Dolmen érigé au temps d'Abraham dans le sud de la France
Sire, est-ce que je brasse de l'air ou est-ce que j'agis
pertinemment quand la prière est ce qui reste pour sauver du naufrage ?
Je lève les bras pour Te tirer Amen du ciel de derrière les noirs nuages
pour Te mettre à Reims sur le trône de Ta patrie
Depuis mon baptême par sainte Marthe j'ai vu Ton pays se faire
et se défaire, du delta de la Mer du Nord aux rivages d'Espagne
Je l'ai vu fleurir depuis le roc breton jusqu'aux Alpes montagnes
j'en ai goûté les mille saveurs, je sais ses voluptueux mystères
Aucun cours d'eau n'a échappé à ma visite
comme nulle source ne m'a refusé ses eaux
De même je voyage depuis loin dans les mots
de Ton pays en qui tant de siècles palpitent
Depuis le temps j'ai fait la connaissance de maint saint, roi, héros et prophète
sur terre en chemin vers Ta sainte cité, pèlerins
tout à leur joie de Te connaître, fermes, sereins
rédempteurs du hasard, thaumaturges, dompteurs de monstres, vainqueurs de bêtes
À présent je lève les bras vers Toi, deux mille ans les soutiennent
je me mets à genoux, vingt siècles se plient
Tant de sainteté condensée en Ta seigneurie
la destine à accomplir la promesse qu'un jour Ta as fait tienne
Vingt siècles soupirent après Ton retour : je Te vois qui vas
monté sur un âne avec son ânon. Tu approches le porche
de la cathédrale. Le sourire sur Tes lèvres est une torche
les cœurs s'élèvent, les oiseaux jubilent, le pays suit Tes pas
Soudain une mystérieuse lumière éclaire les voûtes du sanctuaire
auprès de l'autel Ton trône T'attend
Tu avances, grave et calme, grand
puis sur le pays Tu répands à verse une pluie de grâces salutaires
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