mercredi 31 août 2016

Sire quand je pense à Toi j'ai le soleil en bouche

La Joconde d'Avignon
Stèle celto-ligure, 2000 ans avant notre ère


Sire quand je pense à Toi j'ai le soleil en bouche
chevelures rient, ruissellent, chantent une aubade
Piété dans les yeux, avec une bonne couche
de stupeur et d'humour rossignolade 

La prière c'est de la chair
les pensées du sang chaud
Mon sourire plus que sincère
vole vers Toi Sire très-haut

Du maintien, du calme, l'évidence
d'une âme ancrée dans Ta sérénité
Une âme bien consciente de la chance
de se savoir guidée par Ta bonté

mardi 30 août 2016

Un geste d'amour, de risque, de foi inconditionnelle


Sire, Ton envie de créer sous le soleil du ciel une Terre
et de la peupler d'une créature faite à Ta ressemblance
entourée de faune, de flore : d'où T'est venu cette idée ?

N'est-ce pas que Tu voulais partager Ta félicité
avec un être libre issu de Ta toute-puissance
en un geste d'amour, de risque, de foi inconditionnelle ?

Alors Tu as crié fiat lux et la lumière fut
un firmament départageant les eaux supérieures
des eaux inférieures pour que soient les continents

Tu as dit : "Faisons l'homme à Notre image" car Tu as cru
et vu Tes enfants faire ce que Tu désirais de tout Ton cœur :
Te ressembler, boire Ta béatitude, partager Ton sang

Sire, je ne suis pas digne de Te recevoir mais dis seulement un mot
et je serai guéri de mes maux, vices, tares, cécité et chienlit
des taches aveugles dans mes yeux, des colères et rancunes lamentables

Élimine donc ces obstacles à notre union incunable
primordiale, organique comme gauchement tentent de le faire ces vers-ci
en route vers Toi, Toi qui entends mes pauvres cantiques de Ton trône très-haut

lundi 29 août 2016

Les mots amen et alléluia


Dieu, Il est l'Éternel, né d'une femme et Il reste avec nous tous les jours
Amen est Son nom, sous les cieux Lui seul garantit un réel secours

Qui donc donne l'oxygène aux poumons, le sang au cœur
la lumière à l'œil, l'esprit rédempteur au pécheur ?

Chaque aube est plus intense, Tu restes avec nous selon Ta promesse
et m'entends Te chanter ardemment ici ces strophes de liesse

Sans Ton souffle créateur jamais mes yeux n'auraient contemplé le spectacle
de la Création ni mon ouïe capté du chant des pinsons le doux miracle

J'aurais ignoré les dix-mille couleurs de l'arche d'alliance au ciel
privée de la force que Tu as mis dans l'essence de la pimprenelle

Aurais-je connu les foudres et les abîmes dans ma tête
le bonheur de me relever après une chute par trop bête ?

L'infini de l'esprit ? Le désir d'aventure par-delà
l'horizon convenu ? Les mots amen et alléluia ?

dimanche 28 août 2016

Nous savons Majesté comment bat Ton cœur


Sire, Ton beau sourire, à part nourrir l'univers
et maintenir la cohésion des mille éléments
fait bondir de joie la langue de Ta créature

Qui es-Tu mon Dieu ? Un énigme ? Un puits obscur ?
une ténèbre, un abîme, mystère exorbitant
distant, indifférent aux habitants de la Terre ?

