mercredi 18 octobre 2017

Sire, si Tu m'as fait naître ce n'est pas pour souffrir


Sire, si Tu m'as fait naître ce n'est pas pour souffrir
À moi de me dépêtrer des entraves, des ronces
des noirs vertiges - du cafard à moi d'en sortir

Insensé celui qui, d'avoir reçu naissance, T'en veux et renonce
au bonheur, se cloître dans son malheur, irréel s'y complaît, se bat
contre lui-même sans pouvoir jamais vaincre son diable abscons

À proportion égale la pivoine agonie-t-elle son Créateur, baisse-t-elle les bras
s'enfonce-t-elle dans la mélancolie, le reproche et l'insulte grotesques ? L'abattement
touche-t-elle les ailes de la colombe, la joie d'être des enfants de Job, de Juda ?

Qui donc a avantage à vouloir rester conscient de son néant
en se privant de propos délibéré de Ton nom de son vivant ?

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