qui de son saint regard m'a arrachée à mon existence reptilienne
de dévoreuse de chair, monstre depuis les pères de mes pères
Que savais-je d'autre du monde que la survie du plus apte, une Terre
de prédateurs où l'enfer c'est les autres, une arène de hyènes ?
Que pouvais-je savoir ? C'était tuer ou être tuée par d'autres bestioles
Or dans le regard de Marthe j'ai vu étinceler une tout autre dimension
Elle ne me craignait ni me haïssait, ne me jugeait pas, m'offrait même sa main
et cette main était la Tienne Sire qui a voulu me libérer de mes reptiles réflexes
Mes écailles se sont mues en douce peau, en humaine complexion
les crocs et canines en un joli collier de perles souriant, beau et fin
les cavités oculaires en un regard comblé par l'action de Ton vortex
Depuis je me fais toute petite, je me laisse gouverner par Ta lanière
Tu es bon avec moi Seigneur, je Te bénis, je Te vénère, je T'adore
Tu m'as fait échapper à la mort, comment Te remercier Majesté ?
Tout T'appartient, ces vers et rimes-ci aussi, Tu es la Totalité
juste et miséricordieuse, Maître jaloux de mon âme, le Matamore
de mes maux et défauts, le Bourreau de mes trop bêtes barrières
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