Mais non. Tu T'es incarné en fils de Joseph et de Marie
Le Verbe s'est fait chair - Tu as connu le vol des hirondelles
goûté au miel et lait de la terre d'Israël, bu de ses eaux

D'homme à homme Tu as livré Ton cœur sans retenu - bons et beaux
Tes dires enregistrés par ceux qui avaient suivi Ton appel
à qui Tu avais promis - et prouvé - la gloire du paradis

Alors, Toi un inconnu ? Ce que la pensée de l'homme peut saisir
de Toi, Tu le lui as donné au prix de Ton corps crucifié
Deux mille ans que nous connaissons le ressort de Ton âme Monseigneur

Vrai, Ta toute-bonté, Ta justice restent insondables, leur grandeur
dépasse l'entendement. Mais désormais nous savons comment Majesté
bat Ton cœur, parle Ta bouche, brûle Ton âme, se définissent Tes désirs

samedi 27 août 2016

Les mots pensés trouvent une voix, un son


Le chat trouve sa corbeille, le chien sa niche
le fleuve rejoint la mer, l'oiseau son nid
le bernard-l'hermite réintègre sa maison

Les mots pensés trouvent une voix, un son
Le Verbe descend comme tombe la pluie
grasse de bénédictions, de vivres riche

Il ne remonte pas avant d'avoir fini Son œuvre
Ses graines atteignent le ciel semé dans la bonne terre
Ses fruits en abondance abreuvent jusqu'au dernier gosier

Vivre est un bail - au bout d'un nombre d'années
à l'expiration mieux vaut rendre exemplaire
le souffle à Celui qui est aux manœuvres

vendredi 26 août 2016

La planète est mûre pour Ton verbe saint


Sire, je le sais, le sang des martyrs rachète l'impiété de l'homme
Tu en es l'exemple même, finement Tu nous as fait comprendre
la marche du réel, manifesté sa vérité immuable

Amen mon Dieu, veuille considérer dans Ton amour miséricordieux atteinte la somme
de ces immenses souffrances de substitution, ces déluges de sang et montagnes de cendres
car quel intérêt à sacrifier sa vie pour ceux faits en acier inoxydable ?

L'heure n'a-t-elle pas sonnée ? N'est-elle pas comble la mesure ?
Tu as fixé un temps au genre humain, ne sommes-nous donc pas à la fin
au dernier instant avant le grand aboutissement ?

La planète est mûre
pour Ton verbe saint
pour Ton avènement

jeudi 25 août 2016

Biffe les ombres trop sombres


Flammes j'avale, feu je respire
en moi résonnent les grondements lointains
Je Te sens Sire qui m'attires
dans les bras de Ton royaume élyséen

Là-bas, même en hiver printemps toujours est été en automne
le crabe y est vaincu et la mort nulle
la musique un air prenant, une chaconne
et moi toute bête et béate d'être là sous Ta bonne férule

Sire, les mérites de mes aïeux doivent être hors du commun
mes faibles vertus ne pèsent rien sur la balance
Si donc il m'est permis de respirer l'ivresse de Ton parfum
c'est bien qu'à mes ancêtres Tu offres leur récompense

Seigneur, daigne néanmoins voir mes efforts
pour être digne de tant de grâce
Ne compte pas trop mes carences mes torts
biffe les ombres trop sombres, efface mes crasses

mercredi 24 août 2016

Par les eaux du baptême et par l'huile d'onction


Consternants, déprimants tous ces gens épiant l'arrivée de l'antéchrist
quand insidieusement celui-ci imprime depuis des siècles déjà
sans vergogne ses sournoises inepties dans la cire de leurs cervelles

Adeptes de Descartes, Newton, Darwin, la logique scientiste
pèse plus lourd que Ta toute-puissance alpha et oméga
finis les miracles : l'ennemi se fait encore plus cruel

Par les eaux du baptême et par l'huile d'onction répandues
sur la tête de Tes enfants, nettoie leur esprit ombreux
qu'ils cessent de suivre de l'adversaire sa doxa fatale

C'est Toi le premier et le dernier, la manne, le jus
le filet qui sauve de la chute quand la foi du preux
se sait aidé par Toi dans sa quête du Graal total

mardi 23 août 2016

Heureux déluge de flots bénis


Sire, jusqu'à la fin de mes jours et encore au-delà
je clamerai Ton nom sanctifiant à l'agora

