vendredi 12 février 2016

Jusqu'où monte Ton solstice ?


Sire, un chant dans ma tête veut sortir à l'air libre
et même si j'ignore encore le texte et la mélodie
je le sens qui exulte, trépigne, se prépare, vibre
à l'idée de s'élever jusqu'au trône de Ton ouïe

Est-ce Toi qui me pousses à T'inonder de vers ?
Ma liberté est la Tienne, Ton fleuve coule de mes lèvres
Depuis que Tu m'as happée je ne peux plus me taire
et pourquoi donc le ferais-je ? Mon cœur est en fièvre

Flammes j'avale, feu je crache, sur la crête de Tes rouleaux
j'avance et je danse, j'ouvre la bouche et la rosée roule
je bois à la source, nage dans Tes eaux, Seigneur Très-Haut
de mes pensées Tu es le pilote, de mon âme le moule

Oui, moule de sculpteur, je suis faite d'après Ton moule
en moi j'héberge Ta face, Ton image je la porte dans mes traits
À Ta ressemblance Tu me crées à chaque seconde qui s'écoule
Quel bonheur de se dire Sire que ça c'est la vérité vraie !

Si je n'étais pas désirée à Ton image, je serais quoi ?
Je ne serais même pas. Moins qu'une ombre dans les ténèbres
un néant sans force, sans nez, sans âme, sans voix
pas même dévolue un jour au service des pompes funèbres

Que savons-nous de Tes liesses ?
Que nous réservent Tes délices ?
Où s'arrêtent Tes largesses ?
Jusqu'où monte Ton solstice ?

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