pour chanter, célébrer l'inébranlable infini
dont Tu fais le monde, moi incluse ?
Tu es par-delà les mots, profuses
Tes splendeurs toutes-puissantes, béni
Celui qui offre le jour aux mots de ma chansonnette
Tu as ordonné la création à Ta folle mesure
de cœur aimant selon la justice et le droit
Ta providence opère souverainement
Voilà Sire, les mots viennent aisément
Ce qui se conçoit bien vient de Toi
ce qui vient de Toi jamais n'est obscur
Même qu'alors le cœur lui-même se met à parler
sans se tromper comme le fleuve court vers la mer
comme l'aigle fend l'azur le verbe prend son envol
Il se découvre d'autres cieux, de nouveaux sols
sur lesquels s'appuyer il peut sans risquer misère
et qui en plus libèrent de la confusion généralisée
Suit alors le fluide, l'aérien, le sûr et le compatible
avec Ton esprit Sire, la sérénité de la sapience
le luxe de hiérarchiser chaque chose à sa place
et de construire sa cathédrale, son saint espace
de vie intérieure, la constance de Ta présence
précédant les dix-mille choses visibles et invisibles
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