mardi 12 janvier 2016

Ton être d'amour

 zoom
d'après un dessin de Jean-Claude Bernys (Mende 1940)
La porte de l'Hôtel-Dieu, Bonnieux

Si Ta créature choisit volontairement de couper les ponts
avec Ta transcendance nourricière et entraîne dans ce délire
l'ensemble des éléments, est-ce Seigneur que son non
féroce témoigne en réalité de son cœur péniblement stérile ?

Tu détestes les cœurs secs, calculateurs, hypocrites
froids, avides comme la hyène dévoreuse de chair avariée
et dire qu'ils doivent leur existence à Ta bonté gratuite
que Ton être d'amour seul leur a offert la chance d'être nés

Autant de non-sens revendiqué me laisse pantois
Que gagnent-ils à refouler ainsi Ton nom, Ta parole ?
Autant Ton mystère est clair, lumineux, source de joie
autant leur fond est un pot-pourri d'occultes camisoles

Tu T'es emporté Toi-Même contre les pharisiens démagogues
Tu leur as ouvert en vain les arcanes de Ton cœur, de Ton âme
divine - Tu T'es mis contre les gens de la Synagogue
en colère et dans Ta voix résonnait un crépitement de flammes

Enseigne-moi comment prier pour ceux qui Te rejettent
comment trouver un chemin au milieu de la foule
rendue folle, poussée par le désir de mort, qui s'entête
à Te nier et qui de toutes ses forces Te blackboule

Seigneur Dieu ! Comme si Tu Te laissais envoyer aux pelotes
par une bande d'impies hystérisés ! C'est à rire Sire
Sonne du cor Très-Haut, aux mécréants mets les menottes
par Ton verbe, par Ton action pulvérise leur vil empire

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