Vas-y Sire, souffle-moi les mots pour T'exalter
de Toi je suis issue comme Ève fut tirée d'Adam
Chair je suis de Ta chair, à Ton image
as-Tu désiré mon corps, conçu mon âme
Dans Tes bras je me balance, danse, Ton calame
me transporte d'un bond vers d'autres paysages
où d'autres éléments chantent et clament
leur joie d'être créés par Toi pour l'éternité
Moi, la Tarasque, j'ondule au milieu
et ma voix se lève haut et fort
M'entends-Tu Te glorifier Sire ?
J'ondoie dans le vent de Ton verger
avec les abeilles et toute la gent ailée
je partage la liesse de Te louer, de T'obéir
Voici encore un bouquet, mon apport
pour Te fêter Toi ma source Toi mon Dieu
J'y ai mis du romarin et du thym, de la lavande
cueillis sur Ta sainte montagne en Provence
là où Ton amie Marie-Madeleine vécut
trente ans durant aidée par les anges
que Tu dépêchais pour qu'elle boive et mange
trois fois par jour Ton corps, qu'elle soit repue
de Ton amour, heureuse en pays de France
première puissance à avoir fait sienne Ton offrande
Comme Tu es vaste Sire, je n'arrive pas à cerner
Ton infini - mais où sont donc Tes bornes ?
Plus je cabriole et caracole l'espace s'élargit
en moi, se dilate, se concentre, rayonne
Je Te vois, Tu Te tiens au centre, Tu donnes
le la, Ton principe comble, allume, irradie
les six directions, Tu prêtes à toute forme
Ta propre éternité, stabilité, légèreté, félicité
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