dimanche 16 avril 2017

Fidèle à Ta miséricorde


Sire, le drôle époque où je vis ! Le faux est vrai, le vrai est faux
la guerre c'est la paix, le très bien mal et le mal très bien
la liberté c'est l'esclavage, le féminin masculin
l'humain descend du hasard, du singe, du cochon, du crapaud

Comment rester vivante ? Suggérer que c'est Toi qui nous as créés
relève déjà de l'hérésie pure punie de mort, des pires intransigeances
Impossible de contrecarrer l'ineptie massive, même si ces stances
veulent en venir à bout, tordre le cou à cette doxa hystérique

Je sais Seigneur, interdiction de cracher sur son époque
on crache sur soi-même, sur Toi qui gouvernes le monde
N'empêche Sire, a-t-on jamais vu un temps dont les ondes
sabotent, tuent, infirment, corrompent, réduisent l'homme à une loque ?

Puis je ne crache pas, je constate - je pleure et je prie
À quoi bon perpétuer ce cirque, à quand Ton entrée ?
La nuit est lourde, allume Ta lampe, aux enténébrés
montre, fidèle à Ta miséricorde, la sortie

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