Vous créatures, en chœur chantez Sa gloire
chaque couplet vous rapproche de Son ciboire

S'y conserve la source énigmatique de Ses grâces
Y boire et votre vie dans le monde change de face

Yeux se dessillent, oreilles se débouchent, narines respirent
la joie des fleurs cueillies au jardin des délices de Ton empire

Amen, stoppe le temps, arrête les implacables secondes
introduit Majesté Ton éternité au seuil du monde

Dresse Ton arche d'alliance par-dessus la planète Terre
envoie le signal et souffle Sire la nouvelle ère

Que Ta paix régénère les affres et les abîmes, les masses
éclaire-les, elles Te suivront, Tu es la matrice des grâces

Pour chacun individuellement comme pour l'ensemble du pays
Tu ouvriras vannes et écluses, heureux déluge de flots bénis

lundi 22 août 2016

De nos tombeaux écarte la dalle


Parfois Tu romps le silence Sire et fais connaître Tes volontés
Les Patriarches, Moïse, David, les prophètes, Joseph et Marie
ont reçu Ton message et devant Toi se sont agenouillés

Ainsi Tu as greffé Ton plan de salut sur la marche impie
du monde pour l'amener à Ton unique horizon, Sion
plan d'amour par Ton omniscience parfaitement réussi

À présent Majesté, pour conclure dans les affaires humaines Tes interventions
il reste à réaliser Ton second avènement, à poser une couronne
triomphale, définitive, incandescente sur la tête de la Création

J'ai foi que cela se fera - mais Sire, je Te prie, sonne
la grosse cloche, hâte le geste final, délivre-nous du mal
Dépêche-Toi, avance l'heure, lève-Toi Dieu, dis, donne
le mot de passe, de nos tombeaux écarte la dalle

dimanche 21 août 2016

Les sources de Sa sève


D'après les doctes et les lettrés, le Seigneur est un Dieu inconnaissable
De la Providence ne dit-on pas les dessins cachés, impénétrables ?

Pourtant du fond de Son mystère a émergé la lumière
en S'incarnant Il a voulu révéler Son caractère

Or Son esprit est doux, lent à la colère, miséricordieux
Il ne juge pas sans compenser avec Son amour prodigieux

va jusqu'à donner Sa vie pour Ses ennemis
à l'infini du gratuit seul Il obéit

Libre, jouissant, ample, prodigue Son être
léger comme un papillon peint d'une main de maître

Il ne S'impose pas, comme le zéphyr Il passe
et là où Il passe Son pas efface les impasses

Ses pieds sont fermes, Le voilà qui saute et qui bondit
par-dessus les collines - en bas Il fauche les épis

Par Sa présence d'esprit, par Son incompréhensible amour
Il S'est sacrifié dans l'enfer sur Terre pour nous un beau jour

Lui qui S'était retiré depuis la chute d'Adam et Ève
a ouvert, dévoilé le for de Son cœur, les sources de Sa sève

Ce que raison ne peut soupçonner
cœur seul permet de le deviner

Cœur d'or ne connait pas de mensonge, il ignore le faux
quand il parle ce n'est pas lui qui parle mais le Très-Haut

samedi 20 août 2016

Comment garder, Te connaissant, silence ?


Majesté, j'ai tenté d'approcher de tous les côtés
- si cela était possible - Ton doux et effrayant mystère
d'en éclairer le vrai à trois cent soixante degrés
sans bien sûr, inutile de le dire, y parvenir guère

As-Tu lu par-dessus mon épaule ?
As-Tu souri ? T'ai-je ennuyé ?
J'y ai mis toute mon âme, my soul
tant celle-ci Tu as allumée

Chaque fois neuf, fort et frais
Tu renouvelles l'ardeur des mots
à cerner de plus en plus près
Ta nature ô Seigneur Très-Haut

Ne me compte pas ma bouche verbeuse
Te connaissant, comment garder silence ?
Ma langue jubile, bien trop heureuse
de mettre en mots ce que de Toi elle pense

vendredi 19 août 2016

Sire, qu'as-Tu mis dans l'âme de Ta créature ?


