lundi 18 avril 2016

Les Évangiles, ces ouragans


Tout lasse, fatigue, à la longue déprime et ennuie
Y a que Toi qui surprend, excite durablement l'âme
Hors de Toi et c'est l'épreuve, tracas, lutte, maladie
tout de suite l'envie de meurtre, le chaos de l'infâme

Je comprends Sire que plus un fleuve s'éloigne de sa source
moins il charrie les caractères de son origine
Mais l'homme, à présent arrivé au bout de sa course
tout de même a gardé n'est-ce pas ses racines divines ?

La vérité qu'il réclame, l'air rafraîchissant, sa soif de justice
son irrépressible désir d'atteindre Ton Eden, tout ça
se trouve dans Tes paroles dites au cours de Ta mission salvatrice
quand Tu fus parmi nous Sire dans la chair, Agneau livré à la croix

Quel philosophe, sage, Ancien, quel augure est allé aussi loin ?
Fichtre. Aucun. Car Tu es la vie, le chemin et la charité
Ta poésie, Ton inouï, Tes bonnes folies, Ton jeu malin, fin
me ravissent, vrai Dieu vrai homme dans l'exercice de Son éternité

Qu'irais-je boire une bouteille gâtée quand j'ai là sous la main
sous les yeux, à portée d'oreille, de mon entendement
Ta sapience pour étancher ma soif, apaiser ma faim
quand Ton enseignement illumine les Évangiles, ces ouragans ?

Qu'irais-je lire des pensées qui abrutissent le cerveau ?
Je veux soigner, huiler le ressort de ma petite âme ici-bas
garder sa souplesse, vitesse et finesse, l'ardeur pour le beau
le concis, la sagacité, la mélodie que Ta grâce Sire met en moi

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