dimanche 24 mai 2015

Un vent mauvais souffle sur nos os irradiés



Seigneur, Toi, fait de chair humaine, qui as connu la mort
assis à la droite du Père sur le trône de gloire
ne voudrais-Tu pas depuis Ton siège délivrer le corps
de Tes créatures ici-bas de ses maux, de ses tares ?

Pourquoi remettre à demain ce qui peut être fait aujourd'hui ?
Combien de victimes encore au crédit de Tes adversaires ?
Combien de vies encore détruites par Tes ennemis
Toi qui sais combien la chair de l'homme est en enfer

D'accord Seigneur Très-Haut, Maître tout-puissant
Ta volonté prime, Tes vues impénétrables
sont justes, indiscutables - cependant
ne peux-tu mettre fin à cette chute interminable ?

Certes, Tu ris des hommes qui se plaignent du mal
dont ils sont eux-mêmes la cause - néanmoins Sire
Ta justice n'est-elle pas tempérée, Ton tribunal
n'est-il pas inspiré avant tout par le souci de guérir ?

Un vent mauvais souffle sur nos os irradiés
disparus, évanouis muscles, nerfs, peaux, esprits
pulvérisée toute trace d'originalité
au temps des ombres, sous l'empire des zombies

Souffle Sire - mais chasse donc ces miasmes
un mot de Toi et le monde brisera le joug
Libère-nous de nos funestes spasmes
rends-nous dans la chair la joie de Ta fougue !

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