Sire, qu'as-Tu mis dans l'âme de Ta créature ?
Tout d'abord Ton propre âme, essentielle
à ce qui est aussi bien à ce qui n'est pas

Puis Tu y as mis la liberté de Ton bon rire pur
l'intelligence du vrai, du bien, du beau, de l'éternel
le bonheur de vivre, la paix d'alpha et d'oméga

Repos de la balance, le fléau indique le centre serein
Toute puissante Ta bonté compense la loi de la juste rigueur
Qui mieux que Toi sonde nos esprits, greffons de Ta propre âme ?

De nectar Tu as comblé nos coupes, de festins de vin
Mille bénédictions et grâces composent d'enivrantes liqueurs
Sire, en Ta créature Tu as déposé Ta propre flamme

jeudi 18 août 2016

Du haut de Ton trône regarde nos souffrances, douleurs et peines

 zoom

Sire, après Ton ascension, assis à la droite du Père
Tu n'as pas pour autant abandonné Ta nature humaine

Du haut de Ton trône regarde nos souffrances, douleurs et peines
Pitié Monseigneur, Ton peuple T'attend, mets donc fin à cette ère

Cela fait cent générations mortes dans la foi de Ton retour
L'éponge est saturée, elle n'en boira plus une goutte de plus

Révèle-Toi comme Tu le fis aux pèlerins d'Emmaüs
homme et Dieu, corps et esprit, volonté, justice et amour

Explique que les temps sont achevés, le monde à venir
est déjà là, actif sous nos pieds, au-dessus de nos têtes

Sois parmi nous l'homme que Tu es, que rien n'arrête
Amen, délivre-nous du mal - reviens-nous Sire !

mercredi 17 août 2016

À quoi comparer Ta toute-puissance miséricordieuse Sire ?


À quoi comparer Ta toute-puissance miséricordieuse Sire ?
À une brise de printemps, un zéphyr après un long hiver à subir

au silence qui pour être n'a pas besoin de faire du bruit
à l'océan, radieux lorsque la marée le pétrit

au rire du ciel, à Ta lampe au firmament
au tigre quand il feule près du paon

aux effondrements tectoniques, aux entrechocs d'étoiles
au vent du soir quand l'été frôle tentures, robes et voiles

La Création, miroir de Ton être profond
Voilà bien Sire une excellente comparaison

mardi 16 août 2016

Son cœur fontaine

 zoom

La grenouille me dit bonjour, les cigales se déchaînent en chœur
les arondes font la grande fête, hello rainette des champs
Toi aussi tu es une création de Dieu comme le ciel bleu ma sœur
comme moi qui t'écoute assise ici au bord de ton petit étang

Que me dis-tu ? Louange au Très-Haut
béni Son nom, Lui qui est notre Créateur
l'Inventeur du juste, du bien et du beau
Il me fait chanter et chanter à toute heure

Toute la création clame Sa gloire
les montagnes Le reflètent
L'univers, le monde est comme un miroir
de Sa beauté que rien jamais n'arrête

Par l'idée nous ne pouvons pas Le saisir
Ses pensées ne sont pas celles des hommes
mais en L'aimant nous gagnons Son empire
d'amour, Son cœur fontaine dont tous nous sommes

lundi 15 août 2016

Je vous salue Marie pleine de grâce


Je vous salue Marie pleine de grâce
le Seigneur est avec vous

Vous êtes bénie entre toutes les femmes
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni

Sainte Marie, mère de Dieu
priez pour nous pauvres pêcheurs
maintenant et à l'heure de notre mort

dimanche 14 août 2016

Toi qui sondes mon âme


Sire, Tu as mis mon nid au royaume des hirondelles
placé ma nacelle dans leur dolce furia
Combien Tu m'as favorisée Sire ! alléluia
mais seuls les mérites de mes aïeux me valent ces ailes

