mercredi 18 novembre 2015

La musique qui à Sion résonne


Quand la harpe de David fils de Jessé résonne au palais
les secondes cessent de se suivre. Le monde, suspendu
aux doigts du roi de Jérusalem, écoute et se repaît
se nourrit de la toute-puissance du Seigneur Son élu

Les îles lointaines tressaillent, les étoiles d'aise soupirent
Dans les océans les bêtes intensifient leurs ballets acrobatiques
Les nations aux alentours frissonnent d'un chaud plaisir
les anges frémissent au septième ciel de bonheurs mélodiques

Les pierres du palais elles aussi palpitent
Un oiseau se pose sur le rebord d'une fenêtre
Le temps, immobilisé, crépite, s'agite
entraîné par les doigts du roi, son maître

Satan lui-même renonce, sourit, se repose
de son lamentable labeur - se laisse troubler, et même fasciner
par la succession simultanée des sons qui n'ont d'autre cause
que la joie d'inonder de bonheur des cieux entiers

Je l'ai entendue, cette musique qui à Sion résonne
La preuve : je viens de la retranscrire en vers concis
car quel intérêt qu'elle résonne si personne
à part moi entend l'univers qu'elle remplit ?

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