jeudi 10 août 2017

Seigneur, quand passerons-nous le Jourdain


Sire, j'adore me rapprocher de Toi sans même savoir ce que je vais dire
En route Tu ne manqueras pas de m'insuffler le mot générateur
tourbillonnant vers la surface, entraînant d'autres verbes dans ses spires

Les entrailles de Ton esprit par exemple, ce dur désir créateur
clair-obscur sans baisse de régime. Vraiment Majesté, quel bonheur d'en être
un des fruits, de pouvoir jouir sans filet sans retenue de Tes faveurs

Craquent et craquettent les cigales, les pins s'enchevêtrent
Le petit de la mouette sur le toit bat des ailes
déjà le ciel l'attire, l'azur dans ses pennes pénètre

Et moi je vois défiler Tes tableaux jour après jour toujours un nouveau ciel
La Création est un fleuve, elle se dirige vers sa fin dans l'océan
de Ta gloire, elle mène à Sion, à la Terre promise du lait et du bon miel

Seigneur, quand passerons-nous le Jourdain, quand
boirons-nous les quilles de Ton vin ardent ?

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