Car je ne me reconnais aucune vertu Tu le sais Sire
Toi qui sondes mon âme Tu ne Te trompes pas
Bah ! peut-être deux trois velléités sous l'énorme tas
de tares, travers, tics et tocs dont je tais le pire

Au ciel je vis mieux Ton immense gloire
et m'en saoule de zigzag en gymkhana
À droite à gauche en haut en bas me voilà
plus folle que des lucioles dans la nuit noire

samedi 13 août 2016

Sire, reconnaîtras-Tu Tes enfants d'aujourd'hui


Sire, reconnaîtras-Tu Tes enfants d'aujourd'hui
ceux pour qui aussi Tu donnas Ta vie, ces baptisés ?
Le sel de leur âme a disparu. Voici ce qui reste :
un troupeau capon, des falots pusillanimes

Où sont passés les valeureux, les cœurs hardis
peur de rien, emplis de Tes fontaines de lumière, verbe épée
affrontant l'Ennemi tête claire et action preste
pour défendre de la vérité de Ton nom la portée sublime ?

Couardise, abaissement, bas sourires niais
L'Accusateur n'en peut plus de tant de mollesse
Par ce trop de faiblesse indigeste il est démoralisé
à triompher sans gloire la victoire écœure

Amen Sire, remets Ton peuple debout, viril, parfait
dans la défense de Ton nom, qu'il ait fierté, liesse
et force, honneur à se déclarer Ton allié
en masse, vent debout, beau, vaillant en préparant Ton heure

vendredi 12 août 2016

À Ton principe Un rien n'échappe


Seigneur j'ai rincé ma bouche, décrassé mes neurones
aéré les poumons - me voilà prête à Te louer
au faîte de mes pauvres possibilités humaines

Mais où trouver les paroles qui soient à Ton aune ?
Bah, quand le cœur veut chanter en toute simplicité
le Verbe accourt et fait de moi Ta musicienne

Et comment serait-ce autrement ?
Ta gloire remplit le ciel et la terre
à Ton principe Un rien n'échappe

Surtout pas ces rimes-ci que le vent
de l'esprit venu de Ton atmosphère
me fait cueillir Sire grappe après grappe

jeudi 11 août 2016

Sire, Ton apparition, c'est pour quand ?


Si Sire il y a plus de deux mille ans Tu T'es décidé à prendre chair humaine
c'est qu'au temps endurci des Césars Auguste et Tibère Tu as jugé le monde mûr
pour recevoir Ton divin message - ce timing forcément ne doit rien au hasard

Il fallait toutes ces années pour que Ta graine
se fasse irrésistiblement sève, arbre, levure
du monde qui vient débarrassé des barbares

Cent générations sont passées par la vérité des Évangiles
mortes dans la foi de Celui qui tient parole : le Ressusciteur
de leur esprit et chair dans la gloire de Son second avènement

Ne veux-Tu pas clore Majesté dans Ta miséricorde ainsi soit-il 
cette suite d'années accumulées ? Amen, toutes ces âmes en attente de l'heure
de vérité trépignent d'impatience - Sire, Ton apparition, c'est pour quand ?

mercredi 10 août 2016

Sire ! Toi seul peut rendre l'insensé sage


Sire, Te nier nuit gravement à la santé
et à celle de son entourage
tôt l'on devient anthropophage
de soi-même, sicaire de la société

Perte des proportions, cécité accrue
Brisée la hiérarchie
Est fini l'infini
Accumulation d'improbables bévues

L'Accusateur ricane et aiguise sa faux
"Bah ! se dit-il, mes triomphes sont par trop faciles
Disparues les âmes fortes, ne restent que les dociles
sans sel, d'accord pour subir de mon étau les fléaux"

