d'après Michaël Winkel (Dordrecht 1956-Dordrecht 2012)
Sans titre, daté 21.07.1990
Ce n'est pas Toi qui as revêtu notre corps
c'est nous qui sommes vêtus du Tien
Ton corps précède de tout temps le nôtre
c'est par le Tien que nous sommes une chair
Aussi bien Ton corps premier restaure
la chute de nos corps atteints
d'écrouelles, lèpres et autres
maux dus aux fers de ce toxique enfer
Puisqu'en Toi règne la plénitude
nous qui sommes pousses sur Ton tronc
Ta sève chassera la décrépitude
et Tes splendeurs nous ressusciterons
Depuis Ta tête, depuis Ton ineffable cœur
Tu irrigues Ton œuvre de Tes flots
et là où ne poussait plus ni arbre ni fleur
l'eau jaillit, les cœurs se font nouveaux
À la terre orpheline du ciel Tu rends un père
et tout rentre dans l'ordre, le principe commande
les germes éclosent - elle est retrouvée la chair
du Tien nos corps sont à nouveau la belle offrande
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