mercredi 13 septembre 2017

Sire, Ta chaleur ne brûle pas


Sire, Ta chaleur ne brûle pas, Tes eaux ne noient point
Ta toute-puissance opère en douceur, baigne ma chair
Silence de la divine sève, de Ton soutien
muettes les grâces, de Ton mystère les éclairs

Docile, soleil T'obéit, s'immobilise pour Josué fils de Nûn
tandis qu'Isaïe le prophète fait reculer son ombre de dix degrés
sans qu'il en coûte à la Création, sans provoquer le moindre simoun
car Tes prodiges Sire ravissent les éléments, ciel et terre tout excités

Vent caresse les champs de blé tavelés d'ombres rapides
un orage fait rage au loin, silence subit des oiseaux
La cigogne avale une grenouille, le plein vient du vide
le vide du plein, prunes poires pêches, l'allure calme du ruisseau

Et moi là-dedans, invitée à partager Ta liesse silencieuse
Sire vois ! Je n'en rate pas un brin, je prends tout et plus encore, l'hirondelle
se fatigue-t-elle ? Dragon perd-il la perle ? Le Rhin et la Meuse
quittent-ils leur lit ? Les inséparables divorcent-ils ? Les mots rognent-ils leurs ailes ?

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