Pablo Picasso, Joueur de flûte, 1951, plat en terre cuite
Tu improvises sur une flûte enchantée mon beau Sire
et j'entends se bander le ressort de l'univers
À Ta gauche le feu crépite, tourbillon de flammes légères
l'herbe à Ta droite chantonne, caressée par Zéphyr
la sauge tout autour danse aux rythmes de Tes airs
Que ne puis-je reproduire tant soit peu cette mélodie !
Un berger égaie les oreilles d'un beau doux troupeau
un air étrange, mystérieux, un frisson venu d'en-haut
à faire bondir monts et collines - du monde la symphonie
fantastique succession de sons simultanément éclos
Et flûte fait naître parfum, nez et ouïe se marient
par cercles et spires l'œil voit surgir de terre le lis
Bouche poumons et cœur s'unissent, océans de délices
feux d'artifices indélébiles, Te Deum en si
joué sans bémols, pour Tes brebis - divins caprices
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire