lundi 29 mai 2017

Le silence de Dieu ?


Le silence de Dieu ? Quel silence ? Ce n'est pas parce que sont sourdes les oreilles
que silence il y a. Gazouillis piafs musiques sphères célestes amènes airs
murmures ruisseaux clapotis sources bruitages feuillages cris cancans corneilles
interprètent la symphonie, orchestrent le chant du Seigneur au ciel sur la terre

L'invisibilité de Dieu ? Quel invisible ? Sûr, à œil fermé
couleur absente. Faut-il avoir la berlue, ne s'éblouir que de soi-même
rester impassible aux acrobaties des hirondelles quand baient
de joie d'été les pampres de grappes, quand le prêtre oint avec la sainte-Chrême

L'absence de Dieu ? La mort de Dieu ? Quelle absence, quelle mort ?
Eh ! aux âmes mortes ne reste que l'idolâtrie
l'horizontale platitude - absences, elles ignorent
l'essence de la Création, par choix, par ineptie

Adam et Ève - invités au Jardin, hôtes d'honneur et de gloire, roi et reine
du Royaume des lis, des pivoines, des canards, renards, des risées d'océan
enveloppés, bercés, soutenus, magnifiés par les quatre saisons - promènent
leur éternel présent au bras de Dieu respirant cueillant plaisantant riant

Vivre en-deça est péché, désintégration, cécité attentatoire
à la gloire du Très-Haut, gifle pour Le remercier d'avoir créé le Jardin
où il fait bon vivre, où personne ne manque de rien, où rien n'est obligatoire
où tout naît, grandit, prend appui sur ses propres facultés reçues du Divin

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