Te nier nuit oui gravement à la santé
et à celle de son entourage
Sire ! Toi seul peut rendre l'insensé sage
sauver ces suicidaires zélés

mardi 9 août 2016

Ton sceau sur ma peau


Monseigneur, pourquoi m'avoir jetée dans le magma
de l'espace-temps à trois dimensions sinon crénom
pour offrir à mon âme le moyen de chanter hosanna
confuse de recevoir de Ta part tant de bénédictions

Au cœur de la fusion je clame Ton nom
le sceptre ne s'éloigne pas de Juda
Tel Daniel dans la fosse aux lions
ton bouclier me sauve, alléluia

Tu as la vie éternelle, un jour Tu me tireras
par les éléments purifiée au royaume de Sion
Je Te verrai de face, dans ma chair, je ne mourrai pas
peut-être même recevrai-je Tes félicitations

Non pas pour mes vertus - elles sont trop petites
mais pour avoir persévéré dans ma soif de Toi
Tu m'as rassasiée Sire au-delà des limites
imprimé Ton sceau sur ma peau de tout Ton poids

lundi 8 août 2016

Que ma joie de Toi éclate


Heureusement chaque jour Sire renaît en moi le désir de Te louer
sinon comment échapperais-je à la déprime, à la confusion
comment tenir tête alors aux toxiques ambiances des hommes effondrés ?

Que ma joie de Toi éclate en mille effusions
Sire alimente ces chants de Ton énergie
frappe la grosse caisse, caresse les violons

Voici la danse des mots pour Toi Dieu béni
aux rythmes des rimes fifres et tambours
sous le soleil dans l'axe de Ton midi

Ah Sire, Tu me tends les mots tous les jours
La fontaine crache ses eaux, Tu es là, là
en moi, dans l'œil de mon cœur Dieu d'amour

Dieu de force qui S'est fait impuissant au Golgotha
pour être la lumière du monde - magnificat !

dimanche 7 août 2016

Attentive au son de Ta musique


Même après avoir rendu mon dernier souffle, dans ma tête je continuerai la louange
de Ton nom Sire sur tous les tons pour dire, m'écrier, m'éblouir de Tes absolues merveilles

Mon sang s'arrêtera de circuler, mes veines donneront le change
aussitôt à une autre aubade montée du bout de mes orteils

Seigneur, j'ai compris que mon fond est fait ainsi, rien à retrancher
rien à rajouter - rester attentive au son de Ta musique
au B du béni, à la bonté de la beauté, au but désiré
atteint sans retour par un geste félin hors classe, aristocratique

samedi 6 août 2016

Voici ma bouche vierge, remplis-la de miel Sire

Venus de Marseille  
Stèle phocéenne, sixième siècle avant notre ère
photo Jean Roubier

Voici ma bouche vierge, remplis-la de miel Sire
de fleurs de lys, de saphirs - mets-y des rubis
que ma langue ruissèle de rosées de soleils

Prolonge Tes grâces jusqu'au bout de mes orteils
De tout mon corps, âme et cœur je Te bénis
car je bois à la coupe de Ton élixir

Le breuvage éteint ma soif de Toi
jusqu'à la prochaine gorgée désirée
lestée par ce goût indescriptible

Tu allumes un feu doux et paisible
Chauffe, chauffe Sire ces flammes, embrase ce foyer
de Tes effluves rassasie ma voix

vendredi 5 août 2016

Du retournement dans Ta félicité


Y a-t-il trop de 'je' et trop de 'me' dans ces cantiques Sire ?
Mais comment éviter de chanter à la première personne
quand le cœur veut se livrer en se sachant par Toi écouté ?

