de l'immortalité
propre à la chair de l'homme, les agnostiques n'ont plus qu'à se taire
Le fait est certain - le mettre en doute c'est montrer sa misère
intellectuelle, sa mauvaise foi, le parti pris buté
mercredi 19 avril 2017
Chanter Ton nom cœur franc cœur ferme
Sire, coupée de Ta lumière la personne forcément déprime
qu'elle le sache ou non, qu'elle l'assume, qu'elle le revendique ou pas
L'âme a été créée pour jubiler, chanter. Son régime
naturel est de Te célébrer, de jouir sous Ton toit
La tronquer de sa part essentielle revient à la condamner à mort
à lui arracher les yeux, à mollir son ressort, à la vider
de sa substantifique moelle - l'esprit, frustré, se venge, dans le corps
la frénésie du néant attaque et c'est la chute généralisée
Trop tard, le point de bascule a été dépassé, un irréversible
en tapinois a pris pied, l'Adversaire une fois encore peut crier victoire
Heureusement le serpent d'airain, lui, guérit de ces morsures terribles
Chanter Ton nom cœur franc cœur ferme garantit la victoire de l'espoir
mardi 18 avril 2017
Sire Ton peuple est toujours là, fidèle
Deux mille ans après Ton ascension Sire Ton peuple est toujours là, fidèle
bien que attaqué, injurié par des cohortes de cloportes obèses
de bêtise, de suffisance, d'une arrogance aussi énorme que niaise
animés par la haine de soi, la jalousie que secrète le fiel
À Tes contempteurs tout est dû, leur violence n'admet
nulle résistance - ils écrasent, bombardent, atomisent
le beau, le bien, le bon, le juste, l'équilibre, méprisent
le naturel innocent, l'élan sincère simple, vrai
Mais le bon peuple s'accroche, plie, se redresse, embaume
le théâtre du monde de Ton inouï Sire
Toutes les calomnies n'y feront rien, tous les rires
moqueurs s'évanouissent à l'approche sûre de Ton royaume
Insensé celui qui met ses espoirs dans le monde
qui pense pouvoir s'en sortir affranchi de Toi - néant
ses calculs, naïves ses arrière-pensées, pesant
ringard son horizon, morne plaine inféconde
lundi 17 avril 2017
Pour mieux Te servir Sire
Sire, merci d'avoir offert à ma bouche la langue de Molière
musicale, souple, pure, exigeante, ferme, universelle
celle dont l'esprit de finesse est l'incontournable critère
Telle une flèche elle perce les murs les plus obtus, fière
de son flair à hiérarchiser les mots
en discours agréables à l'oreille, clairs
Ça aide Sire pour avancer vers Toi, Tu aimes l'euphonie, le beau
David en usait, savait Te toucher par la magie de sa lyre
ce qu'il faisait aux cordes j'essaie de le faire avec des mots
nés en France, criblés, sculptés, purifiés au fil des rires
intelligents - testés, approuvés pour mieux Te servir Sire
dimanche 16 avril 2017
Fidèle à Ta miséricorde
Sire, le drôle époque où je vis ! Le faux est vrai, le vrai est faux
la guerre c'est la paix, le très bien mal et le mal très bien
la liberté c'est l'esclavage, le féminin masculin
l'humain descend du hasard, du singe, du cochon, du crapaud
Comment rester vivante ? Suggérer que c'est Toi qui nous as créés
relève déjà de l'hérésie pure punie de mort, des pires intransigeances
Impossible de contrecarrer l'ineptie massive, même si ces stances
veulent en venir à bout, tordre le cou à cette doxa hystérique
Je sais Seigneur, interdiction de cracher sur son époque
on crache sur soi-même, sur Toi qui gouvernes le monde
N'empêche Sire, a-t-on jamais vu un temps dont les ondes
sabotent, tuent, infirment, corrompent, réduisent l'homme à une loque ?
Puis je ne crache pas, je constate - je pleure et je prie
À quoi bon perpétuer ce cirque, à quand Ton entrée ?
