samedi 7 novembre 2015

L'infini de Ton être premier et dernier

d'après Michaël Winkel (Dordrecht 1956-Dordrecht 2012)
  sans titre, daté 21.7.1990

Tu m'as tout donné, amour, soleil, océan
le goût, l'odorat, une âme, une chair

Ta providence tisse mes heures de ses éclairs
puisque je suis Ta fille, tirée de Ton propre sang

À Ton image m'as-Tu désirée et engendrée
je suis Ton reflet, Ton sosie, Ta petite reine

Je flotte sur Tes eaux paisibles Tarasque toute sereine  
comme c'est bon Sire de me sentir par Tes bras protégée

Et où que Tu me mènes, j'ai de la veine
Tu aplanis mon chemin là où je veux aller

Tu es grandiose, il n'y a pas de mots pour dire
Ta majesté, le cœur se dilate, l'esprit jouit

Comment donc saisir en langue humaine l'infini
de Ton être premier et dernier, sans le trahir ?

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