Il est plein ce cœur et sans cesse déborde du plaisir
de Te louer à longueur de rimes voyelles consonnes
où les 'je' et les 'me' tiennent leur rôle en toute piété

Est-il possible Sire de forger les mots de telle façon
qu'ils soient une vrille à percer, à aérer l'espace-temps
comme la foudre fend le ciel, une flèche, une hache, un levier

un bélier abattant les murs de Babylone
par effet papillon suscitant le moment
du final retournement dans Ta félicité ?

jeudi 4 août 2016

Sire ! jamais je ne manquerai d'idées pour Te fêter


Sire, chaque matin fidèle à Ton nom le soleil s'éveille à l'aurore
lune élégamment s'efface, les oiseaux se réveillent, je me lève
encore une journée qui s'ouvre pour se rassasier de Tes merveilles

Je constate que les raisins ont un peu plus gonflé encore
Que ce soit la nuit le jour Tu es sur la brèche sans trêve
pour bomber la taille des fraises, prunes et groseilles

Tout ce qui est déconnecté de Toi est voué au feu
seule Ta grâce garantit un avenir à notre être
un compas au cœur du chaos, une prise pivot, un rocher
baigné de flots tantôt étales tantôt tumultueux
sur lequel vole Ta bannière de Dieu et Maître

Sire ! jamais je ne manquerai d'idées pour Te fêter

mercredi 3 août 2016

Le début au ciel de la Terre


Il y a deux mille ans Sire toute-bonté Tu T'es dit halte, stop à la chute
de Ma créature - s'il n'y a personne pour relever l'être humain
J'interviens Moi-même, Je vais lui souffler de Ma propre voix la science

S'il le faut Je le ferai au prix de Ma vie - qu'est-ce que Mon essence
sinon amour pour lui ? Que gagner à laisser Mon enfant dans le chagrin
à le laisser aux mains du malin, à l'abandonner à son enfer en rut ?

Tu vins au monde. Nous savons la suite. Les Évangiles en témoins oculaires
en tracent l'histoire transmise d'âge en âge par les sages
Or aujourd'hui Seigneur nous voici bon sang deux millénaires plus tard

Il reste le coup de gong, la consommation dans Ta gloire
de la Création, à écrire sur une dernière page
la fin de l'histoire puis le début au ciel de la Terre

mardi 2 août 2016

Au plus haut des cieux gloire à Dieu notre Roi


Majesté, lorsque dans l'arbre j'entends les piafs pépier selon Ton cœur
je défaille de bonheur et m'écrie dans l'esprit Sire, merci pour tout cela

J'aurai connu la faveur ici-bas
de partager la douceur de Ta grandeur

J'aurai saisi la poésie, le festival fou de Tes mille trouvailles
volées derrière les voiles de l'apparent aux quatre vents de Ton mystère

Et plus Ta matricielle présence je flaire
plus les jours me révèlent Tes entrailles

Plus haut plus beau que soleil trônent Abraham, Isaac et Jacob
Plus fort que les trilles du canari s'élève le chant des Psaumes

Plus près encore étincelle la sagesse de Job
ce passeport pour être reçu à Ton royaume

Sire, à penser, à sentir, à vivre Ta nature
heureuse mon vase trop étroit éclate de joie

L'oiselle gazouille ce que le ruisseau murmure
au plus haut des cieux gloire à Dieu notre Roi

lundi 1 août 2016

Que serait une journée Seigneur sans Toi ?

Que serait une journée Seigneur sans Toi ?
Moins qu'un fût fendu foutu au rebut
moins que le soleil malgré son éclat

Qu'est-ce qu'une journée avec Toi ? Suite ininterrompue
de joies, brocarts parfumés, chaîne et trame, oriflamme
d'un royaume tissée par la puissance de Tes Vertus

Et Tu tapes et frappes le tambour de Ton âme
Dans Ton amour inouï pour nous Tu ignores le repos
ce que ciel et terre, les Saintes Écritures proclament

Que serait une vie Seigneur sans Ton sceau ?
Un gâchis, un rien, une tragique absence
à soi, l'enfer plat, bas, triste et pas beau

Quant à moi, de Te connaître je mesure ma chance
bien trop heureuse de m'éclater comme Dieu en France