jeudi 17 septembre 2015

Seigneur Très-Haut daigne prêter à mes mots Ta faux


Souffle-moi Sire les mots que Tu aimes m'entendre dire
à percer les tympans du néant, à les faire éclater
Charge-les de Ton ardeur explosive, que lestes ils virent
cet âge déchu, à la porte les lémures tripatouillés !

De toute façon Ta victoire est déjà acquise, depuis deux mille ans
Tu travailles le terrain à Ta guise en vue de Ton projet de salut
qui par cercles concentriques à chaque instant s'amplifie, s'étend
prépare Ton grand jour par Ta toute-puissance fixée et voulue

Me trompe-je ? Je Te vois qui ramasses
une pierre mortelle - voir Ton sourire
enluminer les traits divins de Ta face
m'inonde d'un excès de mille plaisirs

Affûté Ton arsenal, supérieures Tes armes
nulle flèche ne quitte l'arc sans toucher cible
Un coup de tambour de Tes doigts désarme
l'armée du néant, les ennemis de Ta bible

Que pèsent chute et maux sur la balance de Ta vérité ?
L'obscurité peut-elle résister aux rouleaux de lumière ?
Le pelage de l'hermine se laissera-t-il maculer ?
Verra-t-on un jour les oiseaux décider de se taire ?

Soleil cesser de briller ? Lune de luire, vent de souffler ?
Rien jamais n'entache l'envol azur de la colombe
Raisin mûrit, l'herbe pousse, j'entends de suc gonflés
Tes mots qui mûrs, sur le sol doucement tombent

Dans Ton feu je me baigne
Sire, merci pour ces flots
Seigneur Très-Haut daigne
prêter à mes mots Ta faux

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