La nuit est lourde, allume Ta lampe, aux enténébrés
montre, fidèle à Ta miséricorde, la sortie
samedi 15 avril 2017
Majesté conclus Ton plan de salut
Sire, pour intervenir dans la marche du monde Tu créas Israël
Ta famille intime sur Terre, le peuple de Ta promesse solennelle
de sauver Adam et Ève de leur mort corporelle et spirituelle
Les patriarches, la loi et les prophètes, les juges et les prêtres
les rois, les saintes femmes ont formé Ton foyer pour Te voir naître
et grandir, assumer la divinité de Ton humain être
Cloué à Golgotha Tu sauvas Ta créature de la mort
Tu tins la promesse, de l'humanité inversas l'atroce sort
L'enfer fut éventré, Ta passion tiras Adam à bon port
À présent Majesté conclus Ton plan de salut
Les coutures de la Terre craquent, les cieux et les nues
les hommes, les morts et les vivants Sire n'en peuvent plus
vendredi 14 avril 2017
L'Esprit du Très-Haut
Une prière vient toujours quand elle est pour vous Douce Dame
le cœur parle, penser à vous fait le bonheur de l'âme
Vous qui avez accueilli l'Esprit du Très-Haut en votre chair
secoue pour les renouveler les entrailles de la terre
Douce Dame, de grâce, demandez à votre Fils de hâter Son retour
comme à Cana Il vous obéira avec panache avec bravoure
Il ne peut rien vous refuser, vous êtes Sa mère
et sève - votre bouche est faite de Sa poussière
Vous saurez trouver les mots bien mieux que moi
Si Dieu le veut votre Fils vous suivra
La planète est prête, elle n'attend que Son arrivée-éclosion
Sainte Marie, Mère de Dieu, de grâce, recevez cette imploration
Notre Dame de Bon Secours vient en aide
oui, c'est là une loi des Perses et des Mèdes
jeudi 13 avril 2017
Dans Ta bouche une double flambe
Sire, bien que Tu sois sans âge Tu es jeune, frais
neuf, amène, plein d'entrain, bienveillant, léger
à chaque fois audacieux, aérien, futé
éclair déconcertant, joueur, feu follet
Nulle lassitude dans Tes gestes
les montagnes Tu enjambes
Dans Ta bouche une double flambe
sur Tes lèvres un clair rire preste
Tes pieds ont des ailes, Tu danses et vas Ton chemin
Là où Tu passes l'herbe reverdit, les fleurettes
jubilent, les nombrils de Vénus se mettent en fête
et les astres s'inclinent devant leur Souverain
Éternelle Ta jeunesse, infinie Ta sagesse
Absolu Ton entendement, totale Ta force
se voilant se dévoilant, de l'élan l'amorce
réussie d'un pas de trois et de deux de liesse
mercredi 12 avril 2017
Ton cœur incendiaire
Sire, qu'y a-t-il de l'autre côté des mots ?
La force du Verbe, la plénitude
de Ton royaume, la béatitude
illimitée, de Tes liesses folles les flots
Une seule touche sur une corde les ébranle toutes unies
et les sons s'amplifient, allegro presto, rejaillissent
en échos, créent du sens, s'articulent, se durcissent
installent la Création depuis Ton verbe inouï
Au commencement était le Verbe et à la fin aussi
Au milieu, à droite, à gauche, en haut, en bas, devant, derrière
règnent Ta grâce, Ton amour, Ta justice, Ton cœur incendiaire
percé à Golgotha, celui dont nous avons reçu l'Esprit
mardi 11 avril 2017
Sauveur d'Adam et d'Ève
Seigneur, Tu remplis mon âme, combles ma tête
actives mes pensées, Tu enhardis l'amour
Bluffée je suis, à genoux, toute muette
de réaliser la puissance de Ton jour
Ta marque est le silence, la discrétion, le respect
à l'ombre, le soutien anonyme constant, secret
Dans mon âme Tu es chez Toi, c'est Toi mon âme bonheur
la clef de sol, le sésame, la clef de voûte, le moteur
Ni le temps ni l'espace ne Te limitent, Tu Te ris de l'impossible
Tu n'as pas besoin d'être, Tu le précèdes comme un précède deux
Qu'es-Tu donc Seigneur ? Une énigme, un inconnu, un indicible
mystère de créativité, de Te partager, un désir de feu
À Golgotha Tu as montré Ta nature - Sauveur d'Adam et d'Ève
Sauveur de l'alliance entre Toi et le genre humain
Comment ne pas être sidéré, humble, et sentir Ta sève
monter, se diffuser dans les artères telles des eaux du Jourdain
lundi 10 avril 2017
La source d'amour
Sire, Tu n'es ni anthroposophe ni protestant
théosophe, philosophe, communiste avant la
lettre, illuminé, rêveur impénitent
gourou, humaniste, énergie, Zarathoustra
Tu es le Créateur de l'univers, l'Inventeur
de l'espace et du temps, de l'être avant l'être
le Principe supérieur qui jamais ne meurt
la Source d'amour qui fait les dix mille choses naître
Pour faire valoir Ta volonté Tu ne dépends pas de la matière
Les éléments jaillissent de Ton esprit, Tu commandes : le solide
suit à l'atome près - le monde ne nait-il pas de Ta lumière
et cette lumière ne vient-elle pas de Ta plénitude sans ride ?
