samedi 31 octobre 2015

Toi que le monde entier croit mort

d'après un dessin de Jean-Claude Bernys (Mende 1940)
La porte Renaissance, Ménerbes

Sous les bombes, les cris, les trombes de détonations
fais donc résonner dans ma tête Ta belle musique Sire
sans laquelle la violence de l'ambiance me ferait vomir
gémir, hurler, désespérer de l'homme et de la création

Seigneur, je T'entends qui me chuchote à l'oreille
je m'agrippe à Ton rocher, mon abri est dans Tes paumes
et cependant je souffre de l'absence de Ton soleil
dans le champs du temps de maintenant - où est Ton royaume ?

Si moi, pauvre Tarasque, peux entendre le son de Tes cloches
timbales, tambours, trompettes, flûtes et violons
tout humain baptisé en Ton nom devrait ouïr Tes triples croches
carillonner d'autant plus Tes gentes chansons

Tu ne peux Te révéler que par l'intime du cœur de Ta créature
Ton retour ne peut pas être imposé depuis le dehors
Ton final avènement passe par les cœurs trouvés prêts et purs
à Ton arrivée, Toi que le monde entier croit mort

Comme au temps de Noé les gens se marient et vaquent à leurs besognes
mais le sel de l'homme a disparu
Comment dire Sire ? Ils sont devenus des ombres, des fantômes qui se cognent
Pareil type humain s'est-il jamais vu ?

C'est eux qu'il faudra ressusciter d'abord
par la voix de leur intérieur
par la voie du fond du cœur
Tu sauras Amen leur ôter la malemort

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire