mercredi 4 novembre 2015

Ton air azur embaumé


Ce que je ne comprends pas Seigneur c'est le rejet
de Ton nom par l'ensemble de mes contemporains
Que leur as-Tu donc fait qui mérite ce mépris ce dédain
Toi sans qui ils n'auraient nulle vie ni de loin ni de près ?

Qu'ils abominent et fuient l'auteur de la mort, le laid mauvais
Celui-là cause accidents, querelles, tares, gangrène
que celui-là, cruel corrupteur, soit pris en haine
mais Toi Seigneur ? Bigre, quel mal donc Tu leur aurais fait ?

De les avoir appelés à l'existence, à vivre sous le soleil
libres, caressés par le vent, bisés par Ton air azur embaumé
bercés par Ton arc-en-ciel, pulsés par Ton souffle avisé
créés pour jouir des joies que recèlent Tes merveilles ?

Pourquoi tant de furie envers Toi ?
Mais qu'espèrent-ils gagner à lutter
contre Toi qui pourtant les fait exister ?
Le prix Nobel de la haine de soi ?

La manie explique ce déni dément de Ta transcendance
foncière, première et dernière
Hypnotisés sans elle ils errent
pantins du néant, réduits à de la mécanique obéissance

C'est comme chasser les rayons du soleil en fermant les rideaux
et de là proclamer l'inexistence de l'astre du jour
Possédé celui qui ne veut voir comment Ton amour
donne chair au monde, suscite nos reins, compose nos nerfs et os

S'enhardir dans une erreur volontaire
par intérêt, par désinvolture
je n'en comprends pas la nature
et je prie Sire, décille leur binoculaires

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