mercredi 9 août 2017

Une fois goûté Ta saveur Sire


Bach père, cessa-t-il une minute de composer, Vivaldi de pincer le luth
Georg-Friedrich, a-t-il été une seule seconde las de faire jouir les notes
de musique, Amadeus renonça-t-il à transcrire les accords dans sa tête ?

Franz Schubert peina-t-il à ciseler sa symphonie en ut
Jean Lully souqua-t-il à écrire ses passacailles et gavottes
Charpentier en a-t-il eu assez de ses airs de fête ?

Rubens a-t-il jamais décroché de ses pinceaux
Michel-Ange, le Cavalier lassés du marbre
Picasso freiné, stoppé dans son élan son cri ?

Une fois goûté Ta saveur Sire et la source s'ouvre, l'eau
coule, les fleurs poussent, un papillon vole au pied d'un arbre
cascades infatigables que Tes grâces Sire ici

Insensé celui qui bouche la fontaine, se prive des eaux vives
la sève ne monte plus, les racines crient mais meurent
inexorablement, les fleurs, les fruits, les feuilles, branches les tiges

Marin Marais buvait à la source, Rembrandt lançait Tes missives
Comme le pinson chante jusqu'à mourir Ton heur
ils ignoraient la mélancolie quand ils louaient Tes prodiges

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire