dimanche 27 mars 2016

Amen, reçois Sire mon pauvre ramage

Une force me pousse à entamer cette louange
Ma langue se vêt d'ailes, la bouche s'élève
vers Tes demeures, s'extrait des gluantes fanges

Tant j'aime nos tête-à-tête Sire que sans trêve
je veux célébrer et pénétrer Ton mystère
le parfum, la toute-puissance de Ta sève

Tu disposes selon Ton bon plaisir du ciel et de la terre
De leurs codes Tu es l'inventeur, l'artisan, l'artiste
le principe, le moyeu de la roue, le rayon et le nerf

Et Seigneur avec Toi ce n'est jamais triste
Tu n'aimes rien tant que l'inouï - la providence
de Ta bonté magnifie Ton art d'équilibriste

Et tous ces beaux mots n'ont aucune chance
de capter Ton essence, à peine s'ils effleurent
la substance de Ta munificence

Comme l'eau est aspirée par les nuages
comme la terre espère la pluie du ciel
Amen, reçois Sire mon pauvre ramage

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