vendredi 30 octobre 2015

Moi je T'entends qui frappe à la porte au fort de la nuit

d'après Michaël Winkel (Dordrecht 1956-Dordrecht 2012)
sans titre, daté 23.07.1990

Tu nous as créés pour imiter Tes beautés
non pas pour singer les hideurs du diable
Tu nous as donné Ton esprit, la liberté
d'inventer le chemin qui mène à Ta table

Le vin y est exquis, les viandes succulentes
cornes d'abondance libèrent leurs surprises
corbeilles de fruits aux saveurs chantantes
chassent le gris ennui et donnent le vertige

Ta propre voix nous appelle dans Ton palais
pour un festin qui ne connaît pas de fin
Tu nous as créés pour partager Ton miel et lait
non pas pour boire les poisons du malin

Sire, de notre propre chef nous sommes incapables
de nous tirer des sables mouvants suceurs
Abrège la douleur du monde, Toi suprême charitable
Amen, délivre la parturiente de ses sueurs

Tous les signes dont Tu as parlé se sont produits
À quand Ton entrée en la matière ?
Moi je T'entends qui frappe à la porte au fort de la nuit
j'entends Ta voix, j'entends Ta prière

Tu apportes la bonne nouvelle : elle est retrouvée ! Qui ?
la vérité - elle a secoué le joug, à nouveau  la beauté décide
Je T'entends qui chantonne et fredonne tout un tas de mélodies
la besace pleine de merveilles gonflées d'avenirs intrépides

J'ai tourné la clé et ouvert la porte
Tu m'as souri, m'as embrassé, m'as félicité
Toute de suite j'ai senti Ton odeur forte
un mélange de jasmin et de moisson de blé

Maître, Tu viens comme un voleur dans la nuit
mais moi je T'attendais, sûre de Ton retour
Tes paroles ne fléchissent pas, Tu fais ce que Tu dis
Bienvenue chez Toi Seigneur, allume nos jours

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