dimanche 9 avril 2017
Ta réalité première et dernière
Sire, lorsque je dis "je" c'est Toi qui parles, il n'y a pas de "je"
Tu occupes le tout de mon esprit, Tu remplis mes os de Ta moelle
Je ne suis rien, un grain de sable, poussière d'étoiles
une goutte d'eau, une ombre qui fuit, flocon de neige
Pourtant je suis tout, créée à Ton image, vase fait par Ton infinie
omnipotence, le fruit de Ta sève, la chair de Ton rêve réalisé
Seule Ta grâce est réelle, je ne suis que conséquence de Ta réalité
première et dernière, de Ton désir de Te partager, un de Tes fruits
Elle sait la rose qu'elle vient d'ailleurs, qu'elle n'est rien
sans Ton bon envie de respirer ses effluves
Retire Sire le moût de ma cuve
que je sois cristal, eaux du Jourdain
samedi 8 avril 2017
Que Ta volonté soit faite
Sire, bien que Tu sois l'alpha et l'oméga, le Premier et le Dernier
Tu es sans commencement ni fin, immuable, incorruptible
intarissable source d'être, vivante garantie d'éternité
Depuis Ton trône Tu T'es penché vers la Terre - sensible
à sa nuit Tu as formé Ton fils Israël, Sion
pour T'incarner, racheter nos fautes et crimes terribles
À présent finis Ton triple saut, exécute Ta promesse Seigneur Très-Bon
atterris, descends, fais entendre à la ronde Ta voix, reviens-nous Sire
ringardise le vieil ordre en état défoncé de décomposition
M'entends-Tu crier Amen ? Viens Seigneur avant que le pire
n'ait lieu : le suicide réussi d'Adam et d'Ève
dans l'inconscience générale saturée de fatales désirs
Que Ta volonté soit faite - achève
Ton œuvre jusqu'au bout de Ton rêve
vendredi 7 avril 2017
Portée sur Tes ailes
Seigneur, j'ai essayé de brasser tous les mots afin de Te rendre gloire
les grands, légers, neutres, d'amour, beaux, modestes, valises, outils, vieux, nouveaux
Poussée par Ta volonté je les ai, qui sait, excités voire
aidés à renouveler les atmosphères d'en-bas et d'en-haut
Oui, portée sur Tes ailes j'ai visité le ciel des mots
Son océan saphir inonde de lumière ma bouche
Depuis le silence Tu diriges à travers les mots mes sauts
Tu es tout, je ne suis rien - ces mots c'est Toi qui les accouches
jeudi 6 avril 2017
Sous le zénith de Ton midi
Ça y est Sire, le jour est passé, l'air et le soleil m'ont nourrie
de leurs apports, j'ai eu mille pensées, quelques bons élans, la joie
de vivre à cent pour cent ma vie sans être embarrassée
Comme il est bon de respirer sous le zénith de Ton midi
À l'oxygène Tu ajoutes une dimension, un je-ne-sais quoi
la lumière s'affine, la pesanteur s'allège de son poids grossier
Sire, si ce n'était pas vrai je n'aurais pas trouvé ces mots
À ressenti vrai parole sûre - bon sang ne saurait mentir
L'ombre de Ta main me couvre de Ta bonté en tous temps
La nuit Tu m'orientes dans le labyrinthe que le sommeil éclot
me montres l'image que j'ai de moi à bannir ou à bénir
selon - Tu me pousses en avant, m'attires, chauffes mon esprit adorant
Viendra le jour où je verrai Ta face ô très Beau
les prunelles de Tes yeux peut-être bien sourire
si je passe le seuil de Ta maison ô Flamboyant !
mercredi 5 avril 2017
Sur les rouleaux de Ta lumière
Que faire Sire de ceux qui n'ont que faire de Toi
Te rejettent Te bannissent, par désinvolture
par snobisme à la clarté préfèrent l'obscur
état funèbre de leur propre coma
Il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir
Contre la mauvaise foi, la malveillance y a pas d'armes
Comment opérer cependant sur ces mourants un charme
à ôter leur névrose, à intégrer la joie de Ta gloire
Chaque âme rééquilibrée accroît l'euphorie du ciel
Ta nature les requiert toutes sans exception - Ta totale
unité y veillera, Tu diras le mot final
des obstinés de l'obscur s'éclairciront les prunelles
Tu ne laisseras pas Ta créature mourir dans sa propre misère
Ta miséricorde est plus grande que la haine de Tes détracteurs
Tu as promis de revenir une ultime fois, avance cette heure Seigneur
étonne-nous, emporte-nous sur les rouleaux de Ta lumière
mardi 4 avril 2017
Les eaux de Sa providence
Pour se diriger sain et sauf dans la vie : la séparer en deux plans
Au premier plan se tient le Transcendant, l'Éternel, l'Esprit tout-puissant
Comme les nombres sortent du premier, le deuxième plan est le lieu
de la Création, la chair du désir incorporé de Dieu
Pour affronter souplement le fleuve de l'existence terrestre
faut avant tout bien suivre les gestes de son Chef d'orchestre
Jamais le deux précède le un, du Premier tout est issu
Le Un dispose de la suite, lui donne naissance, lui impose Ses vues
Quel joueur de flûte se rebelle, à dessein joue faux
abîme la symphonie, ruine le fort du concerto ?
Tout honneur et toute gloire au Très-Haut en premier et en dernier
avant de penser à notre bulle dans la lutte pour la survie mêlée
Lui d'abord, puis nous - alors Sa source lâche Ses grâces
Sur nos pauvres têtes les eaux de Sa providence
lundi 3 avril 2017
Sire, il est temps de récolter
Sire, s'il n'y avait pas Toi au bout de la course
à quoi bon se donner du mal sous le soleil
S'il n'y avait pas d'en-haut ici-bas Tes merveilles
quel intérêt à respirer, sans Ta présence, loin de Ta source
C'est tout ou rien, ou oui ou non, franc ou sournois
le fléau tend vers l'équilibre de la balance
Là Tu Te tiens, souriant, Tes belles mains lancent la semence
du Jardin des Délices au Royaume de Ta sainte joie
Ton empan fixe l'étendue, le temps obéit à Ta voix
À Ton image Tu places Adam et Ève dans le Jardin
Nous avons perdu l'Eden mais en Notre-Sauveur trois fois saint
retrouvé son chemin d'accès - depuis c'est Toi qui mène nos pas
Ce que Tu avais réservé à Ta famille naturelle Israël
Tu l'as étendu à toutes les nations sans distinction sans séparation
Sire, il est temps de récolter, pourriture menace la moisson
Fauche le blé, crible-le Amen, mets le feu, cuis le pain du ciel
dimanche 2 avril 2017
À présent Sire faut conclure
Sire, Tu as isolé Abraham de la meute des médiocres envieux
pour Te constituer par lui une famille directe et durable sur Terre
Isaac, son nom veut dire sourire, est né. Jacob des douze tribus est le père
Israël allait affronter les hurlements de l'histoire aidé par son Dieu
Moïse, Josué, Samson, Judith
Esther, Samuel, Saül, Jonathan
Booz et Ruth, Nathan, Bethsabée, David
saint Marc, saint Matthieu, saint Luc, saint Jean
forment les fondations et la voûte pour abriter Ton incarnation au monde
L'Heureuse Nouvelle s'est répandue sur les cinq continents et les îles éloignées
À présent Sire faut conclure - pourquoi laisser encore s'égrener les secondes ?
La planète est toute prête à T'accueillir, à investir Ta félicité
samedi 1 avril 2017
L'image de Ta face
Sire, ceux qui refusent de Te voir ne se voient même pas eux-mêmes
Au lieu d'une image de Ta face ils fixent leur propre fantôme
invoquent des arguments absurdes d'une mauvaise foi extrême
tout plutôt que reconnaître la primauté Sire de Ton royaume
Leur œil aveugle rend stupide leur langage, fatalement
La haine de soi sue par tous les pores, le mépris, l'envie les dévorent
Par un coup d'éclat délivre-les de leurs mirages aberrants
Amen Majesté, transforme le plomb de leurs yeux en étoiles d'or
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